Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle qui se tiendra le 7 mai prochain. Le leader d'En Marche, Emmanuel Macron, sort vainqueur avec 23,75% des voix. Marine Le Pen du Front national le suit à 21,53%.
Les résultats définitifs
Les résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle française donnent • Emmanuel Macron, vainqueur à 23,75% • Marine Le Pen suit à 21,53%. • François Fillon finit en troisième position avec 19,91% • Jean-Luc Mélenchon obtient 19,64% des voix • Benoit Hamon ne fait que 6,35% Sous la barre des 5%, et donc du remboursement des frais de campagne, Nicolas Dupont-Aignant de Debout la France, a reçu le vote de 4,72% des électeurs. Jean Lasalle est crédité de 1,21% des voix et Philippe Poutou de 1,1% des suffrages exprimés. François Asselineau, Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade ne dépassent pas le pour cent.
→ Le taux de participation a atteint 78,69%, contre 80,42% lors du premier tour du scrutin présidentiel de 2012.
Résultats serrés et historiques
Le second tour de la présidentielle en France va opposer le 7 mai le centriste pro-européen Emmanuel Macron, bien placé pour devenir à 39 ans le plus jeune président, et la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen, donnée largement battue.
A minuit, heure belge, Emmanuel Macron était crédité de 23,54% des votes. La candidate Marine Le Pen le talonne avec 22,33% des voix, selon des résultats partiels sur plus de 40 millions de votes comptés diffusés par le ministère de l'Intérieur.
Jean-Luc Mélenchon (19%) et François Fillon (18,87%) restent au coude-à-coude pour la troisième place. Les premières estimations diffusées à 20h00 par tous les instituts de sondage donnaient déjà Emmanuel Macron en première position devant Marine Le Pen.
C'est la première fois depuis 1958 que la droite n'est pas qualifiée, la première fois aussi que les deux grands partis qui dominent la vie électorale depuis près d'un demi-siècle, le parti de droite Les Républicains et le Parti socialiste, sont éliminés d'une présidentielle.
La réaction des économistes
BRUNO COLMANT, CHEF ECONOMISTE (DEGROOF PETERCAM)
"C'est très positif et cela élimine le risque de Frexit (d'une sortie de la France de la zone euro). La très probable victoire d'Emmanuel Macron au second tour ouvre surtout la voie à une gestion plus sociale-démocrate de l'euro avec des contraintes monétaires et budgétaires assouplies. Cela est très positif pour l'Europe. L'effet de soulagement sur les marchés devrait se traduire par une baisse de 0,20 à 0,30 point de base du spread entre la France et l'Allemagne, une hausse des marchés actions en particulier du marché français et un rebond de l'euro."
PAUL LAMBERT, RESPONSABLE DE LA GESTION DEVISES (INSIGHT INVESTMENT MANAGEMENT)
"L'euro bénéficiera de la perception d'un recul du risque d'éclatement de la zone euro. Il était attendu que Macron se qualifie pour le second tour et donc je ne suis pas certain qu'il y aura de nouveaux mouvements sur l'euro demain. L'euro devrait se renforcer un peu dans les prochains jours, il devrait y avoir un resserrement de l'écart de rendement entre la France et l'Allemagne, une baisse des rendements sur la dette des pays périphériques et probablement une hausse des Bourses européennes."
DANIEL GERINO, DIRECTEUR GÉNÉRAL (CARLTON SELECTION)
"La qualification d'Emmanuel Macron, dont je pense qu'il est désormais acquis qu'il sera le prochain président français, devrait être positive pour la dette française mais surtout pour les actions qui étaient en retard par rapport au marché européen et il y aura donc un effet de rattrapage."
PHILIPPE WAECHTER, CHEF ECONOMISTE (NATIXIS ASSET MANAGEMENT)
"Il y un maintenant un puissant front républicain qui est en train de cristalliser, et une large partie du centre droit et du centre gauche va soutenir Macron. Macron sera très vraisemblablement président. La dynamique derrière lui lui apportera un soutien considérable à l'Assemblée nationale, même s'il n'obtient pas une majorité absolue (aux élections législatives). Il devrait pouvoir mettre en oeuvre son programme. Je pense que la réaction des marchés va être assez positive, l'euro devrait plutôt bien se tenir et l'écart de rendement entre la France et l'Allemagne devrait se réduire. Les marchés actions devraient être soulagés après la récente incertitude. Cela ne veut pas dire que nous verrons les actions monter sur toute la séance (de lundi), mais il y aura une hausse à l'ouverture."
"Malgré tout le battage sur la montée du populisme, 60% des électeurs se sont tournés vers des candidats de partis modérés. Avec la régression (dans les intentions de vote) du parti antimigrants Alternative für Deutschland (AfD) en Allemagne, il semble que (l'élection) de Trump ait marqué le point de retournement du vote protestataire. Dans un monde incertain, les électeurs préfèrent aller vers ce qu'ils connaissent le mieux et prendre moins de risques. Cela pourrait être le principal enseignement de 2017, comme nous l'avons vu aux Pays-Bas, comme nous le verrons peut-être au Royaume-Uni et certainement en Allemagne."
L'euro en forte hausse après le 1er tour
L'euro s'affichait en forte hausse lundi matin en Asie face au dollar et au yen, après l'annonce des estimations de résultats du premier tour de l'élection présidentielle française, avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen en tête.
A 06H20 à Tokyo (dimanche 23H20 ici à Bruxelles), face au billet vert, la monnaie européenne valait 1,0880 dollar contre 1,0726 dollar vendredi à 22h. L'euro est même monté jusqu'à 1,0933 dollar auparavant. Vis-à-vis de la devise nippone, il valait 120,02 yens, contre 117,07 yens vendredi à New York. Il est même monté plus tôt à 120,88 yens.
--> Retrouvez ici notre article qui détaille l'impact que pourraient avoir les résultats du premier tour de l'élection présidentielle sur les marchés: Comment vont réagir les marchés
Heurts entre "antifascistes" et policiers à Paris
Des heurts ont opposé à Paris plusieurs centaines de manifestants s'affirmant "antifascistes" à la police, faisant deux blessés, au soir du premier tour. Les forces de l'ordre ont chargé les manifestants qui avaient pris position sur le rond-point de la place de la Bastille. Ils ont essuyé des jets de bouteilles et de pétards de la part des jeunes, dont certains cagoulés et souvent vêtus de noir.
L'administrateur délégué de Brussels South Charleroi Airport (BSCA), société gestionnaire de l’aéroport de Charleroi, Jean-Jacques Cloquet n’est pas très surpris pas par les résultats du premier tour de la présidentielle en France. "Les gens veulent du changement. C’est aussi le fait que les responsables politiques se sont éloignés du terrain. La victoire d’Emmanuel Macron au premier tour traduit l’intérêt des électeurs pour la jeunesse et l’espoir", dit-il.
D’après lui, ces résultats du premier tour et ce qui se dessine pour le second aura une influence pour le paysage politique belge, en particulier en Wallonie. "Les gens se posent des questions et si les responsables politiques wallons ne descendent pas sur le terrain et posent des actes montrant aux électeurs qu’ils se préoccupent d’eux, il y aura une montée des partis d’extrême. Les électeurs rejettent aujourd’hui les partis traditionnels", poursuit Jean-Jacques Cloquet. Il observe "la rapidité des responsables politiques français à se prononcer en faveur d’Emmanuel Macron" et prédit qu’il sera le prochain président de la France.
Pour Pierre Rion, business Angel et président du fonds numérique wallon W.IN.G., "les "affaires" font que l'on ne puisse assister à un second tour Fillon/Macron qui aurait été un vrai débat: l'immobilisme Hollande et une droite affranchie." Selon l'entrepreneur "si les électeurs de Nicolas Dupont-Aignan UPONT avaient voté utile, Fillon aurait battu Le Pen".
Les félicitations de Juncker
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a félicité Emmanuel Macron, donné en tête du premier tour de l'élection présidentielle vers 23h, et lui a souhaité le meilleur pour le second tour, le 7 mai, face à Marine Le Pen, a rapporté son porte-parole.
Le point sur la situation
Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle française, selon les dernières estimations publiées dimanche soir par l'ensemble des instituts de sondage à l'issue du premier tour.
> Dans le détail:
- Emmanuel Macron: 23,3-24% - Marine Le Pen: 21,6-21,8% - François Fillon: 19,81% - Jean-Luc Mélenchon: 18,62% - Benoît Hamon et Nicolas Dupont-Aignan ont récolté un peu plus de 5% - Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean Lassalle sont à moins de 5%.
La participation a atteint 77%, pour le premier tour de l'élection présidentielle, un taux proche de celui de 2012 (79,45%), d'après une estimation Ipsos-Sopra Steria.
Macron: "Je me dois de rassembler tous les Français"
Emmanuel Macron, le candidat du mouvement En Marche!, passe au second tour. Dans son discours, il a félicité ses concurrents un à un à l'exception de Marine Le Pen. Il a également remercié ses électeurs, ses militants et François Fillon et Benoît Hamon qui ont appelé à voter pour lui au second tour.
"Les Français ont écarté les candidats des deux grands partis qui les ont gouvernés pendants 30 ans", a-t-il remarqué. Il souhaite rompre avec "le système qui a été incapable de résoudre les problèmes du pays".
"Je veux être le président des patriotes face à la menace des nationalistes.", a-t-il déclaré estimant que "la force du rassemblement sera déterminante pour gouverner".
Il promet de nouveaux visages et de nouveaux talents dans sa majorité qu'il compte commencer à construire "dès lundi".
Il veut aussi relancer la construction européenne.
La chronique de François Lenglet
La chronique de François Lenglet
Macron pressenti président
Emmanuel Macron devrait battre Marine Le Pen au second tour, d'après plusieurs instituts de sondages.
Il est donné vainqueur à 64% par Harris et 62% par Ipsos-Sopra Steria.
Mélenchon: "Ce fut une très belle semaine avant le 1er tour"
"Le résultat annoncé depuis le début de la soirée n'est pas celui que nous espérions", a déclaré le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Il attend toutefois les résultats officiels du ministère de l'Intérieur qui doivent être publiés vers minuit. "Lorsque les résultats officiels seront connus, nous les respecterons."
Jean-Luc Mélenchon refuse de donner un consigne de vote pour le second tour: "Chacun, chacune d'entre vous sait quel est son devoir". "Le second tour opposerait deux candidats qui veulent prolonger le système actuel."
Le Pen: "Les Français doivent saisir l'opportunité"
Marine Le Pen s'est présentée comme l'incarnation d'une "alternance fondamentale", par opposition à Emmanuel Macron. "Vous avez le choix de l'alternance, la vraie", a-t-elle déclaré, car "la survie de la France est en jeu". Elle a par ailleurs lancé un appel "à tous les patriotes sincères" afin qu'il se rallient à elle avant le 7 mai.
"Je suis la candidate du peuple. C'est la survie de la France qui est en jeu."
"Il n'a échappé à aucun Français que le système a cherché par tous les moyens d'étouffer le grand débat politique qui aurait dû avoir lieu lors de cette élection. Ce grand débat va enfin avoir lieu. Les Français vont saisir cette opportunité historique qui s'ouvre, celle du combat contre la mondialisation."
C'est la deuxième fois, après la présidentielle de 2002, que le parti d'extrême droite parvient au second tour.
"En 2002, j'étais beaucoup plus clivant que Marine. Au second tour, les Français peuvent en faire la nouvelle présidente. Elle se retrouve face à un candidat mystérieux, ancien ministre socialiste, qui avance masqué mais souriant. Les rassemblements de la droite et de la gauche derrière lui, ça ne m'étonne pas. C'est le système qui se rassemble derrière son candidat", a expliqué sur BFM TV Jean-Marie Le Pen, qui avait atteint le second tour lors de l'élection présidentielle en 2002.
"Serais-je à ses côtés durant les deux prochaines semaines? Je serai à ma place de citoyen lors de ce second tour pour rallier les gens à la candidature de Marine. Je ne sais pas encore si je serai un attout ou un handicap pour elle, demain nous le dira", a précisé Jean-Marie Le Pen en riant.
Le président François Hollande a appelé Emmanuel Macron pour le féliciter de sa victoire à l'élection. Il doit s'exprimer "rapidement pour donner clairement son choix" a annoncé l'Elysée, mais pas ce dimanche.
Fillon: "Cette défaite est la mienne"
Le candidat des Républicains François Fillon a terminé au coude-à-coude avec Jean-Luc Mélenchon, mais derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il accepte sa défaite. "Les obstacles mis sur ma route étaient trop nombreux et cruels, mais j'assume la responsabilité de la défaite", appelant ses partisans à faire entendre leurs voix lors des élections législatives.
"L'abstention n'est pas dans mes gènes", surtout face au FN, a-t-il affirmé. "L'extrême droite ne peut qu'apporter malheur et division à la France." Il votera donc pour le candidat du mouvement En Marche! "Il vous revient de réfléchir à ce qu'il faut de mieux pour vous et vos enfants. C'était mon ambition de vous offrir un meilleur futur. L'avenir de la France est dans vos mains", a conclu le candidat de Les Républicains.
"L'extrême droite ne peut qu'apporter malheur et division à la France."
"Chaleureuses félicitations et tous mes vœux de succès pour un projet européen, optimiste et tourné vers l'avenir!", a tweeté le Premier ministre belge, Charles Michel.
Les présidents du PS et du cdH ont également apporté leur soutien à Emmanuel Macron
La liste des personnalités qui appellent à voter pour Emmanuel Macron au second tour s'allonge:
- François Fillon, candidat des Républicains - Benoît Hamon, candidat socialiste - Bernard Cazeneuve, Premier ministre - Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères - Manuel Valls, ancien Premier ministre - Alain Juppé, maire de Bordeaux - Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre - François Baroin, sénateur Républicain - Elio Di Rupo, président du PS français
Pendant ce temps-là, le Front national tente de rallier Nicolas Dupont-Aignan.
"Nous tendons la main à tous ceux avec qui nous partageons les valeurs patriotes!" a déclaré Marion Maréchal Le Pen, la nièce de la candidate en lice pour la présidence, sur TF1.
Marine Le Pen a également reçu les félicitations de Geert Wilders, leader du parti d'extrême droite néerlandais.
Pour ou contre la mondialisation
Suite à l'annonce d'un second tour Macron-Le Pen, David Rachline, le directeur de campagne de la candidate de l'extrême droite a déclaré sur BFM TV que l'élection est désormais un référendum pour ou contre la mondialisation.
Hamon: "J'ai échoué à déjouer le désastre"
Le candidat socialiste Benoît Hamon serait 5e dans la plupart des estimations. Le PS a ainsi été éliminé avec un score historiquement faible.
Il regrette avoir "échoué à déjouer le désastre, j'en assume la responsabilité". "Cet échec est une profonde meurtrissure. Je suis fier d'avoir mené une campagne fondatrice qui a redonné la place à la jeunesse du pays. La gauche n'est pas morte, vous attendez une renaissance. Ce soir, elle est douloureuse, demain, elle sera féconde."
Avoir été battu notamment par l'extrême droite est "non seulement une lourde défaite électorale, mais également une défaite morale, en particulier pour la gauche. J'appelle donc à abattre le FN en votant pour Emmanuel Macron. Même si celui-ci ne va pas nous représenter, je fais la distinction entre un adversaire politique et une ennemie de la République", a-t-il poursuivi.
"Je ne déserterai jamais. C'est le combat de ma vie. Je sais d'où je viens, je sais où on va, je ne reconcerai pas à parler à l'intelligence du grand peuple que vous êtes", a conclu le candidat socialiste, la voix pleine d'émotion.
Macron et Le Pen au second tour
Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle, selon les premières estimations du premier tour publiées dimanche soir qui placent le candidat d'En Marche en tête, devant la candidate FN, puis, au coude-à-coude, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.
• Ipsos: Macron (23,7%), Le Pen (21,7%), Fillon et Mélenchon (19,5%), Hamon (6,2%) • Elabe: Macron (23,7%), Le Pen (22%), Mélenchon et Fillon (19,5%) • Harris: Macron (23%), Le Pen (22%), Fillon et Mélenchon (20%) • Ifop: Macron (23,8%), Le Pen (21,6%), Mélenchon et Fillon (20,1%)
Ambiance dans les QG des candidats avant l'annonce des résultats
Roger Karoutchi, du camp de François Fillon, dit que les remontées ne sont "pas bonnes" pour le candidat de la droite. "On ne se voit pas soutenir l'un ou l'autre (Marine Le Pen et Emmanuel Macron-NDLR)", a-t-il ajouté.
Un taux de participation de 77%
77%
Le taux de participation à 19h20, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria à partir d'un échantillon représentatif de 500 bureaux de vote. En 2012, la participation définitive avait atteint 79,48%.
Les sondages de sortie d'urne
D'après nos sources, voici les résultats des premiers sondages de sortie d'urnes de plusieurs instituts spécialisés.
Un institut de sondage français donne Emmanuel Macron en tête avec 24-25%, loin devant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen qui seraient au coude à coude autour des 20%. François Fillon arriverait 4e avec 18% des votes.
Un autre institut place clairement Emmanuel Macron en n°1 et Marine Le Pen en n°2. La 3e position serait encore en train de balancer entre Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.
Enfin, un troisième institut donne Emmanuel Macron et Marine Le Pen en tête sans plus de précision.
Le candidat d'En Marche!, annoncé vainqueur par plusieurs sondages à la sortie des urnes, s'exprimera de son QG vers 20h30-20h45, selon un journaliste du Monde.
Selon Christophe Grébert, journaliste et élu à Puteaux, commune française de la région Île-de-France, les bulletins "Emmanuel Macron" étaient proches de la rupture de stock dans certains bureaux de sa ville. Selon lui, des "présidents Les Républicains" ont refusé de réalimenter des bureaux de vote. La préfecture des Hauts-de-Seine a été alertée.
Les premiers bureaux de vote ont fermé à 19H00. Dans certaines grandes villes, les Français peuvent toutefois voter jusqu'à 20H00.
Le premier tour en images
François Fillon s'exprimera entre 20h et 20h30
François Fillon arrivera autour de 19 heures dans son QG. Le candidat de la droite s'exprimera entre 20h et 20h30, a annoncé un journaliste du Figaro présent sur place.
Selon la RTBF qui évoque plusieurs instituts de sondage et des estimations (sans citer de sources), Emmanuel Macron arrive en tête du premier tour avec environ 24% des suffrages. Suivent: Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon qui se "tiennent dans un mouchoir de poche".
La participation dimanche à 17h en France métropolitaine pour le premier tour de l'élection présidentielle a atteint 69,42%, un taux proche de celui de 2012, annonce le ministère de l'Intérieur. Par comparaison, le taux de participation à la même heure atteignait 70,59% en 2012, 73,87% en 2007, et 58,45% en 2002, année de forte abstention.
Le drôle de tweet du ministère de l'Intérieur
Le ministère de l'Intérieur veut mobiliser à tout prix les 46,97 millions d'électeurs français.
Il a donc tweeté une photo détournée et largement diffusée sur Internet pour inciter les internautes à aller voter.
La BCE peut aider les banques après le vote en France
La Banque centrale européenne pourra fournir des liquidités aux banques en cas de turbulences sur les marchés financiers après le premier tour de l'élection présidentielle en France ce dimanche, a déclaré Ignazio Visco, membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
Selon un sondage sortie des urnes évoqué par la RTBF qui ne cite pas ses sources, Emmanuel Macron arriverait en tête avec 24%, suivi par Marine Le Pen 22%, François Fillon 20,5% et Jean-Luc Mélenchon 18%.
Une forte mobilisation pour le scrutin
Les Français affluent dans les bureaux de vote, sous haute surveillance après un nouvel attentat à Paris. Quatre heures après l'ouverture des bureaux de vote, la participation s'élevait à 28,54%, l'un des plus hauts niveaux depuis 40 ans.
"C'est important de voter, mais on n'a pas beaucoup de bons choix, donc j'ai voté pour le moins mauvais", a confié André Pouilly, un retraité de 67 ans de Calais. Le niveau de mobilisation des 47 millions d'électeurs est l'une des clés de ce scrutin, alors qu'un sur quatre se disait encore indécis avant le premier tour.
Sur les onze candidats en lice, un quatuor de favoris se détache, mené par le jeune centriste Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, au coude à coude. Ils sont talonnés par le conservateur François Fillon et le tribun de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon.
La totalité des candidats ont voté dans la matinée: au Touquet, coquette station balnéaire au bord de la Manche, pour Emmanuel Macron, apparu détendu avec sa femme Brigitte, ou à Hénin-Beaumont, son fief du nord, pour Marine Le Pen, sourire aux lèvres. A 48 ans, la présidente du Front national, espère bien profiter de la vague populiste qui a porté Donald Trump à la Maison-Blanche et conduit la Grande-Bretagne à voter pour la sortie de l'Union européenne.
D'après des informations de nos collègues de la RTBF, Jean-Luc Mélenchon serait en tête dans les territoires français d'outre-mer. Des résultats à ne pas projeter sur l'ensemble du scrutin dans la mesure où ces territoires votent traditionnellement à gauche.
La participation dimanche à la mi-journée en France métropolitaine pour le premier tour de l'élection présidentielle a atteint 28,54%, un taux légèrement supérieur à celui de 2012. En comparaison, le taux de participation à midi atteignait 28,29% en 2012, 31,21% en 2007, année de faible abstention, et 21,40% en 2002.
Le premier tour de l'élection présidentielle, sur lequel plane la menace d'attentat après l'attaque qui a coûté la vie à un policier jeudi soir sur les Champs-Elysées, est le plus imprévisible de l'histoire de la Ve république. Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par 7.000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés à travers la France. C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015
Quarante-sept millions d'électeurs sont appelés à départager les onze candidats, dont quatre semblent en mesure de se qualifier pour le second tour : Emmanuel Macron, Marine Le Pen,François Fillon et Jean-Luc Mélenchon.
Les premières estimations sont attendues à 20h, heure de fermeture des bureaux de vote dans les grandes villes, mais l'incertitude pourrait se prolonger si les écarts sont aussi faibles que le laissent présager les sondages. Sont attendus les noms des deux finalistes, parmi lesquels sera désigné le 7 mai le successeur de François Hollande.
Derrière le quatuor de tête, les poursuivants semblent condamnés à camper un rôle d'arbitres, voire de figurants :Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud, PhilippePoutou, Jean Lassalle, François Asselineau et Jacques Cheminade.
Jean-Luc Mélenchon a été le dernier des 11 prétendants à l'Elysée à accomplir son devoir de citoyen, vers 12h15.
Le président François Hollande avait lui voté peu après 10h00 à Tulle (Corrèze), tandis que son prédécesseur Nicolas Sarkozy a fait de même vers 11h30 à Paris (XVIe).
Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France) a ouvert le bal des candidats, à Yerres (Essonne), peu avant 9h00. Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) a été la suivante, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Benoit Hamon (Parti socialiste) à Trappes (Yvelines), Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) à Bordeaux (Gironde), Emmanuel Macron (En Marche!) au Touquet (Pas-de-Calais), François Asselineau (Union populaire républicaine) à Paris (XIe), Marine Le Pen (Front national) à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) à Paris (XXe), Jean Lassalle (Résistons!) à Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques), François Fillon (Les Républicains) à Paris (VIIe) et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) à Paris (Xe) sont désormais tous passés par l'isoloir.
Pénélope Fillon, dont l'emploi présumé fictif a été au cœur du scandale qui a émaillé la campagne de son mari, avait voté dès l'ouverture du bureau de Solesnes (Sarthe), en compagnie de ses deux fils. Les finalistes malheureux des primaires de gauche et de droite, Manuel Valls et Alain Juppé, ont respectivement voté à Evry (Essonne) et Caudéran (Gironde).
En Belgique
De longues files ont par ailleurs été signalées devant plusieurs bureaux de vote à l'étranger, notamment à Montréal, Tokyo, Berlin, Londres ou encore Sao Paulo. A Brussels Expo, le bureau de vote est ouvert depuis 8h00 et le restera jusqu'à 19h00. La sécurité a été renforcée après les récents événements des Champs-Elysées. Quelque 91.500 électeurs potentiels vivent en Belgique, dont 46.000 à Bruxelles. Un autre bureau a été installé au consulat-général, boulevard du Régent.
Un bureau de vote évacué dans le Doubs, véhicule suspect
Un bureau de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle française a été évacué dimanche à Besançon (Doubs) en raison de l'abandon d'un véhicule suspect à proximité, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur.
Le véhicule, signalé volé et faussement immatriculé, a été abandonné, moteur tournant, devant le bureau de vote, a-t-on précisé. Les forces de l'ordre ont immédiatement procédé à l'évacuation des locaux et établi un périmètre de sécurité pour permettre aux démineurs de fouiller le véhicule. "Le ou les occupants du véhicule sont recherchés et la situation est sous contrôle", a-t-on souligné.
Le taux de participation au premier tour de l'élection présidentielle en France atteignait 28,54% dimanche à midi, en légère hausse par rapport à 2012 (28,29%), selon le ministère français de l'Intérieur. Le degré de mobilisation des électeurs est l'une des inconnues de ce scrutin à l'issue très incertaine, avec quatre candidats dans un mouchoir de poche. Un prochain bilan sera fait à 17h.
Ce que l'on sait à 12h
• Les bureaux de vote en France métropolitaine sont ouverts depuis 8h ce matin.
• Ils fermeront leurs portes à 20h.
• Contrairement aux précédentes élections, l'apparition de l'image des deux finalistes qualifiés à 20h pile sur différentes chaînes de télévision française n'est plus garantie.
• Tous les candidats ont déjà voté, à l'exception de Jean-Luc Mélenchon.
Le candidat de la droite était le grandissime favori de la présidentielle, jusqu’à ce que le Fillongate vienne le faire vaciller et lui faire radicaliser sa posture. Il garde un solide socle de fidèles pour lui permettre de rafler la mise. Portrait.
Le dernier des "petits" candidats a voté
Il s'agit de Jean Lassalle. Député des Pyrénées-Atlantiques, c'est un ancien compagnon de route du centriste François Bayrou qui s'est fait connaître par ses coups d'éclat pour défendre sa vallée d'Aspe (grève de la faim). Avec son phrasé et son accent parfois incompréhensibles, ce Béarnais fils de berger déroute autant par sa personnalité iconoclaste que par son programme inclassable. Conciliant avec la Syrie de Bachar el-Assad, il se présente comme le candidat des petits élus et de la ruralité. Hostile au mariage pour tous, il veut "retaper la France". Ardent défenseur des montagnards, il est apprécié des agriculteurs, un électorat très convoité. Il est crédité de 0,5% d'intentions de vote.
→ Le portrait de l'ensemble des "petits" candidats.
Vers 11h, la candidate du Front national, donnée qualifiée au second tour depuis des mois, a déposé son bulletin de vote dans l'urne sous les flashs de nombreux journalistes, selon Le Figaro. Son portrait.
Emmanuel Macron a voté
Le candidat du parti En Marche! a voté peu avant 11h. Retrouvez ici le portrait de ce libéral de gauche.
L'image des deux finalistes qualifiés à 20h pile n'est plus garantie
• La loi française interdit la publication de résultats, hormis ceux concernant la participation, avant la clôture du vote dimanche à 20h00, pour éviter d'influencer les électeurs.
• La fermeture plus tardive des bureaux de vote complique la tâche des instituts de sondage, qui auront une heure de moins pour préparer leurs estimations à partir des dépouillements partiels.
• Si les scores des candidats en tête sont serrés, l'image très attendue des deux finalistes qualifiés pour le second tour, qui apparaissait traditionnellement sur les écrans de télévision à 20h00 pile, n'est plus garantie. Les premières estimations seront actualisées régulièrement dans la soirée au fil de la collecte des résultats.
"Ce qui paraîtra avant 20h sera mensonger"
Depuis vendredi 0h00 jusqu’à ce soir 20h00, les candidats à l'élection présidentielle et les médias français doivent respecter une "période de réserve" afin de laisser aux électeurs français un temps de réflexion avant d'aller voter.
Matthias Guyomar, secrétaire général de la commission nationale des sondages, s’est exprimé ce matin sur BFM TV au sujet de ce silence imposé.
"La période de réserve est absolument nécessaire car le choix qui a été fait en France est de préserver au moment du vote la liberté des électeurs. C’est une question de sincérité du scrutin. Il faut qu’un électeur puisse exprimer son vote sans pression, sans information de dernière minute qui puisse être ni discutée, ni démentie. C’est pour cela qu’il est interdit de diffuser des sondages ou des résultats partiels avant le vote du dernier électeur, c’est-à-dire 20h."
"Toute une série d’informations, de scores, de sondages vont circuler sur internet, sur les réseaux sociaux et sur certains sites de médias étrangers. Je dis aux gens qui vont voter qu’ils ne doivent pas en tenir compte pour leur vote car ces rumeurs sont dépourvues de tout fondement. On ne peut accorder aujourd’hui aucun crédit à ce qui va circuler avant 20h."
"Ce qui paraîtra avant 20h sera mensonger", a-t-il insisté. "S’agissant des estimations, il est absolument impossible qu’elles soient fiables avant 45 à 50 minutes, c’est-à-dire vers 19h45-19h50. Tout ce qui circulerait avant sera non-significatif."
Comment se déroule le vote?
• 46,97 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales, dont 1,3 million établis hors de France.
• Les 66.546 bureaux de vote de France sont ouverts depuis 08H00 et fermeront à 19H00, une heure plus tard que les précédentes présidentielles. Dans certaines grandes villes, les bureaux resteront ouverts jusqu'à 20H00 (18H00 GMT). Le vote s'est déroulé samedi dans les Antilles françaises, en Guyane (Amérique du Sud), à Saint-Pierre et Miquelon (archipel français d'Amérique du Nord) et en Polynésie française (Pacifique Sud).
• Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par 7.000 militaires de l'opération Sentinelle (déployés en permanence sur le territoire national depuis les attentats djihadistes de janvier 2015 à Paris), sont mobilisés.
• C'est la première fois dans l'histoire de la Ve république qu'une présidentielle se déroule sous le régime de l'état d'urgence, instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015
Qui sont les candidats?
Les électeurs devront choisir entre onze candidats, un de plus qu'en 2012, mais cinq de moins qu'en 2002, année record en termes de candidatures.
Les quatre favoris se tiennent dans un mouchoir de poche: Marine Le Pen, 48 ans (Front national, extrême droite), François Fillon, 63 ans (Les Républicains, droite) Emmanuel Macron, 39 ans (En marche!, centre) Jean-Luc Mélenchon 65 ans (La France insoumise, gauche radicale) ont distancé dans les sondages le socialiste Benoît Hamon, 49 ans.
Les autres candidats sont: les souverainistes Nicolas Dupont-Aignan, 56 ans, Jacques Cheminade, 75 ans et François Asselineau, 59 ans, les trotskistes Nathalie Arthaud, 47 ans et Philippe Poutou, 50 ans, le député et ancien berger Jean Lassalle, 61 ans.
Bonjour à tous
Les bureaux de vote viennent d'ouvrir en France. Nous vous tiendrons informés en live tout au long de la journée du déroulé de l'élection présidentielle française.