L'inutile combat de la CGSP

Journaliste

Grève le 10 octobre.

La riposte syndicale s’organise, nous déclarait Robert Vertenueil. Le nouveau patron de la FGTB évoquait les dernières mesures du gouvernement, l’arrivée du MR au pouvoir en Wallonie et les déclarations de Johan Van Overtveldt sur une possible privatisation de la SNCB. Quelle riposte? Chaque chose en son temps. On allait voir. 24h plus tard c’est tout vu du côté des cheminots de la CGSP. Van Overtveldt montre les dents, se fait rabattre le caquet dans la minute par le ministre de tutelle de la SNCB et par le Premier ministre? Qu’à cela ne tienne. Les démentis, on s’en fout. On fonce. Grève quand même.

La N-VA a agité sa muleta, le taureau a foncé. Tête baissée, droit dans le piège tendu par le toréador nationaliste.

En 5 min, la CGSP allume la mèche d’un pétard mouillé: un jour de grève, cela changera quoi, à part mettre dans l’embarras des milliers de travailleurs, écoliers, étudiants? La N-VA a agité sa muleta, le taureau a foncé. Tête baissée, droit dans le piège tendu par le toréador nationaliste. Car la N-VA n’attend que cela, une réaction excessive pour démontrer à qui veut l’entendre que les syndicats sont irresponsables et… inutiles.

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Quelques heures plus tard, la CGSP dans son ensemble, tous services publics confondus, décide aussi de foncer dans le tas, plutôt que de s’inspirer de l’attitude du big boss Vertenueil. Réfléchir posément aux actions à mener. Cela n’a pas été l’option choisie. Ils font toujours comme ça. Foncer tête baissée, parfois dans des combats devenus inutiles. La privatisation de la SNCB est loin, très loin d’être à l’ordre du jour. Alors pourquoi dégainer? Inutile. La défense de certains acquis, comme la pension anticipée. Encore en phase avec l’opinion publique?Non.Partir à 55 ans, ce n’est plus acceptable. Tout le monde en est conscient.La CGSP se bat non seulement contre un moulin à vent, mais se met des milliers de citoyens à dos. Inutile, et contre-productif.

Le syndicat devrait peut-être se recentrer sur LE vrai combat à mener. Défendre avant tout l’intérêt général.C’est-à-dire les investissements dans les services publics.Avec des armes et des arguments qui seront en phase avec tous les citoyens

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