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Le fonds 101 veut sauver un million de vies

Benoît Misset, directeur du service des soins intensifs réanimation au CHU de Liège: “Quand l’épidémie est arrivée chez nous, nous avions trop peu de matériel de protection, trop peu de respirateurs, trop peu de médications et trop peu de personnel soignant.”

AXA Belgium et ses travailleurs ont fait don de 125.000 euros au fonds 101. L’organisation à but non lucratif utilisera cet argent afin d’améliorer la performance des services de réanimation dans le monde entier au cours des années à venir. Le Covid-19, en effet, a mis leur organisation et leur expertise à rude épreuve ces derniers mois.

L’ambition du fonds 101? Sauver un million de vies dans les quatre prochaines années en transformant et optimisant la médecine intensive réanimation vers une réanimation de précision, dans le monde entier. Aujourd’hui, 1.200 unités de soins intensifs dans 66 pays sont affiliées à la fondation.

“Les chances de survie d’une personne atteinte de coronavirus et gravement malade dépendent de la performance des équipes et la qualité des soins, du matériel médical disponible et des recherches en la matière”, indique le Pr Jean-Daniel Chiche, président du fonds 101 et réanimateur au service de Médecine Intensive Réanimation de l’hôpital Cochin à Paris. “Les entreprises et leurs collaborateurs qui font un don à 101 aident les professionnels de réanimation à offrir une seconde vie à tous les patients en détresse vitale (dont la vie est immédiatement menacée).”

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5 euros par post sur les réseaux sociaux

C’est également la raison pour laquelle AXA Belgium soutient cette initiative. Début avril, l’assureur a libéré 100.000 euros pour le fonds 101. Les collaborateurs d’AXA avaient ensuite jusqu’au 30 juin pour augmenter ce montant; ensemble, ils ont collecté 12.500 euros. AXA Belgium a doublé ce dernier montant à 25.000 euros.

“Nous avons par ailleurs demandé à nos collaborateurs d’attirer l’attention sur 101 dans leurs publications sur Twitter, LinkedIn et Instagram”, complète Jef Van In, CEO d’AXA Belgium. “Chaque fois qu’un post était assorti du hashtag #AXASolidarityResponse, nous avons fait un don supplémentaire de 5 euros au fonds.”

Nouvelles technologies

La fondation décidera de la meilleure répartition des fonds collectés entre chaque pays en septembre prochain. “En fonction de ses besoins et des enseignements tirés de la crise, chaque unité de réanimation membre de notre organisation pourra introduire des propositions afin d’améliorer la qualité des soins fournis”, précise le Pr. Jean-Daniel Chiche.

Pr. Jean-Daniel Chiche
Pr. Jean-Daniel Chiche

Les entreprises et leurs collaborateurs qui versent un don au fonds 101 aident les professionnels des services de réanimation à offrir une seconde vie à des patients qui sont en détresse vitale.

Pr. Jean-Daniel Chiche
Président du fonds 101 et médecin réanimateur à l’hôpital Cochin à Paris

En concertation avec la communauté des services de réanimation, un comité scientifique d’experts indépendants décidera ensuite des propositions qui seront financées. Les projets de financement se concentreront de préférence sur le déploiement de nouvelles technologies et l’intelligence artificielle, de matériels de recherche modernes, sur l’accélération de la recherche et des études cliniques, ainsi que sur le soutien des patients et de leur famille pour qui l’admission en réanimation est une expérience traumatisante.

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Trop peu de tout

La communauté belge des services de soins intensifs réanimation se dit plus que satisfaite de ce soutien financier supplémentaire. “Lorsque l’épidémie de coronavirus est arrivée dans notre pays, nous avons constaté que nos unités de réanimation présentaient de nombreuses lacunes”, avance le Pr Benoît Misset, chef du service de soins intensifs réanimation au CHU de Liège. “Nous avions trop peu de matériel de protection, trop peu de respirateurs, trop peu de médications et trop peu de personnel soignant.”

Le Pr Pierre-François Laterre, qui dirige le service de soins intensifs réanimation aux cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, acquiesce: “Nous n’avions jamais connu cela. Il est apparu assez rapidement qu’il ne s’agissait pas d’une simple grippe. L’épidémie a exigé un gigantesque effort d’organisation en matière de personnel, de matériel et de lits. Il était impératif de faire preuve d’une grande cohésion.”

Organisation huilée

Il était tout aussi crucial de prévoir des locaux de soins intensifs pour les patients qui ne souffraient pas de Covid-19, ajoute le Pr Dominique Benoit, chef du service des soins intensifs réanimation à l’UZ Gent. “Pour apporter une aide de qualité à chaque personne hospitalisée aux soins intensifs, il a fallu mettre en place une organisation parfaitement huilée. Heureusement, nous n’avons jamais dû mettre à exécution le projet de créer des lits de soins intensifs supplémentaires ailleurs.”

“L’aide d’AXA Belgium est importante”, conclut le Pr Jean-Daniel Chiche. “Elle nous permettra notamment de développer des programmes de formation pour le personnel soignant, de réaliser des programmes innovants de recherche clinique et d’élaborer des applications basées sur l’intelligence artificielle. L’IA pourra par exemple aider les services de réanimation à prédire des complications qui risquent de prolonger l’hospitalisation des patients les plus graves, ceux dont la vie est directement menacée. Nous ne pourrons dompter ce virus qu’en travaillant tous ensemble.”

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