Et si la transition écologique passait par une révolution ? Patienter n’est plus une stratégie pour nos entreprises et SUEZ montre l’exemple, avec Val’Up et Filao, deux usines dédiées au recyclage des plastiques. Explications.
- Filao : nouvelle usine dédiée au PET (polyéthylène téréphtalate)
- Investissement de 40 millions d’euros
- 40.000 tonnes de PET recyclées par an
- 120.000 tonnes de CO2 évitées
Réussir la transition écologique : une volonté mais surtout une responsabilité individuelle et collective. Les entreprises spécialisées dans le traitement et la valorisation des déchets sont plus que jamais au cœur de cette transition. “Notre mission est de mettre en place des solutions innovantes et pertinentes en cette ère de révolution écologique”, souligne d’emblée Éric Trodoux, COO de SUEZ Belgium & SUEZ Circular Plastics Northern Europe. “L’économie linéaire doit urgemment laisser place aux modèles circulaires.”
Oui, la Belgique est dans le Top 3 européen en termes de taux de recyclage de déchets. Une position que nous devons en partie aux systèmes d’obligation de reprise, au financement en mode partenariat public-privé (PPP) et à l’équilibre entre le local, le régional, le fédéral et l’international. “SUEZ veut être présente dans toute la chaîne de valeur du recyclage. Pour le plastique, nous acheminons les emballages vers cinq centres de tri, dont Val’Up dans la région de Mons. SUEZ est l’un des partenaires de ce projet aux côtés des intercommunales IDEA et IPALLE, mais aussi du groupe Vanheede.”
Filao : l’usine en mode “bottle to bottle”
Des 50.000 tonnes d’emballages récoltées auprès des citoyens, les techniques de recyclage permettent d’extraire pas moins d’une quinzaine de types de déchets. Pour le PET (polyéthylène téréphtalate), SUEZ vient de s’associer au français Sources Alma, leader sur le marché des eaux en bouteille. “Ensemble, nous construisons Filao à Charleroi, la première usine de recyclage intégrée de Belgique”, précise Éric Trodoux. “Grâce à une infrastructure dédiée au traitement de PET, on peut en traiter 40.000 tonnes par an issues des ménages belges et fournies par Fost Plus, l'organisme du recyclage en Belgique. Les nouvelles bouteilles intégrant le PET recyclé seront alors rechargées en eau en France et réinjectées dans le circuit de distribution en Belgique.”
“Notre mission est de mettre en place des solutions innovantes et pertinentes en cette ère de révolution écologique.”
La nouvelle usine est le reflet de toutes les ambitions de SUEZ : ancrage local autorisant la création d’une quarantaine d’emplois, intégration à l’écosystème du recyclage industriel voisin, symbiose avec la biodiversité par le biais d’une implantation sur une friche assainie et stabilisée par des produits recyclés… Des arguments de poids auxquels Éric Trodoux ajoute le gain en matière de CO2: “L’activité de Filao représente 120.000 tonnes d’émissions de CO2 évitées grâce au modèle circulaire.”
Une stratégie de joint-venture
Le spécialiste de la gestion des déchets est à la manœuvre dans d’autres usines spécialisées dans le plastique. QCP (Maastricht) est centrée sur la production de polymères recyclés de haute qualité. Les bouteilles de shampoing, de détergent ou encore de lait sont converties en granules réutilisables. Cette spécialisation est le fruit d’une joint-venture avec l’américain LyondellBasell. “Une association qui nous permet également de traiter le polypropylène industriel dans nos usines Tivaco à Tournai et SUEZ Étalle près d’Arlon. Sans oublier notre Joint Venture SK Polymers à Roosendaal pour les plastiques durs, comme les jeux et le matériel de loisir extérieur.”
Produire de l’énergie et de nouvelles matières premières à partir de déchets nécessite des financements particuliers. Le projet Filao est cofinancé par la Société régionale d'investissement de Wallonie (SRIW) et un acteur bancaire encore à identifier. En tant que première banque de Suez en Belgique, BNP Paribas Fortis détient une longueur d’avance. “Nos demandes de financement et les nombreux projets soutenus par BNP Parisbas Fortis ont comme point commun un solide business plan et un excellent bilan écologique. Une banque qui comprend également nos enjeux : le traitement et la valorisation des déchets demeurent un business atypique et très dépendant de l’international”, avance le COO de SUEZ Belgium.
Une offre basée sur les gains environnementaux
Alors que le monde émerge de la pandémie de Covid-19, le dénominateur commun de notre manière de planifier, construire, vendre, voire éduquer reste le changement climatique. La vision de SUEZ vise donc à proposer à ses clients une offre basée sur les gains environnementaux. “Nous intégrons cinq principes pour guider notre développement: Protect Life, Protect Earth, Protect Climate, Full Circularity et Local Partnership”, conclut Éric Trodoux.
Chaque jour, des femmes et des hommes se dépassent pour faire bouger les lignes, pour bâtir une économie durable tout en tirant parti de la digitalisation. Chez BNP Paribas Fortis, nous sommes particulièrement fiers de soutenir ces entrepreneurs passionnés et inspirants. Car construire ensemble l'entrepreneuriat de demain, c'est ça aussi le Positive Banking.