Pour innover avec succès, les entreprises doivent faire appel à tous les cerveaux disponibles. "Souvent, les problèmes sont si complexes qu’on ne peut les résoudre avec ses seuls collaborateurs", explique-t-on chez EY CogniStreamer, qui déploie dans ce but des plateformes collaboratives.
"Tant la période dont on dispose pour développer un produit que la durée de son succès éventuel se sont nettement raccourcies", précise d’emblée Hein De Keyzer, associé chez EY CogniStreamer. "Cette nouvelle donne fait peser une pression énorme sur les entreprises qui doivent innover." EY CogniStreamer accélère ce processus en facilitant les collaborations à l’aide de plateformes numériques.
"Il s’agit de processus structurés qui permettent de solliciter tous les cerveaux dont vous avez besoin, y compris ceux qui se trouvent en dehors de votre entreprise." "Auparavant, l’innovation se limitait souvent aux départements R&D", embraie Wim Soens, directeur d’EY CogniStreamer. "lls imaginaient une solution pour laquelle ils recherchaient ensuite un problème. Dans la plupart des industries, cette stratégie push, trop lente, ne fonctionne plus. Désormais, on part d’un problème identifié sur le marché. Fréquemment, le problème en question est toutefois d’une telle complexité qu’il faut faire appel à des tierces parties pour fournir une partie de la solution."
"C’est également une question de marketing et de cocréation avec ses fournisseurs, ses clients et les organismes de recherche", complète Hein De Keyzer. "Il est indispensable d’être connecté avec eux: ceux qui ne le sont pas ratent de précieuses occasions ." C’est à ce niveau qu’intervient EY CogniStreamer. Grâce à ses plateformes collaboratives, il est possible de discuter et de tester des idées de nouveaux produits, processus et services. Des entreprises comme Bekaert, KBC et Procter & Gamble étendent ainsi leurs antennes pour savoir ce qui se passe chez leurs clients. Elles peuvent ensuite collaborer avec des firmes externes pour développer un produit ou un service, et le présenter à leurs clients.
Nous sommes voués à jouer la carte de l’international.
"On dissipe ainsi de nombreuses incertitudes et on limite les risques", souligne Wim Soens. Il convient de distinguer trois types d’utilisateurs, poursuit Wim Soens. Pour le premier groupe, une application très conviviale a été développée sous la forme d’un réseau social.
"Tout part des utilisateurs eux-mêmes. Dans leur grande majorité, les projets d’innovation naissent d’une demande ou d’une problématique particulières, après quoi des idées sont échangées. Dans la strate suivante, les équipes développent les idées sélectionnées au moyen d’outils plus avancés, tels que des analyses de forces et faiblesses. Enfin, dans le cockpit, un groupe spécifique de directeurs de l’innovation, entre autres, pilote l’ensemble du processus. Ils sélectionnent les questions qui seront proposées à la communauté, composent les équipes, suivent l’élaboration, etc."
Le logiciel d’EY CogniStreamer incite non seulement les grandes entreprises à innover comme des start-up, mais aussi avec des start-up. "Prenons l’exemple de l’incubateur Start it @kbc. Pour le mettre sur pied, nous avons créé un portail où les starters postent leurs projets", détaille Hein De Keyzer.
"Une communauté d’experts provenant notamment de la banque – mais pas seulement – les évalue et choisit ceux qui seront suivis par des spécialistes de toutes origines." EY CogniStreamer se distingue des autres fournisseurs de plateformes collaboratives grâce à ses services d’accompagnement qui ont été étendus depuis le rachat de l’entreprise par EY. Par exemple, une assistance à la rédaction des questions posées à la communauté, ou encore un service de modération des échanges sur les plateformes.
Le problème est souvent d’une telle complexité qu’il faut faire appel à des tierces parties.
"Nous mettons en contact des membres d’organisations différentes lorsque, sans se connaître, ils développent des idées complémentaires", illustre Wim Soens. Avec l’acquisition de CogniStreamer, EY accroît ses connaissances en matière de transformation numérique et de Big Data. De son côté, le fournisseur de plateformes accède ainsi à un réseau mondial. "Nous sommes voués à jouer la carte de l’international, c’est dans nos gènes", plaisante Hein De Keyzer. On peut le comprendre: en Belgique, son entreprise compte déjà la quasi-totalité des membres du Bel20 parmi ses clients.