En s’offrant pour 17.000 euros de panneaux photovoltaïques, la société Logi-Signs a fait une très bonne affaire. Une manière d’éviter de subir les fluctuations des coûts de l’énergie en profuitant d’un marché du photovoltaïque en plein doute.
Logi-Signs, PME de Turnhout, produit et place des panneaux de signalisation dans les entrepôts. Il s’agit de signalisations d’itinéraires et de pictogrammes de sécurité, mais également de labels de qualité destinées à optimiser les processus logistiques. L’entreprise se trouvant à l’étroit dans ses anciens bâtiments, le directeur et propriétaire Steven Proost a décidé l’an dernier de déménager vers un nouveau site, plus vaste. " Dès le début, j’avais demandé un toit suffisamment solide pour pouvoir supporter des panneaux solaires. Pendant les travaux, j’ai demandé trois offres. L’effondrement du marché consécutif à la suppression des aides est intervenu précisément au moment où les informations arrivaient. J’ai mis trois installateurs en concurrence. Bien m’en a pris, l’un d’eux s’étant pour ainsi dire déshabillé ", sourit Steven Proost.
La proposition était si intéressante qu’il a immédiatement commandé 50 panneaux, pour un investissement total de 17.000 euros. " J’ai avant tout opté pour le photovoltaïque en raison des fluctuations des prix de l’énergie. Cette électricité apporte des certitudes. Vous amortissez l’investissement sur une période donnée et vous payez donc un prix fixe pour votre énergie ", explique Steven Proost. Logi-Signs reçoit encore une aide qui correspond à 45 euros par MWh produit pour son installation. " Mais je ne m’y suis même pas intéressé lorsque j’ai pris la décision. C’est juste un petit plus appréciable. "
Les besoins d’énergie couverts
L’installation a une puissance de 12 kW-crête, ce qui correspond à une production annuelle de 10.764 kWh dans une hypothèse de 897 heures de plein ensoleillement. " Nous couvrons ainsi nos besoins en énergie à 90%, souligne Steven Proost. Notre consommation d’énergie est assez constante. Notre ligne de production fonctionne en journée. Il y a juste un excédent certains week-ends. Nous le vendons alors au gestionnaire de réseau aux tarifs en vigueur. " Cette option semblait encore légèrement plus avantageuse qu’une installation de taille inférieure avec un compteur bidirectionnel. " Il est recommandé de bien comparer ces deux possibilités. Chacune présente des inconvénients. Une capacité trop faible annihile l’avantage de l’investissement. Et l’obligation de revendre l’excédent structurel de trop grandes installations au gestionnaire au réseau également. "
Les panneaux sont installés sur le toit de Logi-Signs depuis septembre 2013. Il est trop tôt pour établir un véritable bilan, estime Steven Proost. " J’ai cependant remarqué que nous avions un excédent jusqu’en octobre, que nous avons pu revendre. L’hiver, la production est plus faible et nous avons parfois dû racheter un peu d’électricité pendant les pics de consommation. "
Baisse de la facture de gaz
Il est impossible d’établir une comparaison avec la consommation d’électricité dans les anciens bâtiments de l’entreprise. " Ce bâtiment est plus vaste, et nous utilisons également d’autres techniques. Au lieu de nous chauffer au gaz, nous disposons désormais d’une pompe à chaleur nourrie à l’électricité que nous produisons nous-mêmes. Le nouveau bâtiment consomme un peu plus d’électricité, mais nous ne la payons pas. Nous avons toujours un raccordement au gaz, mais la consommation n’a rien à voir. En six mois, nous avons consommé à peine 500 m³. Cette donnée doit certainement être incluse dans le calcul. " Pour le faire, Proost veut encore attendre un peu. " Je ne souhaite pas calculer le rendement de l’investissement avant douze mois complets. Par conséquent, je n’ai pas non plus calculé la durée d’amortissement. Cependant, l’addition rapide que j’avais faite au départ se vérifie. Quand je compare mes factures de gaz et d’électricité d’il y a un an aux 17.000 euros que nous avons investis, je suis sûr que nous aurons tout remboursé en cinq à six ans. "
Satisfait de l’investissement
Dès le départ, la motivation était de réaliser des économies sur la facture d’énergie. Et à cet égard, Proost est d’ores et déjà satisfait. " C’était une opportunité que nous ne pouvions pas manquer. Compte tenu du rendement, l’investissement était très attrayant. Je suis donc très content de l’avoir fait. Le confort est plus élevé et nous sommes moins dépendants de facteurs externes pour notre facture d’énergie. " Pour l’entretien, Proost ne prévoit ni problèmes, ni frais trop conséquents. " Notre homme à tout faire monte sur le toit et passe une éponge sur les panneaux, une fois par an. C’est largement suffisant en termes d’entretien. " Pour comparer les prix, il recommande de vérifier la marque de panneaux avec laquelle travaille l’installateur. " Je préférais éviter les panneaux chinois bon marché. Ils n’offrent aucune garantie en matière de qualité. Et si l’installateur fait faillite, je veux pouvoir faire appel à quelqu’un pour une réparation. " Selon Proost, la seule manière d’obtenir un bon prix consiste à mettre en concurrence les fournisseurs. " Il y a sans doute des installateurs qui ont déjà disparu, mais le marché est toujours concurrentiel. "
- Ajustez la production à la consommation
- Demandez votre consommation au gestionnaire de réseau
- Basez-vous sur le pic de midi pour évaluer la puissance à installer
- Évitez une trop grande puissance installée
- Veillez à faire coïncider autant que possible consommation et production
- Faites le calcul pour choisir la meilleure option: un compteur bidirectionnel (<10 kW-crête) ou une installation qui permet de revendre l’excédent au gestionnaire de réseau (>10 kW-crête)
- Prenez le temps de comparer les prix (il y a encore de bonnes affaires à faire)
- Si vous faites construire un nouveau bâtiment, optez pour un toit supportant une installation photovoltaïque