Le partenariat public-privé flamand Scholen van Morgen (Écoles de demain) dessine, construit, finance et entretient 182 établissements scolaires en Flandre. Approche transversale, partage de connaissances et clustering sont au cœur du projet.
Afin de répondre aux importants besoins en matière d’infrastructures scolaires, la Région flamande s’est tournée vers des partenaires privés. L’initiative a donné naissance aux Scholen van Morgen, un partenariat public-privé entre la Flandre, AG Real Estate (en qualité de maître d’ouvrage délégué, financier et actionnaire) et BNP Paribas Fortis (financier et actionnaire). Ensemble, ils ont élaboré un programme unique pour 182 projets de construction et de rénovation, dont 162 sont d’ores et déjà en service.
“Chaque projet est basé sur des besoins locaux et répond à toutes les exigences modernes en termes de durabilité, de confort et de flexibilité”, indique Philippe Monserez, Program Director et Chief Design & Build Officer chez AG Real Estate. “Les écoles sont construites selon une formule DBFM, pour Design, Build, Finance & Maintain. Cela signifie que nous sommes responsables de la conception, de la construction, du financement et de l’entretien des bâtiments scolaires pendant 30 ans. Durant cette période, l’administration scolaire versera chaque année une indemnité de mise à disposition. Au terme de ces 30 ans, nous cédons le bâtiment à l’administration sans frais supplémentaires.”
Nombreuses parties prenantes
Les écoles sont réparties dans toute la Flandre et s’adressent à plusieurs groupes-cibles. “Ces 182 projets représentent autant de parties prenantes”, souligne Philippe Monserez. “Nous avons sélectionné 70 architectes sur concours. Avec l’équipe du maître-architecte flamand, ils ont été invités à proposer des concepts inspirants et fonctionnels. Nous collaborons également avec des dizaines de bureaux d’études et 13 consortiums d’entrepreneurs. Plus de 20 entrepreneurs de classe 8 (des entreprises qui exécutent des travaux de plus de 5.330.000 euros, NDLR) sont impliqués. Dans la mesure où ces derniers sont aussi responsables de l’entretien des bâtiments, ils portent un regard différent sur le processus de construction.”
Cette approche programmatique porte ses fruits. Après 15 études préliminaires, on sait parfaitement ce qu’il faut faire et ne pas faire.
Selon Philippe Monserez, cette approche programmatique porte ses fruits. “Après 15 études préliminaires, on sait parfaitement ce qu’il faut faire et ne pas faire. Nous partageons ensuite ces connaissances avec toutes les parties prenantes. L’approche transversale et le clustering nous aident à gagner en efficacité. Bien entendu, nous pouvons répartir certains frais fixes sur plusieurs projets. Et notre expertise étendue nous a permis de procéder à des standardisations et d’établir des méthodologies en matière de planification, de suivi et de réception. Cette structure constitue une base pour tous les acteurs du programme.”
Opportunités pour les start-up
Les Scholen van Morgen offrent par ailleurs des opportunités pour de très nombreuses start-up. “Nous faisons par exemple appel à Aproplan, une solution bruxelloise – et désormais européenne – de numérisation des processus de construction”, illustre Philippe Monserez. “Aproplan a depuis lors été absorbée par GenieBelt. Pour notre portail de maintenance, nous utilisons le logiciel de facility et property management de l’entreprise néerlandaise Axxerion (rachetée depuis par Spacewell, NDLR), qui centralise l’ensemble des processus et workflows. En outre, nous avons recours à C-site, un outil développé par l’entreprise gantoise Asoreco qui facilite le suivi des chantiers et la visualisation de projets.”