Le besoin d'hébergement temporaire des personnes âgées augmente, et les places sont limitées. C'est pourquoi ORPEA envisage une forme innovante de séjour temporaire, avec des unités meublées où les personnes sont prises en charge par une équipe permanente en fonction de leurs besoins.
Le séjour temporaire permet de prendre temporairement en charge une personne âgée qui ne peut se rendre à l'hôpital pour des problèmes spécifiques ou pour une convalescence, ni être aidée à domicile ou par des proches. Or, les besoins augmentent chaque année, et le nombre de places disponibles est limité. En Flandre, par exemple, ce type de soins est généralement dispensé dans un centre de court séjour agréé (CVK), souvent rattaché à un centre de soins résidentiels. Le patient peut disposer des services proposés aux résidents permanents: repas, soins, loisirs, kinésithérapie, etc.
Le nombre d'unités résidentielles individuelles gérées par ORPEA en Belgique. Outre les 6.200 lits de soins résidentiels et les 951 unités de vie assistée, l'organisation propose 73 places pour des séjours de courte durée. Découvrez toutes les options sur www.orpea.be.
“Pour de nombreux patients qui recourent à des hébergements de courte durée, cela pose un problème”, souligne Julie Delrue, directrice qualité chez ORPEA Belgium, un groupe privé spécialisé dans les soins et le logement des personnes âgées. “Ces personnes vivent généralement de manière totalement indépendante ou bénéficient de services d'aide tels que les soins à domicile. À la suite d'une opération ou d'une maladie, elles ont momentanément besoin de soins plus soutenus ou d'une rééducation. Dans une maison de soins de courte durée classique, on se retrouve dès lors avec une population dont les besoins en matière de soins sont nettement plus grands. En outre, de nombreux résidents d'un centre de soins résidentiels sont atteints d'une forme de démence, ce qui n'est généralement pas le cas des résidents de court séjour.”
Maison d'accueil temporaire 2.0
“Il est nécessaire de trouver des solutions pour répondre aux besoins des séjours de soins temporaires en dehors des hôpitaux et des centres de soins résidentiels.”
ORPEA souhaite lancer une formule innovante de court séjour ou de séjour de convalescence, totalement adaptée aux besoins de la population d'aujourd'hui et de demain. “Nous voyons le court séjour 2.0 comme une sorte de co-habitation, avec des unités meublées où les personnes peuvent se rétablir et être prises en charge selon leurs besoins par une équipe permanente. Il s'agit d'un nouveau type de relais de l'hôpital, adapté aux soins moins aigus. Cela s'intégrerait parfaitement dans un écosystème où les personnes passent de leur domicile à l'hôpital, puis reprennent des forces dans une maison de soins temporaire avant de retourner chez elles. Cela permet également de s'assurer que les décisions importantes concernant les futures conditions de vie d'une personne âgée n'ont pas à être prises dans l'urgence.”
Le groupe reconnaît que les lois et réglementations régissant le séjour temporaire n'anticipent pas encore à 100% cette nouvelle formule. C'est pourquoi il elle s'entretiendra avec les parties prenantes prochainement afin de mettre ce modèle sur les rails. “Outre le gouvernement et les Tutelles, nous nous entretenons avec les patients, médecins, infirmières et spécialistes des soins aux personnes âgées dans le but d’optimiser le modèle en fonction des besoins de toutes les parties prenantes.”
Projets-pilotes
Dans le courant de l'année, ORPEA prévoit de lancer des projets-pilotes en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. “Nos trois régions ont des règles différentes en matière de court-séjours”, explique Julie Delrue. “Nous pourrons alors perfectionner le concept et l'étendre. Le besoin de séjours de courte durée ne fera qu'augmenter dans les années à venir. Avec ORPEA, nous voulons contribuer à éliminer les chaînons manquants dans l'offre de soins et mieux répondre aux besoins existants.”