Dans un secteur où les technologies ne cessent de s’améliorer, il est difficile, pour les acquéreurs comme pour les porteurs de projets de rénovation, de savoir quelles options choisir. Ce qui compte pour agir efficacement sur sa consommation énergétique, c’est une cohérence d’ensemble, assure Michael Guebel chez T.Palm.
“Installer une pompe à chaleur (PAC), c’est très bien, mais si parallèlement vous laissez en place des châssis en simple vitrage, vous n’aurez pas un impact fort sur votre facture”, entame Michael Guebel, CEO de T.Palm, entreprise générale de construction née en Wallonie en 1965. “Il faut éviter les rustines: un projet de bâti ou de rénovation s’envisage de façon globale et cohérente – c’est d’ailleurs nécessaire pour obtenir le permis de construire.”
“De plus en plus, les porteurs de projets réduisent les postes budgétaires ‘annexes’ – carrelages, portes – pour emménager dans un logement performant et qui préserve l’environnement.”
Selon lui, il s’agit de faire en sorte que la maison soit comme une enveloppe très bien isolée “mais aussi saine, bien sûr, grâce à une ventilation mécanique contrôlée à double flux, ou VMC. On peut tester la qualité de cette isolation par un test d’infiltrométrie (blower door test), une sorte de radiographie thermique qui détecte les passages d’air – ces derniers sont forcément à l’origine de déperditions de chaleur. Ensuite, on opte généralement pour une pompe à chaleur, alimentée par de l’électricité. C’est la solution la plus rationnelle; les chaudières à mazout sont désormais interdites, et les chaudières à gaz activement déconseillées.”
Facture à zéro
Pour alimenter la PAC, de nombreux foyers optent pour les panneaux photovoltaïques, assortis ou non d’une batterie permettant de stocker l’énergie produite dans la journée. L’ensemble PAC et panneaux représente un investissement d’environ 25.000 euros. “Une somme importante, mais cette installation, si elle est bien réalisée, dans un bâtiment bien isolé, aboutit à réduire presque à néant la facture d’électricité”, assure le CEO. “Les ménages intègrent ces calculs dans leur projet dès le départ, et les banques en tiennent compte pour le financement. Je constate que, de plus en plus, les porteurs de projets préfèrent réduire les postes budgétaires un peu ‘annexes’ – carrelages, portes, etc. – pour emménager dans un logement performant et qui préserve l’environnement.”
“Nous construisons souvent les maisons des enfants de nos anciens clients. Il n’y a pas de meilleure recommandation!”
Le législateur va continuer à accroître ses exigences en matière de performance énergétique, notamment sous la pression de l’Union européenne, selon le spécialiste, très confiant dans la capacité de son entreprise à s’adapter aux progrès à venir: géothermie, biométhane, chaudières à hydrogène… “Nous construisons souvent les maisons des enfants dont on a construit la maison des parents. Il n’y a pas de meilleure recommandation!”