Des alternatives existent pour les investisseurs amateurs de brique papier peu désireux de s’aventurer sur le marché boursier.
La brique papier offre tous les avantages d’un placement financier – mise de départ peu élevée et liquidité, entre autres – couplés à la sécurité d’un investissement dans l’immobilier. Les sociétés immobilières réglementées (SIR) en ont fait leur cœur de métier, multipliant les produits (résidentiel classique, kots étudiants, résidences-services, bureaux, commerces, etc.) et les localisations. D’autres acteurs ont toutefois imaginé un service similaire.
Un millefeuille de kots
Il en va ainsi du promoteur gantois Upgrade Estate qui, depuis 2002, s’est spécialisé sur le marché du kot étudiant jusqu’à atteindre plus de 3.000 chambres dans six villes (Gand, Courtrai, Bruges, Anvers, Bruxelles et Mons). Les raisons de ce succès? Un concept original fondé sur le vivre-ensemble, la durabilité et, surtout, une gestion locative soignée exécutée par sa filiale, l’opérateur Upkot.
Upgrade Estate s’est développé de façon classique, en cédant chaque chambre à la pièce à des investisseurs. Voici trois ans, cependant, le promoteur a imaginé un système nouveau, fondé sur la vente de parts d’une société créée pour chaque projet. “L’avantage, pour les acquéreurs, est qu’ils échappent aux 21% dus pour tout achat immobilier neuf ainsi qu’aux frais de notaire”, pointe Nils Vanhauwaert, Chief Operational Officer. “Ils bénéficient également d’un régime fiscal intéressant, notamment pour ce qui concerne les droits de succession.” Le tout pour un rendement raisonnable (2 à 3% nets par an) mais garanti. Le ticket d’entrée est fixé à 110.000 euros, plus 2% de frais. Ceux qui souhaitent augmenter leur volume d’investissement sont invités à le faire par tranches de 10.000 euros.
Un projet est actuellement en cours de commercialisation: The Brewery Upliving à Koekelberg, au nord de la capitale. Il diffère quelque peu des autres puisqu’il est fondé non pas sur des chambres d’étudiants, mais sur des appartements (107 unités de deux à trois chambres) pour jeunes travailleurs. Prévu pour 2020, The Brewery totalise un financement de 41,37 millions d’euros. D’autres projets sont dans les cartons, à Mons notamment.
Le crowdlending au top
La voie dans laquelle se sont engagées les sociétés belges Look&Fin (dès 2012) et BeeBonds (2017) est radicalement différente: le crowdlending. Le pitch? Les particuliers sont invités à acquérir des obligations subordonnées émises par les deux plateformes de financement participatif afin de soutenir un projet immobilier sur une période déterminée (24 à 36 mois), en contrepartie d’un rendement élevé, de 6 à 8%.
Les particuliers sont invités à acquérir des obligations subordonnées émises par les deux plateformes de financement participatif.
Pour comprendre l’astuce, il faut décortiquer le financement d’un projet immobilier. Afin d’obtenir un taux intéressant auprès de son banquier, un promoteur montre patte blanche en avançant des fonds propres et en sécurisant un certain pourcentage de prévente de son immeuble. Une fois le prêt décroché, les travaux peuvent être lancés et la suite de l’immeuble commercialisée.