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“Mon métier me permet d’être au cœur des grands défis de notre société”

Vincent Flon, Fluxys (Frank Toussaint)

Soutenir l’activité industrielle belge, œuvrer à la transition énergétique en développant des solutions structurelles, notamment en matière de transport de CO2 et d’hydrogène: tel est le quotidien de Vincent Flon, ingénieur depuis plus de cinq ans chez Fluxys. Une fonction captivante et créative, entièrement tournée vers l’innovation et le développement, avec la certitude galvanisante de façonner un monde neutre en carbone.

“Nous travaillons au quotidien sur des solutions systémiques, des sujets fondamentaux touchant à l’industrie et à l’économie de notre pays”, se félicite Vincent Flon, Innovation Projects Developer au sein du groupe international d’infrastructures énergétiques Fluxys. “Partant des besoins futurs des entreprises et de la société en général – principalement la décarbonation – nous explorons et nous développons des solutions innovantes pour un monde plus vert.”

“Dans le fond”, reprend-il, “l’expertise-clé de Fluxys est de faire transiter efficacement des molécules essentielles pour l’économie et la vie de tous les jours des citoyens belges et européens. Les besoins évoluent et Fluxys entend relever les nouveaux challenges, notamment en développant et adaptant son réseau de pipelines et des terminaux qui permettront d’acheminer de l’hydrogène, du biométhane ou tout autre vecteur énergétique, ainsi que du CO2, dont nous visons à faciliter le captage et la réutilisation ou le stockage. Ce sont des infrastructures essentielles pour l’avenir de notre pays, pour favoriser la transition énergétique, décarboner l’industrie et répondre aux immenses défis que pose la crise climatique à l’échelle internationale. Nous cherchons des réponses systémiques, globales, tout en continuant à assurer les bases de la sécurité énergétique belge.”

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Quand le jeune homme décrit son quotidien, on perçoit que son job relève de la quintessence d’un travail d’ingénieur: “Nous nous penchons sur des problèmes qui n’ont pas encore de solution, qui comportent de multiples défis et incertitudes, de par leur envergure, leur complexité et la diversité des acteurs.” Mais c’est avant tout un travail rempli de sens: “Chaque jour, mes collègues et moi, nous mettons notre créativité au service d’un projet de taille mondiale: construire un avenir énergétique plus vert pour les générations à venir. C’est une source de grande satisfaction… et cela porte vraiment les équipes!” Voici quelques exemples de ces nouveaux chapitres que l’ingénieur contribue chaque jour à écrire.

1. Accommoder l’import d’énergie neutre en carbone

Fluxys prépare le déploiement de conduites de transport souterraines et le développement de ses terminaux maritimes afin d’accommoder l’import et le transport de vecteurs énergétiques à bas bilan carbone, tels que le biogaz, l’hydrogène et le méthane synthétique permettant, entre autres, d’importer des énergies renouvelables depuis les zones du monde où le soleil et le vent sont présents en abondance.

2. Séquestrer le CO2 en mer du Nord

Bientôt, des infrastructures spécifiques offriront d’acheminer le CO2 vers des sites de réutilisation ou de séquestration souterrains, notamment en mer du Nord dans des gisements gaziers épuisés. L’industrie belge est émettrice de CO2. En particulier, l’industrie sidérurgique et minérale – verre, chaux, ciment –, des fleurons belges, produisent des quantités imposantes de dioxyde de carbone dans leurs procédés. La durabilité de ces activités industrielles et des emplois qui y sont liés dépendent des solutions techniques qui peuvent être mises en œuvre pour neutraliser ce gaz à effet de serre. Il convient de le réutiliser ou de le séquestrer.

“Fluxys fournit une partie de la solution en développant les infrastructures de transport en collaboration avec l’industrie et les autorités”, note Vincent Flon. “L’union fait la force!” Fluxys étudie avec des partenaires, entre autres, le développement de terminaux d’export qui pourront agréger une partie du CO2 belge afin de le charger sur des bateaux.

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3. D’un déchet, faire une ressource

En parallèle du développement des voies d’export pour le CO2, Fluxys participe à des projets industriels locaux pour favoriser la création de synergies industrielles. “Nous faisons le design, l’installation et l’opération de conduites autorisant des symbioses entre acteurs, par exemple pour que le CO2 de l’un, déchet soumis à taxation, devienne la ressource de l’autre, une matière première utile pour la fabrication de blocs de construction, par exemple. On crée ainsi de la valeur locale.”

4. Collaborer tous ensemble en capitalisant sur l’expertise

Fluxys a lancé voici deux ans un programme ambitieux transverse dans toute l’organisation et nommé “H2-CO2”, pour donner un nouvel élan à l’innovation. “Là aussi, c’est très stimulant intellectuellement”, s’enthousiasme Vincent Flon. “Tous les départements apportent leurs compétences, dans un esprit de collaboration transversale, en tirant parti de l’expertise de tous. Des groupes thématiques ont été déployés: infrastructure, planning, régulation, méthodologie tarifaire, coordination de la chaîne de valeur, interaction avec les autorités, etc. On assemble et on ajuste ensuite les pièces du puzzle.”

5. Innover avec toute la chaîne de valeur

 “En externe, on fonctionne dans une approche collaborative avec l’ensemble du marché, dans un souci constant de transparence. Nous publions des propositions techniques (qualité gaz, infrastructure, etc.), organisons des consultations de marché, collectons des données que nous agrégeons avant d’en faire bénéficier les autres acteurs. En ce moment, à la suite de manifestations d’intérêts très concrets de la part d’industriels, nous préparons la signature des premiers accords qui marqueront le lancement d’études techniques détaillées pour des infrastructures spécifiques. Ces études permettront, après interaction collaborative avec les acteurs concernés, de signer les premiers contrats de service et de lancer le déploiement des infrastructures essentielles pour assurer la pérennité d’activités économiques de notre pays.”

“J’apprécie beaucoup la richesse des interactions avec les acteurs de tout l’écosystème au sein duquel nous opérons”, conclut Vincent Flon. “Les acteurs sont mobilisés autour d’un challenge commun: construire un futur énergétique soutenable, abordable et durable dans un délai de plus en plus court.” L’ingénieur compare ce processus à un travail collectif sur un train: “Certains préparent la locomotive, les autres assemblent les wagons; nous, on installe les rails et on s’assure que le tout est compatible. On avance tous ensemble, avec un objectif clair, notre destination: une société neutre en carbone.”

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