Bart Wouters (32 ans), qui a récemment rencontré le pilote de Formule 1 Valtteri Bottas au cours d’un lunch, travaille depuis quelques années en tant que high performance compute system engineer au sein de l’équipe F1 de Mercedes au Royaume-Uni. “C’est presque un rêve de jeunesse qui s’est réalisé.”
Bart Wouters n’a pas de diplôme d’ingénieur. Après avoir commencé à suivre cette formation, il a opté pour un baccalauréat en informatique appliquée. “L’informatique est probablement le seul domaine d’étude où vous pouvez exercer une fonction d’ingénieur même si vous n’êtes pas ingénieur diplômé”, explique-t-il. “Elle évolue tellement vite que votre formation est rapidement dépassée. Je lis beaucoup et je me forme en permanence. C’est la seule manière de garder ses connaissances à jour dans ce secteur.”
D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Bart Wouters a toujours été fasciné par les mathématiques et la technologie. Il a décidé de tenter sa chance chez Mercedes après avoir regardé une course de Formule 1 à la télévision. “J’avais déjà acquis une certaine expérience en Belgique et je remplissais pas mal de conditions pour ce travail. Je n’ai rien entendu de Mercedes pendant des mois, et tout à coup, j’ai reçu un coup de fil d’Angleterre: ils voulaient savoir si j’étais toujours intéressé.” Ce premier entretien a été suivi d’une longue procédure d’embauche – principalement via Skype – et d’une semaine de travail à l’essai en Angleterre. “Après cette semaine-test, j’étais totalement convaincu.”
“L’informatique est probablement le seul domaine d’étude où vous pouvez exercer une fonction d’ingénieur même si vous n’êtes pas ingénieur diplômé.”
Aujourd’hui, Bart Wouters apporte du soutien au département de R&D de l’équipe F1 de Mercedes, qui fait beaucoup appel à l’informatique. “Je participe par exemple à la conception d’une nouvelle aile pour une voiture de Formule 1, ou je réalise des simulations techniques précédant le développement de nouvelles pièces automobiles, de la suspension au châssis.” Si, depuis peu, il travaille quelques jours par mois en Belgique, il passe le plus clair de son temps à proximité du circuit de Silverstone.
“Il n’y a que 10 équipes de F1 et je pense qu’il n’existe dans le monde qu’une trentaine de personnes qui font le même travail que moi. Certains ont tendance à considérer le petit monde de la F1 comme très superficiel. Or, c’est tout le contraire! L’atmosphère est ouverte et directe, et Mercedes chouchoute ses collaborateurs. Si je devais un jour rentrer en Belgique, ce serait pour des raisons familiales, car pour l’instant, je me vois encore travailler ici pendant plusieurs années.”µ