Le rendement de l’innovation est assez incertain. Elle nécessite donc un modèle de financement adapté: le capital-risque. Alors que l’entrepreneuriat a le vent en poupe, les initiatives professionnelles en matière de financement se multiplient.
En Belgique, il existe très peu de fonds de capital- risque purs. Pour autant, personne ne veut manquer le train des start-ups. Les financiers sont de plus en plus disposés à écouter le récit de jeunes chefs d’entreprises. Des initiatives de crowdfunding voient le jour, les business angels apportent leur contribution et des patrons à succès sortent de leur coquille. Pour des montants plus importants, les entreprises belges actives dans les nouvelles technologies et autres start-ups n’hésitent plus à se tourner vers les fonds de capital-risque étrangers, principalement anglo-saxons. Trouver suffisamment d’argent demeure une mission périlleuse pour une start-up. Les starters sont souvent trop risqués pour être financés par des produits bancaires commerciaux. Même les fournisseurs de capital-risque ignorent souvent les "jeunes pousses" dans un stade précoce de leur développement. Les pouvoirs publics ont la responsabilité de proposer une solution. Car il est crucial d’offrir un accompagnement et un financement adéquats aux start-ups et autres "aventuriers" de l’entreprise. EY soutient les sociétés débutantes et en croissance avec EYnovation, notamment en attirant des fournisseurs de capitaux et en accompagnant les projets.
Visibilité
La majeure partie des innovations ne sont pas le fait de start-ups mais de PME et de grandes entreprises. Là aussi, l’innovation doit jouer des coudes pour décrocher des budgets. Les projets d’extension classiques ou les investissements destinés avant tout à réduire les coûts obtiennent plus aisément des financements. Par conséquent, l’innovation doit améliorer sa visibilité et s’exprimer dans les rapports financiers. La discussion avec un bailleur de fonds ne doit pas s’arrêter à votre ratio endettement net/ebitda. Vous avez tout intérêt à tenir vos actionnaires et banquiers informés des aspects suivants:
- le pourcentage de chiffre d’affaires réalisé sur des produits et services lancés voici peu de temps;
- les produits existants qui ont récemment fait l’objet de nouvelles applications;
- les futurs nouveaux produits;
- le pourcentage des charges salariales consacré à la recherche et au développement;
- le montant des derniers investissements en R&D-consentis;
- les subventions reçues. Mieux vos financiers connaissent et comprennent ces données, plus ils seront enclins à financer vos projets.
Moteur de croissance
Logiquement, les investisseurs et les banques se concentrent avant tout sur la croissance. Or, l’innovation constitue un moteur important de la croissance d’une entreprise. L’application Growth Navigator d’EY détecte le potentiel de croissance et indique comment le réaliser. Un plan de croissance clair basé sur l’innovation constitue la base de l’obtention de capital-risque et de financements bancaires. Souvent, ce plan de croissance comprend une stratégie d’acquisitions ciblées. Mais les acquisitions induites par l’innovation engendrent des besoins de finance - ment considérables. Un accompagnement professionnel de la transaction ainsi qu’un audit approfondi préalable sont indispensables pour convaincre les financiers.
Il en va de même pour les partenariats populaires entre grandes entreprises, start-ups et PME autour de l’innovation. Ici aussi, l’audit préalable et une délimitation claire des droits de propriété intellectuelle revêtent une énorme importance. Il faut de l’argent pour innover, et il est plus facile de trouver de l’argent lorsqu’on est une entreprise innovante. Mais l’enthousiasme ne sera pas une arme suffisante. Des compétences financières et un accompagnement adéquat importent tout autant.