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Pour les médicaments comme pour les piles usagées, la collecte est clé

©Shutterstock

Vous avez des médicaments inutilisés ou périmés? Une seule adresse: la pharmacie de votre quartier. En collaboration avec tous les acteurs de la chaîne – des producteurs aux consommateurs en passant par les grossistes et les pharmaciens –, la fédération sectorielle pharma.be entend promouvoir plus activement la collecte des anciens médicaments, au bénéfice à la fois de notre santé et de l'environnement.

En 2016, nous avons rapporté 639 tonnes de médicaments périmés ou inutilisés en pharmacie. Ce chiffre est certes en augmentation – l'année dernière, il s'élevait à 658 tonnes – mais trop de médicaments non utilisés finissent encore dans la poubelle, les toilettes ou les égouts. C’est pourquoi la fédération sectorielle pharma.be promeut depuis des années la collecte sélective et la destruction. Car les médicaments ne sauraient être assimilés aux autres déchets: ils peuvent nuire à l'environnement et à la santé publique.

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“Tout au long du cycle, de la recherche à la production en passant par l'utilisation et la destruction des médicaments, on s'efforce très consciemment d'éviter toute pollution de l'environnement”

Ann Adriaensen
Directrice Santé publique chez pharma.be

“Tout au long du cycle, de la recherche à la production en passant par l'utilisation et la destruction des médicaments, on s'efforce très consciemment d'éviter toute pollution de l'environnement”, avance Ann Adriaensen, directrice Santé publique au sein de la fédération sectorielle pharma.be. “Pour cela, une collaboration harmonieuse avec tous les acteurs de la chaîne est cruciale. L'environnement n'est pas le seul bénéficiaire de ces actions, qui contribuent également à l'efficacité, à la qualité et à la sécurité des médicaments dans l'armoire à pharmacie. Le dernier maillon – et le plus important – de cette chaîne est bien sûr le consommateur lui-même, et nous souhaitons le sensibiliser davantage. La quantité de médicaments non utilisés ou périmés qui ne sont toujours pas collectés et détruits est très difficile à estimer. De nombreux consommateurs conservent de vieux stocks dans leur armoire à pharmacie, qu'on conseillera d'ailleurs d'inspecter de temps à autre, pour identifier tant les médicaments périmés que ceux qui ne sont simplement pas utilisés.”

Dangereux

Pour la collecte, le choix s'est logiquement porté sur les pharmacies, des lieux particulièrement accessibles. “Le pharmacien conserve les médicaments retournés dans une boîte spéciale, qui est collectée par les grossistes/distributeurs lors de la tournée de livraison des nouveaux médicaments”, détaille Ann Adriaensen. “Ensuite, l'ensemble des médicaments anciens ou périmés est emporté à l'incinérateur. La facture est payée par toutes les entreprises pharmaceutiques de notre pays.”

Les blisters (emballages-coques) qui contiennent encore quelques comprimés, les flacons comprenant des restes de sirops, de sprays ou de pommades en tube sont les bienvenus à la pharmacie. Seules les aiguilles (collectées séparément), les boîtes en carton et les notices ne sont pas couvertes par ce règlement.

“Il faut éviter à tout prix de verser les restes de bouteilles ou de flacons dans les toilettes ou dans l'évier. Car ils finissent dans les égouts ou les eaux souterraines, ce qui peut avoir un impact majeur sur l'environnement. En tant qu'industrie et fédération sectorielle, notre mission est de l'éviter à tout prix. Mais jeter les comprimés non utilisés ou les tubes entamés dans les ordures ménagères n'est guère plus judicieux. On ne sait jamais où ils terminent leur course. Sans oublier que les médicaments périmés peuvent être très dangereux, par exemple pour les animaux ou les enfants.”

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Un projet artistique bruxellois se concentre sur la relation complexe entre les produits pharmaceutiques et la pollution de l'eau

L'exposition Faces of Water | Art Meets Awareness est accessible au Bozar de Bruxelles jusqu'au 4 décembre. Parmi les œuvres exposées, on trouve le projet artistique STARTS4Water de Haseeb Ahmed, qui travaille depuis plus de 10 ans sur les thèmes du vent et de l'eau. À Bruxelles, l'artiste américain se concentre sur l'impact de la pollution pharmaceutique sur la chaîne de l'eau. Elle affecte nos océans et nos cours d'eau, mais aussi les organismes vivants qui les peuplent. Quelque 90% de cette pollution provient de traces résiduelles de produits pharmaceutiques dans l'urine humaine et dans l'urine des animaux que nous élevons pour la consommation. En découle l'observation paradoxale qu'un certain nombre de substances développées pour renforcer notre santé physique peuvent aussi affecter nos écosystèmes… Dans son art, Haseeb Ahmed met l'accent sur cette complexité. Une grande partie de la pollution de l'écosystème est entre nos mains. Par le biais de l'art, pharma.be souhaite également inciter les gens à faire leur part.  Pour la découvrir, cliquez ici.

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