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Investir en Asie? Regarder au-delà de la Chine

Christopher Dembik, Senior Investment Adviser chez Pictet AM

Pour les investisseurs dotés d’un horizon long, les marchés japonais et indien offrent des alternatives solides aux valeurs chinoises.

Les investisseurs qui avaient opté, en ce début d’année, pour un retour sur le marché boursier chinois ont connu un parcours plutôt mouvementé. La hausse récente incite à la plus grande prudence car elle ne semble pas reposer sur des bases solides et les problèmes structurels de l'économie chinoise ne sont certainement pas résolus.

"Début juillet, quarante banques rurales ont fait faillite en l’espace d’une semaine, tandis que la crise immobilière peine à être endiguée", souligne Christopher Dembik, Senior Investment Adviser chez Pictet Asset Management. "Contrairement aux attentes, le troisième plénum du Parti communiste, en juillet, n'a pas abouti à un vaste plan de relance. De plus, les mesures récemment annoncées semblent artificielles. Un exemple : les autorités ont demandé aux banques locales d’octroyer des prêts à taux bas aux entreprises cotées pour faire des rachats d’actions. Cela n'est, évidemment, pas sain.

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La bonne nouvelle pour les investisseurs, c’est que d’autres opportunités sont à chercher en Asie aujourd’hui.  

“Le Japon est la solution idéale pour un investisseur qui cherche à miser sur des géants mondiaux tout en réduisant son exposition à l’IA et au dollar américain”

Christopher Dembik
Senior Investment Adviser chez Pictet AM

Japon: cette fois, c’est la bonne

Après plusieurs faux départs, l’année 2024 devrait être celle du Japon. Les remous de début août, essentiellement liés à une surexposition des investisseurs au yen sans couverture, n’y ont rien changé. Le Nikkei 225 est nettement dans le vert, et affiche une hausse de 15% depuis janvier, supérieure à celles de la plupart des indices boursiers européens. Un mouvement qui devrait se poursuivre.

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“Pour beaucoup d’analystes, la motivation principale pour investir au pays du soleil levant se trouverait dans la fin de la déflation”, observe Christopher Dembik. “Ce n’est pas notre avis. Malgré des hausses historiques de salaires négociées au printemps, la consommation reste atone. Peut-être ne s’agit-il là que d’un décalage momentané, auquel cas la consommation rebondirait au troisième trimestre. Mais ce scénario n’est pas acquis.”

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Aux yeux de l’expert, l’argument massue réside dans l’écosystème d’entreprises japonais plutôt que la macroéconomie. “L’archipel compte plusieurs géants mondiaux dans leur secteur d’activité. Ceux-ci font partie de l'univers d'investissement de notre stratégie Japanese Equity Opportunities.”

Parmi eux, certains sont familiers du grand public, tels Nintendo et Toyota, mais aussi Sony, l’un des joyaux économiques du Japon, dont le bénéfice d’exploitation est équivalent à celui de LVMH. “D’autres sont moins connus, comme Keyence Corp., qui développe des capteurs industriels et autres instruments de mesure et de traçabilité, ou encore Shin-Etsu Chemical Co., le principal conglomérat du secteur chimique nippon.”

“La digitalisation rapide renforcera encore la rentabilité des entreprises indiennes et l’intérêt des investisseurs étrangers”

Christopher Dembik
Senior Investment Adviser chez Pictet AM

Complémentaire

À l’inverse de la Bourse américaine, les technologies de l’information sont peu représentées à la Bourse de Tokyo. De quoi permettre aux investisseurs de réduire leur exposition à l’intelligence artificielle et au dollar US en misant sur un marché qui, historiquement, affiche une performance proche des marchés boursiers émergents. Le tout sans la volatilité et le risque élevé qui y sont généralement associés.

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“Par ailleurs, ceux qui croient en une prochaine relance chinoise auront noté que les entreprises nippones, particulièrement dans l’automobile et les puces électroniques, en seront les principales bénéficiaires”, prolonge Christopher Dembik. “En incarnant 20% de son commerce extérieur, la Chine est le premier partenaire commercial du Japon. La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis n’a rien changé à cet égard.”

L’Inde incontournable

Les déboires du marché boursier chinois ont également poussé les investisseurs à tourner leurs regards vers son grand voisin. En début d’année, les institutionnels se sont ainsi désengagés de la Chine pour investir sur la place indienne. “Pourtant, les deux marchés n’ont quasiment rien en commun”, nuance Christopher Dembik.

“Alors que la Bourse chinoise est dominée par des valeurs technologiques sous-valorisées et soumises aux aléas politiques locaux, sa concurrente indienne est plus diversifiée, avec une présence importante de valeurs de la consommation, et où les règles de gouvernance ont été améliorées pour séduire les investisseurs étrangers. Par exemple, ces derniers peuvent détenir plus de 50% d’une société indienne des secteurs de l’assurance et de la défense. Une situation inimaginable dans la plupart des pays développés.”

On voit cependant poindre une critique. Avec une prime de l’ordre de 40 à 45% par rapport aux ratios cours/bénéfice des autres Bourses émergentes, le marché boursier indien est perçu comme cher. “Cette prime est néanmoins justifiée”, juge Christopher Dembik. “Elle repose sur un potentiel de croissance et de rentabilité plus élevé que dans les autres marchés émergents, une large base d’investisseurs domestiques et une digitalisation rapide de la société. Ainsi, la plateforme logicielle India Slack ambitionne d’offrir au 1,42 milliard d’habitants du pays des services publics et un accès au crédit bancaire totalement dématérialisés. Du jamais-vu.”

Les effets bénéfiques de cette transformation sont déjà perceptibles: l’économie numérique représente 22% du PIB en 2023, selon la Banque Mondiale. “Cela devrait s’accélérer dans les années à venir avec le déploiement des réseaux 5G, qui augmentera encore la rentabilité des entreprises indiennes… et renforcera l’intérêt des investisseurs étrangers. Voilà pourquoi la stratégie Indian Equities de Pictet capitalise sur les opportunités les plus attrayantes de ce marché en plein développement.”

Pour de plus amples informations au sujet du fonds de Pictet Asset Management investissant en actions japonaises, nous vous invitons à cliquer ici. Si c’est plutôt les actions indiennes qui vous intéressent, nous vous invitons à cliquer ici.
Les fonds de Pictet Asset Management sont disponibles en Belgique via la plupart des banques (privées), gestionnaires de portefeuilles, assureurs et banques en ligne. Nous vous invitons à prendre contact avec votre banquier, votre conseiller financier ou votre courtier.

Les informations, avis et évaluations donnés dans cet article reflètent un jugement au moment de sa publication et ne constituent en aucun cas des recommandations, des conseils ou des prévisions. Pictet Asset Management (Europe) S.A. n’a pris aucune mesure pour s’assurer que l’information est adaptée à chaque investisseur en particulier, et cela ne saurait remplacer un jugement indépendant. La valeur et les revenus tirés des instruments financiers mentionnés dans le présent document peuvent fluctuer à la hausse ou à la baisse, et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas la totalité du montant initialement investi.

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