“La vigueur du rebond des marques premium, dès les troisième et quatrième trimestres de 2020, surprend même les analystes”, relève Caroline Reyl, fondatrice et gérante de la stratégie Premium Brands chez Pictet Asset Management. Et les atouts spécifiques de ces valeurs promettent d’excellentes perspectives à court, moyen et long termes.
“Certaines marques du secteur du luxe existent depuis plus d’un siècle”, souligne Caroline Reyl, gérante de la stratégie d’investissement spécifiquement consacrée aux premium brands chez Pictet Asset Management. “Et toutes ces valeurs, quelle que soit leur ancienneté, ont en commun un ancrage fort dans leur tradition et une qualité élevée de leurs produits. L’autre facteur déterminant en la matière, c’est le potentiel de croissance, avec notamment le développement d’une classe moyenne dans les pays émergents. Près d’un milliard de consommateurs accéderont à la classe moyenne en Chine d’ici à 2030. L’exposition aux consommateurs chinois représente d’ailleurs 25 à 30% de notre portefeuille.”
“Les Millennials, pour qui la notion de bien-être est importante et l’appétence à la technologie forte, alimentent cette demande. Issus de la ‘génération selfie’, ils sont désireux d’affirmer leur identité, soucieux de leur apparence et de l’image qu’ils donnent sur les réseaux sociaux. Tout cela joue en faveur des marques que nous détenons en portefeuille dans les secteurs du luxe, du sport, des cosmétiques, de la technologie, des spiritueux… mais aussi des voyages, qui redémarreront après la crise sanitaire, avec un effet rebond dû à l’impatience des consommateurs de rattraper le temps confiné! Une partie non négligeable des foyers ont pu épargner pendant les confinements."
Migration des ventes vers le Web
“La rationalisation des structures de coûts des entreprises du secteur des marques premium augmentera leur profitabilité.”
Cette crise, justement, a modifié les habitudes de consommation. Notamment pour les Chinois, dont les achats haut de gamme se concentraient largement pendant leurs voyages à l’étranger. Les produits premium, traditionnellement plus écoulés en points de vente “physiques” permettant de mettre en valeur les dimensions d’exclusivité et de service personnalisé, accentuent désormais leur présence sur l’internet. “Avec un remarquable succès”, précise l’experte, dont la stratégie d’investissement lancée en 2005 administre 2 milliards d’euros, investis dans 36 sociétés soigneusement sélectionnées en fonction de leur potentiel de croissance, de la santé de leur bilan et de leur profitabilité.
Cette numérisation croissante, couplée à d’autres tendances de fond comme la “casualisation” du luxe – qui devient moins formel et plus confortable – ainsi que la demande en produits responsables et éthiques, a été intégrée dans la vision de long terme de Pictet AM. La gérante estime qu’en tenant compte de tous ces facteurs, le consensus actuel du marché paraît trop bas pour ces valeurs extrêmement solides.
“Avec la crise sanitaire, les marques premium ont fortement accentué leurs ventes sur l’internet.”
“Nous avons observé que les entreprises ont diminué leurs coûts, entre autres en rationalisant les points de vente”, détaille Caroline Reyl. “Leurs marges, déjà notablement plus élevées que dans les autres secteurs, vont structurellement augmenter. D’autant que, même si leur vocation est globale par essence, ces marques répondent dorénavant à une demande omniprésente d’authenticité et de savoir-faire forcément ancrée dans le local. Le champagne et le cognac ne sont produits que dans deux régions françaises, les cuirs de luxe italiens sont incomparables.”
“Les sociétés premium que nous détenons en portefeuille sont aujourd’hui véritablement en pole position pour profiter de la reprise économique et de la consommation. Historiquement, c’est d’ailleurs durant les années post-crises que notre stratégie d’investissement a largement surperformé le marché.“
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