LucidWeb est l’une des nombreuses nouvelles start-up que compte notre pays. Quel regard Leen Segers, sa CEO, porte-t-elle sur les défis et les rêves des jeunes entrepreneurs?
LucidWeb a créé une plateforme de distribution unique pour le secteur audiovisuel. Des producteurs de contenu peuvent y proposer des films en 3D, en réalité virtuelle et en réalité augmentée via un lien internet. Parmi ses clients, citons notamment la VRT (Belgique), ARTE (France) et NetApp (États-Unis).
La start-up bruxelloise est arrivée sur le marché alors que la grande hype de la réalité virtuelle de 2016-2017 commençait à s’essouffler. À ce moment, il semblait que la réalité virtuelle intégrerait moins vite que prévu nos vies quotidiennes. Si ce média a toujours un avenir, “les attentes sont désormais beaucoup plus réalistes”, estime Leen Segers, fondatrice de LucidWeb.
Au départ, il n’a pas été simple d’attirer des investisseurs. La participation au programme imec.istart a toutefois accéléré les choses. “Nous avons pu fonder notre société sous son égide”, sourit Leen Segers. “Nous avons ensuite bénéficié d’un accompagnement supplémentaire via Start it @KBC. Nous avons ainsi eu accès à des business-angels qui ont à leur tour généré d’autres contacts professionnels.”
“Le climat en Belgique s’est nettement amélioré pour les starters ces dernières années.”
Leen Segers a créé son entreprise après un job à Londres. À son retour, elle a été agréablement surprise par le climat entrepreneurial en Belgique et la manière dont il s’était amélioré ses dernières années. “Le vaste assortiment d’incubateurs et de programmes de starter fait qu’il n’a jamais été aussi aisé de créer son entreprise. C’est grâce à ce soutien que nous travaillons aujourd’hui à l’échelle internationale.”
Le grand défi consiste toujours à trouver le personnel adéquat dans les spécialités technologiques. Il serait également possible de faire mieux en termes de diversité – les business-angels qui soutiennent LucidWeb, par exemple, sont tous des hommes. En outre, l’émiettement du paysage administratif belge ne facilite pas toujours la vie des start-up. “Bruxelles, la Wallonie et la Flandre déploient des programmes d’aide totalement différents, chacun avec ses propres processus administratifs et ses propres attentes”, déplore Leen Segers. “On pourrait simplifier les choses.”