Le passage du secteur privé à la fonction publique n’est pas toujours évident. Deux top managers ont pourtant franchi le pas et partagent leur expérience.
Son diplôme d’histoire en poche, Anne Vanderstappen a entamé une carrière dans l'enseignement. Elle s'est rapidement retrouvée dans le monde de l'entreprise, où elle a occupé plusieurs postes chez Unizo durant presque trois décennies. “À 50 ans, j'ai pensé qu'il était temps de relever un nouveau défi. J'ai vu un poste vacant d'administrateur général à l'INASTI et j'ai tout de suite su qu’il était pour moi.”
Un emploi qui a du sens
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“Dans mes emplois précédents, je me retrouvais parfois impliquée dans des dossiers publics où je pensais pouvoir faire la différence avec mes idées. Dès lors, pourquoi ne pas franchir complètement le pas ? À la tête d'une institution publique, on peut accomplir beaucoup de choses au service de la société.” Anne Vanderstappen s'est préparée à sa candidature pendant un an. “J'avais élaboré toute une stratégie et une vision, et j'ai frappé à la porte de toutes les parties prenantes pour obtenir leur contribution et leur avis.” Elle a décroché le poste et l'impact sur la société qu’il comprend. “En collaboration avec le Service fédéral des Pensions, par exemple, nous avons développé MyPension: une réussite qui aide des millions de personnes! Ce type de projet est source de grande satisfaction.”
Aurore Despontin est elle aussi passée du privé au public. “Mes parents travaillaient à la RTT (devenue Belgacom, puis Proximus), ce qui explique mon penchant pour les entreprises publiques – c'était un peu ma Madeleine de Proust”, plaisante-t-elle. Après une riche carrière en tant qu'analyste financier et au Financieel-Economische Tijd, entre autres, elle a rejoint La Poste où elle a créé le département “Secteur public”. “C'est là que j'ai vraiment contracté le virus du secteur public. J’ai passé ensuite 15 ans au service de l’administration dans le domaine des TIC chez plusieurs opérateurs dont British Telecom. Après des missions de conseil à la SABAM notamment, puis quatre années chez DHL Express, j'ai décidé de mettre fin à ma carrière dans le secteur privé.”
“Dans mes emplois précédents, je me retrouvais parfois impliquée dans des dossiers publics où je pensais pouvoir faire la différence avec mes idées. Dès lors, pourquoi ne pas franchir complètement le pas ?”
Se préparer et persévérer
“Je craignais de ne jamais y arriver”, se souvient Aurore Despontin, qui a failli décrocher un emploi dans l’administration fédérale à cinq reprises. “Je réussissais l'examen mais le poste était systématiquement attribué à un collaborateur interne.” Elle n'a pas baissé les bras pour autant: depuis plus d'un an, elle est directrice générale Service d’Appui Interne au SPF Stratégie et Appui (BOSA). Elle se félicite d'avoir persévéré: “C'était un parcours difficile mais j'ai beaucoup appris et je me suis construit un réseau fantastique.”
Depuis lors, les deux top managers siègent au sein des jurys de sélection. “Nous sommes abasourdies par le nombre de candidats qui se présentent aux sélections sans être préparés”, explique Anne Vanderstappen. “Toutes les informations sont publiques et les candidats ont toujours la possibilité de contacter le ou la responsable de l'institution à laquelle ils postulent. Dans la pratique, cependant, nous constatons qu'ils n'en font que rarement voire pas du tout usage. C'est dommage, car ces discussions peuvent être vraiment utiles.”
Tordre le cou aux préjugés
“Dans la fonction publique, nous formons une seule et grande famille et nous nous entraidons: cela représente une valeur ajoutée incroyable.”
Anne Vanderstappen admet qu'elle avait des idées préconçues sur les emplois dans la fonction publique, notamment la rigidité des employés et le manque de variété. “J'ai dû rapidement abandonner ces préjugés. Je me suis retrouvée dans une organisation fantastique avec des collaborateurs qui donnent le meilleur d'eux-mêmes chaque jour. Maintenant, c'est moi qui, de temps à autre, dois leur demander de ralentir !”
“Il faut évidemment rester à l'intérieur d'un cadre défini, il y a des choses que vous ne pouvez pas changer, ce qui est parfois difficile à accepter quand on vient du privé”, embraie Aurore Despontin. D’un autre côté, ces contraintes encouragent la flexibilité. “Les managers de la fonction publique qui cherchent des solutions de manière créative en retirent une grande satisfaction”, note Anne Vanderstappen. “En outre, il n'y a pas de concurrence: nous formons une seule et grande famille et nous nous entraidons, cela représente une valeur ajoutée incroyable!”, conclut Aurore Despontin.
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