Cela ne fait plus de doute aujourd’hui : les données sont devenues la clé de voûte de la finance. Mais comment le CFO contemporain appréhende-t-il les Big Data, les prévisions, la qualité des données et la gestion des performances dans la pratique ? Une réponse à l’aide de cinq affirmations extraites du Baromètre CFO.
AFFIRMATION 1
Le support informatique du département Finance n’est pas optimal
Lorsqu’on leur demande si le département IT met en oeuvre des projets innovants, 61% des CFO interrogés se disent " assez d’accord " ou " totalement d’accord ". Ils ont conscience que l’innovation crée des outils qui peuvent les aider à formuler des prévisions plus fondées. De manière générale, les départements Finance se sentent donc soutenus par les services IT. C’est également ce que révèle la réponse à l’affirmation " Les projets innovants soutiennent la stratégie " : 80% des CFO interrogés se disent assez à totalement d’accord. Pourtant, 64% des répondants trouvent les coûts trop élevés en raison de workflows et de processus inadéquats. Pour le développement de meilleurs outils stratégiques, les deux départements doivent apprendre à coopérer étroitement. À cet effet, il est préférable que les budgets soient alloués par la Finance, et que l’IT s’en tienne à son rôle fondamental de service de soutien.
AFFIRMATION 2
Une mauvaise qualité des données nuit au processus décisionnel
Avec six CFO sur dix qui estiment que des problèmes de qualité ont un impact sur le processus décisionnel, il y a du pain sur la planche en matière de qualité des données. Heureusement, la volonté est présente : sept départements IT sur dix veulent investir dans la qualité des données.
AFFIRMATION 3
Les Big Data, une mode avec une valeur ajoutée
Un nombre considérable (41%) de CFO est convaincu de la valeur ajoutée des Big Data et ne croit pas qu’il s’agit d’une simple mode passagère. Les applications les plus citées sont les optimisations opérationnelles et orientées client. La première étape vers les Big Data consiste à garantir une qualité optimale des données de base. Une fois cette condition remplie, vous pourrez développer, avec les départements IT et Finance, une feuille de route qui établira précisément la manière dont vous utiliserez ces données. Ne vous laissez pas enivrer, mais ne soyez pas non plus trop conservateur. Souvent, la volonté de se concentrer sur des données " certaines " constitue un obstacle. Le département Finance doit se départir de sa crainte des " probabilités " et apprendre à travailler avec les variations et les indications de tendance qu’offrent les Big Data.
AFFIRMATION 4
La gestion des performances amène des améliorations de processus
Dans 80% des entreprises, la gestion de performance est pilotée par le département Finance. Cependant, seulement la moitié des CFO y voient une manière d’améliorer les processus. Par ailleurs, l’enquête révèle que les départements opérationnels et les ventes semblent échapper à la gestion des performances. Pas étonnant dès lors que de nombreux projets affichent des performances sous-optimales. La propriété de la gestion des performances sera fonctionnelle, dans la mesure du possible, et supervisée par la C-suite, de préférence par le CFO ou du CCO, dans le cadre d’une vision englobant toute l’entreprise.
AFFIRMATION 5
La valeur ajoutée du forecasting n’est pas suffisamment exploitée
Neuf répondants sur dix organisent des exercices de prévision et de budgétisation, mais plus de 70% d’entre eux le font toujours dans Excel. Trois CFO sur dix trouvent que les prévisions sont vraiment utiles, mais demandent beaucoup de temps. Et de nombreuses entreprises ne dépassent toujours pas le stade de la budgétisation. Il est difficile de qualifier cette attitude d’innovante. Avec les Big Data, des quantités croissantes de données chiffrées sont cependant mises à disposition pour établir des prévisions de plus en plus précises avec des paramètres de plus en plus divers. Cela dit, la valeur ajoutée de la prévision reste manifestement sousestimée.