Voici un demi-siècle, le nombre de tués sur la route atteignait un plafond historique. En 2019, juste avant la pandémie, il est descendu à 650, soit près de cinq fois moins. Ces dernières années, cependant, nous avons stagné en matière de sécurité routière. Quelles ont été les dernières innovations dans ce domaine? Et que peut-on attendre de la voiture du futur en termes de protection de tous les usagers? Les réponses dans ce podcast qui réunit Benoît Godart (Vias Institute) et René Aerts (Volvo Car Belux).
“Les tout derniers baromètres de la sécurité routière, cette année, nous montrent que le nombre de tués sur la route est reparti à la hausse”, regrette Benoît Godart, porte-parole de Vias Institute, un institut de connaissance indépendant autour de la sécurité routière, notamment. D’où, selon lui, la nécessité de “relancer la mécanique” en matière de sécurité routière.
Un thème que Volvo Car connaît mieux que personne. “Nous sommes très fiers d’avoir breveté la ceinture de sécurité moderne à trois points d'ancrage en 1959”, illustre René Aerts, Corporate Communications Director chez Volvo Car Belux. “Sans oublier le siège enfant dos à la route, basé sur la position des astronautes dans les fusées, entre autres. Nous avons également accumulé une base de données de 43.000 véhicules et 72.000 personnes impactés lors d’un crash automobile: c’est notre projet EVA (Equal Vehicles for All, NDLR), dont les informations sont disponibles pour toutes les marques. Avec un seul objectif: sauver un maximum de personnes.”
De plus en plus de piétons et de cyclistes
Désormais, les voies publiques sont aussi parcourues par des légions de vélos, de trottinettes, de speed pedelecs, etc. Avec, à la clé, des innovations cruciales pour assurer leur sécurité au quotidien. “Le système anti-angle mort se généralise et c’est une excellente chose”, souligne Benoît Godart. “Le dernier baromètre de la sécurité routière le confirme: ce sont les piétons et les cyclistes qui paient le plus lourd tribut sur la route, parce qu’ils sont de plus en plus nombreux.” L’enjeu de ces prochaines années sera donc, à ses yeux, de mieux protéger ces usagers vulnérables.
Et pour cela, l’humain et la technologie doivent plus que jamais travailler de concert, reprend René Aerts. “En cas de crash imminent, la technologie permet de diminuer drastiquement le temps de réaction, ce qui peut faire toute la différence entre des blessures graves et mineures.”
“En cas de crash imminent, la technologie peut faire toute la différence entre des blessures graves et mineures.”
Des couleurs pour garder le conducteur en éveil
La dernière grande innovation au service de la sécurité des usagers? L’éthylotest antidémarrage, répond sans hésiter Benoît Godart. “Il est en option dans certains véhicules, notamment chez Volvo. Mais il est désormais obligatoire pour toutes les personnes condamnées pour de gros taux d’alcool au volant. Pour l’instant, nous encadrons un bon millier de conducteurs qui sont dans cette situation en Belgique, qui ne peuvent donc pas démarrer leur véhicule sans prouver qu’elles n’ont pas bu.”
“L’éthylotest antidémarrage est la dernière grande innovation au service de la sécurité des usagers.
On le voit, l’innovation n’est pas près de ralentir. Comment la voiture du futur participera-t-elle à l’objectif “zéro décès sur les routes”? “Nous plaidons, chez Volvo, pour une communication entre voitures par-delà les frontières des marques. Nous avons par exemple introduit, en 2020, un système grâce auquel toutes les Volvo sont prévenues si la route est glissante ou que les quatre feux de détresse ont été enclenchés à la suite d’un freinage d'urgence. Notre souhait est de voir ce système généralisé à toutes les marques. Si tous les véhicules communiquent entre eux, on pourra éviter pas mal de collisions.”