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L'autoédition s'accroche aux murs

©Eat my paper

À l'occasion du Brussels Gallery Weekend, et jusqu'à dimanche, Eat My Paper, la librairie itinérante d’autoédition s’expose sur les murs de l’espace Vanderborght, au cœur de Bruxelles. 12 artistes qui ne sont pas que de papier.

EAT MY PAPER

Jusqu’au 8/9/19, à l’espace Vanderborght, Rue de l'Ecuyer 50, 1000 Bruxelles (GOOGLE MAP):

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Dans le cadre de Bruxelles Gallery Weekend, l’espace Vanderborght qui en est le "meeting point" représente dans son immense espace des artistes qui ne sont pas représentés par une gallerie au premier étage et trois projets d’éditions Triangle Books, Rectangle et Eat My Paper au rez-de-chaussée. L’Écho a rencontré les organisatrices de ce dernier projet, qualifiées comme les "petites jeunes de cette édition" par Sybille du Roy de Blicquy, directrice de l’espace, mais qui demeure un projet multiface prometteur et intéressant.

C’est aussi ça qui est intéressant: on a clairement moins de moyen que les autres mais on assume ce côté ‘do-it-yourself’, tout en s’appliquant énormément.

Déborah Claire
Co-organisatrice d'Eat My Paper

"Eat my Paper a d’abord été une salle d’autoédition et de microédition que j’organisais au Recyclart, ensuite c’est devenu une librairie itinérante et un questionnement sur l’objet livre, le fanzine, la façon dont on peut montrer autrement son travail que sur un mur", raconte Camille Carbonaro. Pourtant, si les spectateurs peuvent en effet regarder les différentes éditions sur place, les murs sont cette fois également investis par les travaux de 12 artistes belges et françaises.

©Dinaya Wayaert

"Ce qui est intéressant dans le fait d’avoir travaillée ensemble, c’est que Camille a l’expérience de l’autoédition et moi j’ai plus un regard dans l’espace de scénographie. C’était parfait de réunir les deux, puisqu’il y a à la fois les livres et les monstrations", explique Déborah Claire, co-organisatrice de l’exposition.

12 artistes s'exposent

Les 12 artistes sont donc réunies par l’autoédition mais l’explorent différemment. Les photographies explorant l’intimité et le voyeurisme de Dinaya Waeyaert, l’installation de Déborah Claire interrogeant la place du corps de la femme et la pluralité des corps féminins, les dessins et tapisseries de Nina Cosco, les textes et photographies que Zizi Lazer a constitué à partir de son long travail dans la Jungle de Calais, rejoignent encore différents médiums et sur les murs de l’exposition.

©Camille Carbonaro

En plus de l’expérimentation basée sur la manière d’amener l’édition sur les murs, l’espace en lui-même était une nouveauté. "Ici, on n’est plus du tout dans le contexte habituel de Eat My Paper. Le public non plus n’est pas le même qu’à Recyclart, par exemple, et on voulait travailler avec ça", explique Camille Carbonaro. "C’est aussi ça qui est intéressant: on a clairement moins de moyen que les autres mais on assume ce côté ‘do-it-yourself’, tout en s’appliquant énormément", rajoute Déborah Claire.

Le ‘do-it-yourself’ est une base pratique et parfois politique de l’auto- ou de la microédition: "Après tout, avec mon travail dans la Jungle de Calais, je voulais témoigner de choses en écrivant et en prenant des photos. L’édition est devenue nécessaire pour pouvoir lier correctement les deux, mais aussi parce qu’en critiquant explicitement les institutions européennes, ça devient très compliqué d’avoir des subsides. Ici on garde son autonomie", conclut Zizi Lazer.

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Jusqu’au 8/9/19, à l’espace Vanderborght, Rue de l'Ecuyer 50, 1000 Bruxelles (GOOGLE MAP): >site web - >event Facebook

Zizi Lazer a auparavant exposé son travail sur la Jungle de Calais à la Centrale for contemporary art, à Bruxelles.

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