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Iliona, créatrice d’émotions

La chanteuse bruxelloise Iliona. ©Roxane Diamand

À vingt ans, avec seulement une poignée de chansons, la chanteuse bruxelloise Iliona a déjà séduit la France et a hâte de monter sur scène.

Elle a tourné son dernier clip, celui d’"Une autre vie", au Musée Van Buuren. "C’est mon père qui me l’avait fait découvrir. C’est un lieu vraiment magnifique, avec le piano d’Erik Satie dans le salon. Les jardins aussi sont splendides. Et je pense que c’est un lieu peu exploité tant dans les clips que dans les films." Iliona réalise elle-même ses clips. Pour celui-là, elle cherchait une atmosphère rappelant les contes de fées. Mais les contes de fées bizarres.

"Dans ce clip, je voulais montrer le combat entre deux personnes mais cela pouvait être tout aussi bien le combat entre des aspects opposés d’une même personne. Je voulais souligner, dans cette mise en scène, le fait que l’on pouvait parfois être rabaissé par quelqu’un d’autre ou se saboter soi-même." La question de la réussite sous-tend ce clip car on y voit Iliona entourée de trophées remportés dans des concours hippiques. L’artiste, qui est aussi fan de dessins animés, a introduit dans cette vidéo une espèce de gros nounours censé être le monstre…

"Une autre vie", Iliona

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Variations autour d’un même thème

La fibre artistique d’Iliona est, en partie, due à son histoire familiale puisqu’elle n’est autre que la petite-fille du sculpteur Félix Roulin. Cependant, son père est architecte et sa mère psychologue. "On retrouve chez moi la volonté de comprendre les émotions", assure-t-elle. Si ce premier EP s’intitule "Tristesse", c’est parce que c’est un état qu’elle aborde dans ses diverses variations et à petites touches. Elle est ravie qu’on ne voie pas en elle une fille qui ne chante que des choses tristes.

Musicalement, je voulais un peu d’électro, un peu de chanson française et de la dance. Et je voulais un EP qui ne soit pas court." Si elle ne tenait pas à déjà sortir un album – bien qu’elle ait suffisamment de chansons prêtes –, c’est parce qu’Iliona estime qu’un album passe pour une "prise de parole officielle". D’ailleurs, elle travaille déjà sur un autre EP et ne semble planifier aucun album pour le moment.

Si ce premier EP s’intitule "Tristesse", c’est parce que c’est un état qu’elle aborde dans ses diverses variations et à petites touches.

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Parmi ses sept morceaux figurant sur "Tristesse", on a été séduit par "Les tulipes". Une sorte de miniature poétique. "Je l’ai écrit d’une traite à la manière d’une comptine enfantine." Bien sûr, Iliona rappelle, quelque part, Barbara et Françoise Hardy, toutes deux fondatrices de styles aussi superbes que caractéristiques du répertoire français.

"Les Tulipes", Iliona

Parmi ses influences plus récentes, les incontournables Frank Ocean et Drake. Il lui arrive quelques fois de citer le rappeur Hamza, dont elle apprécie les mélodies. On lui fait remarquer que certains des textes du rappeur belge s’apparentent à la culture du viol. "Je l’écoute beaucoup moins qu’avant. Je suis d’accord qu’il ne faut pas encourager ça."

Les modèles féminins

Son plus grand plaisir, c’est de tout faire elle-même. Les chansons et les clips. Et dans toutes ces matières, Iliona est autodidacte et perfectionniste. "Je me fais confiance et une fois que j’ai la sensation d’un travail abouti et satisfaisant, je demande l’avis de mes proches."

"J’ai hâte de rencontrer les gens qui ont aimé mes chansons jusqu’ici et de pouvoir les jouer sur scène."

Son premier public est composé de son amoureux et de ses amis. "J’ai hâte de rencontrer les gens qui ont aimé mes chansons jusqu’ici et de pouvoir les jouer sur scène." Et là, pour les lives, elle ne cite comme modèles que des artistes anglais ainsi Amy Winehouse – sauf, bien sûr, sa dernière tournée – et King Krule. "Quand j’étais petite, j’avais trois CD que j’écoutais en boucle: Amy Winehouse, Lily Allen et Alicia Keys." Toutes des femmes.

Pop

"Tristesse"

Iliona, Artside/Believe

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