Les syndicats redoutent des licenciements au dépôt Decathlon de Willebroek

Un conseil d'entreprise extraordinaire est prévu ce mardi matin, à 10h30, chez Decathlon. Les syndicats craignent qu'une salve de licenciements soit annoncée pour le dépôt de l'enseigne de magasins d'articles de sport à Willebroek. Ils se plaignent également de la façon de procéder de la société française qui, selon eux, ne respecte pas la concertation sociale.

Alors que le contexte social est chahuté depuis plusieurs mois chez Decathlon, les syndicats ont reçu lundi une convocation pour un conseil d'entreprise extraordinaire consacré à "la vision logistique de Decathlon Belgique". L'information est confirmée par la direction de l'enseigne.

Les représentants du personnel redoutent une disparition pure et simple du dépôt de Willebroek, selon Erika Lambert, du syndicat chrétien flamand ACV Puls. "On y réduit depuis des mois le nombre de travailleurs", explique-t-elle. Les syndicats dénoncent même une intimidation des travailleurs. "Cela s'ajoute aux nombreux licenciements, souvent arbitraires, qui surviennent au dépôt depuis plus d'un an", dénoncent-ils dans un communiqué.

Les syndicats réclament une réunion en présentiel

La direction souhaiterait tenir la réunion en vidéoconférence et n'aurait prévu d'y consacrer qu'un petit quart d'heure. Du côté syndical, on exige toutefois une réunion en présentiel et on prévoit de se rendre mardi matin au siège à Evere. La direction aurait également prévu une assemblée du personnel à Willebroek, dans la foulée du conseil d'entreprise.

Le nombre exact de travailleurs au dépôt n'est pas connu, mais sur base des listes pour les élections sociales, les syndicats évoquent le nombre de 241. Ce nombre ne tiendrait néanmoins pas compte des contrats à durée déterminée.

Les syndicats éprouvent également des craintes concernant l'avenir du personnel dans les magasins, "compte tenu des annonces selon lesquelles Decathlon souhaiterait réduire fortement son portefeuille de marques", selon ce que les représentants des travailleurs disent avoir appris "dans la presse".