Malades de longue durée: employeurs et syndicats présentent une approche commune
Face à l'explosion du nombre de malades de longue durée, les interlocuteurs sociaux viennent de s'accorder sur une série de recommandations adressées aux entreprises.
Face au boom du nombre de malades de longue durée, les interlocuteurs sociaux, réunis au sein du Conseil national du travail (CNT), ne sont pas restés bras croisés.
Depuis plusieurs années, représentants des employeurs et syndicats se sont saisis de la problématique, qui concerne désormais plus de 500.000 personnes en Belgique, dont une part importante de troubles psychologiques (burn-out...) ou musculo-squelettiques.
Une plateforme "Retour au travail" a notamment été mise en place il y a plusieurs années, pour favoriser la réintégration des malades de longue durée. Désormais, près de 80.000 personnes cumulent arrêt maladie et reprise partielle du travail.
Une voie de plus en plus appuyée par les experts pour éviter le basculement dans un trajet de déclassement professionnel.
Les membres du CNT ont poursuivi leur travail et ont approuvé ce mardi une série de recommandations adressées aux secteurs et aux entreprises, articulées autour de la prévention, des politiques de réintégration collective et de l'interaction entre les deux.
Il s'agit certes de lignes de conduite très générales, mais qui témoignent d'une approche concertée des interlocuteurs sociaux.
Premier volet, celui destiné à éviter autant que possible que le lieu de travail soit la cause d'un basculement vers l'incapacité de travail. Cela passe notamment par une meilleure (in)formation sur la problématique au sein des services RH des entreprises, qui peut déboucher sur une nouvelle approche des relations de travail, de l'organisation et de la culture d'entreprise.
"Le maintien d’un contact par l’entreprise, et donc d’un lien social, avec les travailleurs en incapacité de travail en vue d’organiser le retour et le maintien au travail est important."
Maintenir le contact
Concernant la réintégration des malades, le CNT formule plusieurs recommandations. Notamment l'importance de la bonne collaboration entre tous les acteurs concernés au sein de l'entreprise mais aussi en dehors de celle -ci (médecins, coordinateur retour au travail...).
"Une communication et une collaboration étroites constituent, en toutes circonstances, deux éléments essentiels de la politique de prévention et du processus de réintégration", dit le CNT, qui insiste également sur la bonne information des travailleurs quant au processus de réintégration.
L'avis rendu par les interlocuteurs sociaux indique aussi que "le maintien d’un contact par l’entreprise, et donc d’un lien social, avec les travailleurs en incapacité de travail en vue d’organiser le retour et le maintien au travail est important", selon des modalités à convenir, et en tenant compte de la situation de la personne.
Sur cette base, le CNT diffusera prochainement une brochure proposant des "pistes et suggestions plus concrètes" pour les entreprises.
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