Publicité

Donald Trump échappe à une tentative d'assassinat, Joe Biden appelle au calme

Donald Trump a échappé de peu à une tentative d'assassinat lors d'un meeting en Pennsylvanie. ©Getty Images via AFP

L'ex-président et candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump a été victime d'une tentative d'assassinat lors d'un meeting en Pennsylvanie. Blessé à l'oreille, il se porte bien et participe, ce lundi, à la convention du Great Old Party.

"Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort", a déclaré Donald Trump au le New York Post, suite à l'attaque dont il a été victime samedi. C'était une "expérience très surréaliste", a-t-il ajouté.

L'ex-président américain Donald Trump, 78 ans, a échappé samedi à une tentative d'assassinat lors d'un meeting d'une campagne électorale désormais bouleversée. Il a blessé à l'oreille.

Publicité

Il a été évacué, le visage ensanglanté, après une fusillade survenue à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). Avant que les agents ne l'emmènent jusqu'à un imposant véhicule noir, il a levé un poing en direction de la foule, en signe de défi.

Le tireur et un passant ont été tués et deux spectateurs ont été grièvement blessés. "J'ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite", a affirmé Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.

"Nous sommes tous confrontés à une période de test à l'approche des élections. Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes."

Joe Biden
Président américain

Le président démocrate Joe Biden, qui doit affronter Donald Trump à l'élection de novembre, s'est dit soulagé d'apprendre que le républicain soit apparemment en bonne santé tout en condamnant de "telles violences".

Publicité

Le président a parlé à Trump. Il a aussi appelé, dimanche, à faire "baisser la température".

Publicité

"Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique", a déclaré le démocrate. "Nous sommes tous confrontés à une période de test à l'approche des élections. Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes. Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence. (…) Il est temps de se calmer."

Des images non vérifiées montrent le corps de l'assaillant présumé, gisant sur le toit incliné d'un bâtiment bas d'où il a tiré, suscitant la terreur et la panique chez les spectateurs.

Tentative d'assassinat

Ce meeting en Pennsyvlanie était le dernier avant la convention républicaine qui débute lundi à Milwauke.

Lors d'une conférence de presse samedi soir, le FBI a confirmé que les tirs étaient bien une "tentative d'assassinat". Le FBI a identifié l'auteur de la tentative d'assassinat de Donald Trump comme Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans et originaire de Pennsylvanie (nord-est), selon les médias américains.

Publicité

L'auteur a agi seul, selon le FBI, qui a précisé que les enquêteurs n'avaient pour le moment "pas identifié" d'affiliation idéologique pour le tireur. Le FBI envisage la piste d'un "acte potentiel de terrorisme intérieur" et a précisé que l'arme utilisée, un fusil semi-automatique, avait été "achetée légalement".

Ce meeting à Butler, en Pennsyvlanie (nord-est), était le dernier avant la convention républicaine qui débute ce lundi à Milwaukee (Wisconsin), et au terme de laquelle Donald Trump doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle.

Cette tentative d'assassinat a déjà ravivé les tensions politiques et des théories de conspiration de droite ont inondé les réseaux sociaux.

Impact sur la campagne électorale américaine

Cette tentative d'assassinat a déjà ravivé les tensions politiques et des théories de conspiration de droite ont inondé les réseaux sociaux.

Les conséquences de cet événement sur la campagne pourraient être immenses. Ces derniers jours, l'attention se focalisait sur les doutes quant à l'état physique et mental de Joe Biden, 81 ans, et sa capacité à affronter Donald Trump depuis leur débat du 27 juin, marqué par la performance calamiteuse du candidat démocrate. Une vingtaine de parlementaires l'appellent désormais à se retirer.

Publicité

Côté républicain, un sénateur n'a pas hésité à incriminer la "rhétorique" de Joe Biden en tant que cause potentielle de l'attentat contre Donald Trump. "Il ne s'agit pas aujourd'hui d'un simple événement isolé; le postulat central de la campagne de Biden est de dire que le président Trump est un fasciste autoritaire qu'il faut arrêter à tout prix", a fustigé, dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter), J.D. Vance, sénateur de l'Ohio, pressenti pour devenir le colisiter de Trump pour l'élection présidentielle. "Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d'assassinat du président Trump", a-t-il accusé.

L'attentat contre Trump a aussi provoqué des réactions dans la sphère économique et financière. Le célèbre milliardaire Bill Ackman, fondateur du fonds Pershing Square Capital Management, a déclaré soutenir officiellement l'ex-président dans la course à la Maison-Blanche. "Je vais soutenir officiellement Donald Trump", a-t-il déclaré dans un message sur X (ex-Twitter). "J'ai pris cette décision il y a un certain temps, comme beaucoup de mes abonnés sur X l'ont déjà compris après mes messages de soutien à Trump et mes critiques envers Biden."

"J'ai eu l'occasion de passer quelques heures avec le président Trump récemment, donc j'aurai quelques observations de première main à partager", a-t-il ajouté.

Un autre magnat de l'économie américaine a profité des événements pour se déclarer en faveur de l'accession de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Elon Musk, le patron de Tesla et de X, a déclaré, sur le même réseau social, qu'il soutenait pleinement l'ex-président, tout en souhaitant à celui-ci de se remettre rapidement de sa blessure.

Le patron de Tesla avait, dans le passé, estimé que Trump n'était "probablement pas la bonne personne" pour diriger les USA. Mais l'homme le plus riche de la planète a, ces derniers temps, multiplié les commentaires laissant transparaître son soutien à Trump.

Réactions internationales

L'attentat a provoqué une onde de choc à travers la planète, les dirigeants de la Grande-Bretagne, de la France, de la Chine, d'Israël, du Japon et d'un grand nombre d'autres pays exprimant leur indignation.

De son côté, Moscou a encouragé les États-Unis à faire "l'inventaire" de leurs "politiques d'incitation à la haine contre les opposants politiques, les pays et les peuples", se servant de cette tentative d'assassinat pour dénoncer le soutien américain à Kiev.

En Belgique, le Premier ministre, Alexander De Croo a qualifié d'inacceptable l'attaque par balle contre Donald Trump. "Il n'y a jamais de place pour la violence dans une démocratie." Cette attaque "choquante" laisse "heureusement" des blessures qui semblent limitées, a ajouté M. De Croo qui souhaite un prompt rétablissement au futur candidat républicain à la présidentielle américaine. 

Publicité

La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a aussi fermement condamné l'attaque. "La violence politique n'a absolument pas sa place dans notre démocratie. Nous devons rester unis contre de tels actes et veiller à ce que la violence ne devienne jamais un moyen d'expression", écrit-elle sur X.

Publicité