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Ambiance : une journée de présidentielle à Paris

Depuis le début de l'après-midi, les rumeurs donnaient déjà François Hollande gagnant de l'élection présidentielle.

Rue de Solferino, 21h

Elio Di Rupo est aux côtés de Martine Aubry sur la térrasse du Ps rue de Solférino. Il est applaudi par la foule.

Rue de Solférino. 19h. Réorienter l'Europe ?

Tout le monde se murmure le score de François Hollande , entre 52 et 53 % des voix, au siège du Parti socialiste français mais fait encore semblant, avant 20h, de ne rien savoir.

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Paul Magnette, le ministre belge des Entreprises, a fait le déplacement. Sur Twitter, il a été un partisan affiché de François Hollande et taclait fréquemment son rival. Ce soutien affiché au candidat socialiste, pour le ministre d'un gouvernement de coalition, ne lui pose pas de problème. "Yves Leterme en son temps avait soutenu son collègue aux Pays Bas" rappelle-t-il.

Selon Paul Magnette, la campagne française a animé la vie politique belge ces dernières semaines, mais les Belges l'ont observée avec humour. C'est le côté "grandeur empruntée", dans la tonalité du président sortant Sarkozy qui a fait sourire.

La victoire de Hollande va -t-elle faciliter la vie d'Elio di Rupo en Europe ? "Ils se connaissent bien. L'un et l'autre se soutiendront mutuellement" répond Paul Magnette.

Bertrand Delanoë, maire de Paris, indique à la presse qu'il a eu le maire de Lisbonne au téléphone, avant de connaître le résultat. Ils se sont réjouis ensemble de la possibilité qu'ouvrira une victoire de Hollande pour "réorienter l'Europe".

18h30. Rue de Solferino.

Au siège du parti socialiste rue de Solferino, en salle de presse plus de doute. Hollande va gagner. Seul doute : à  52,5 ou 53 %?

Une source proche de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy me le confirme.

17h45

En route pour la rue de Solférino, siège du Parti socialiste

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17h30. Mutualité.

Le service d'ordre laisse entrer par groupes les supporters de Sarkozy dans la rue St. Victor où se situe la Mutualité.

J'interroge des jeunes UMP affichant un badge "organisation" sur leur état d'esprit. "Adressez vous au service de presse" répond un jeune homme. Non, mais spontanément ? "On y croit" sourit imperturbable la jeune fille à ses côtés. Méthode coué ou langue de bois ?

Pour sortir de la rue, il faut repasser les barrières. Les journalistes vont et viennent brandissant leur badge "presse". Une vielle dame retenue derrière la barrière proteste. "Ah la presse. Ils nous ont fait tant de mal". L'homme de sécurité, larges moustaches débonnaires et imper gris lui dit: "Mais non, les journalistes je les fréquente souvent. Certains sont très bien"

Il me demande pour qui je travaille? L'Echo. "Dites le que l'on est sympa avec la presse".

17H. Mutualité. Paris 5e

Au rendez vous de la soirée de la France Forte, les supporters du président sortant sont déjà amassés derrière les barrières. La rue est barrée.  Cars de police. Cars vidéo sagement alignés. Les journalistes s'installent en salle de presse.

Je suis passée prendre la température avant d'aller au siège du parti socialiste, dis-je à un confrère qui a suivi toute la campagne de Nicolas Sarkozy. "La température est fraîche" me répond-il.

Place de la Bastille, 16h30

Les cars de police sont en place dans les rues autour de la Bastille. Des camions podium stationnent au milieu de la place. Des  tentes blanches sont posées tout autour.

Un homme au gilet jaune fluorescent installe des barrières métalliques sous l'oeil d'une caméra d'une chaîne étrangère. 

Dans le bus, trois femmes, la cinquantaine, s'inquiètent pour leurs économies et leur assurance vie qui doit financer leur retraite.  L'une raconte que même en Allemagne, les gens se dépêchent de faire construire des maisons car ils n'ont pas confiance dans l'euro.

"Si ça tourne mal, on ira s'installer chez Hollande, dans son cabanon de Saint-Paul de Vence" , plaisante l'une d'elles. 

Estimations à 15h

Une estimation globale : les messages donnent 53 % à Hollande sans que l’on puisse sourcer l’information. Deux heures avant, un autre sondage venu d’on ne sait où  donnait du 50,01% pour Sarkozy…

Il semble que les deux camps fassent monter la pression sur les réseaux sociaux. Entre ceux qui annoncent Hollande vainqueur et pourraient inciter ses électeurs à ne pas se déplacer et ceux qui laissent croire que la victoire de Sarkozy est à portée de main, cherchez l’intox…
Attendons 20h.

14h. Twitter

#RadioLondres s’amuse toujours à donner les résultats des territoires d’outre mer en messages codés, donnant 63 % des voix aux Antilles à François Hollande.

en Martinique le rhum hongrois n'est distillé qu'à moins de 32 degrés alors que le hollandais est + de 68° #radiolondres— Melclalex (@melclalex) Mai 6, 2012

 

13h. Marché d’Aligre. Paris 11e

Croisée une amie anti-sarkozyste convaincue. Dans ce quartier " bobo ", c’est plutôt la norme. Elle s’inquiète. Elle connaît des gens qui ont voté pour Jean-Luc  Mélenchon du Front de Gauche au 1er tour et refusent de se déplacer pour Hollande. 

Quelqu’un lui a donné rendez-vous pour lui confier " des informations " (venues de la police, ou du PS ?) selon lesquelles rien ne serait acquis pour Hollande, loin de là. Air de complot.

Sous le marché couvert, changement de camp : une commerçante et une cliente vitupèrent contre ceux " qui ont passé leur temps à faire des marches à la Bastille ". Comprenez ces manifestants professionnels de gauche qui protestent toujours au lieu de travailler.


11h30. Paris 11e.

En allant voter, je croise sur le trottoir le député socialiste de la circonscription. Confiant en la victoire de Hollande ? Non, il ne le dit pas, il se dit inquiet .

Grosse affluence dans le couloir de l’école primaire qui sert de bureau de vote. Après avoir pris les 2 bulletins et être passés par l’isoloir, les gens font la queue pour aller mettre leur enveloppe dans l’urne. 

C’est comme ça depuis le matin, nous dit le président du bureau de vote.

 
 



 

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