Joëlle Milquet: "Ces négociations font mal à mes convictions"

"Ma fille aînée m’a récemment demandé si cela avait encore un sens d’étudier en Belgique. ‘Y aura-t-il encore une justice belge lorsque j’aurai mon diplôme de droit?’, me disait-elle. Je m’étais promis de ne pas parler des négociations avec mes enfants. Pas tant pour moi que pour eux. Mais ils m’en parlent eux-mêmes de plus en plus. Ils se posent beaucoup de questions. Et ils sont très inquiets. Ma cadette m’a expliqué qu’on en discute beaucoup à l’école. En troisième année! J’aurais voulu lui épargner cela. Ainsi qu’à tous les enfants de ce pays d’ailleurs. À cet âge, il faut s’amuser et ne pas se préoccuper d’une réforme de l’État."