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Galapagos cherche un partenaire pour contrer Gilead

©Bloomberg

Le patron de Galapagos ne veut pas que sa société tombe entre les mains de son partenaire/actionnaire Gilead. Dans cet objectif, il souhaite attirer un gros actionnaire dans son tour de table.

Au mois de janvier, les rachats dans le secteur des biotechs ont totalisé 27,5 milliards de dollars à travers le monde, le niveau le plus élevé atteint en plus d’une décennie.

Parmi ceux-ci figure celui d’Ablynx par Sanofi pour près de 4 milliards d’euros. La biotech gantoise a dû faire appel au groupe français en tant que chevalier blanc pour mettre un terme aux avances insistantes mais, à ses yeux, pas assez consistantes du Danois Novo Nordisk.

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Géant pharmaceutique européen

Depuis le début de l’année, c’est un autre scénario de rachat qui alimente la spéculation dans ce secteur d'activités. Celui de Galapagos

par son partenaire et actionnaire à hauteur de 13% Gilead . Mais il y a un "hic". Ce n’est pas une question de prix ou de "feeling" comme dans le cas d’Ablynx et de Novo. Non. Ici, le patron de la biotech, Onno van de Stolpe, a de grandes ambitions pour sa société qu’il veut hisser au rang de géant européen. "Galapagos va bien. Ce n’est que le début. Nous ne devons pas laisser une entreprise pharmaceutique venir ruiner la fête" a-t-il lancé lors de la réception de Nouvel An. Il a appelé tous les actionnaires à voter contre une offre de rachat si elle devenait d’actualité rapporte le Financieele Dagblad.

Galapagos va bien. Ce n’est que le début. Nous ne devons pas laisser une entreprise pharmaceutique venir ruiner la fête.

Onno van de Stolpe
CEO de Galapagos



D'abord les résultats du filgotinib

La menace d’un rachat risque bien de se faire plus pressante au cours de la seconde moitié de 2018. Depuis le début de l’année, le pacte de non-agression entre Gilead et Galapagos n’est plus d’actualité. Le groupe américain a désormais les coudées franches pour monter en puissance dans le capital s’il le souhaite. Mais le groupe américain attendra sans doute les résultats de la première phase III du filgotinib, la molécule vedette de Galapagos dans le cadre d’un essai clinique portant sur l’arthrite rhumatoïde. Deux autres essais en phase II du filgotinib livreront également leurs résultats en 2018.

"De cette façon, Gilead aura une meilleure vision du potentiel de la molécule fin 2018" notent les analystes de KBC Securities. Un rachat aurait alors tout son sens d’un point de vue économique, si ces résultats sont positifs, bien sûr. Il éviterait à Gilead de régler des paiements d’étape liés au développement du produit et à ses ventes totalisant 1,3 milliard de dollars. Galapagos pourra aussi recevoir des royalties de 20% à 30% des ventes nettes de ses produits mis en licence.

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Qui pour contrer Gilead?

Onno van de Stolpe n’entend pas rester les bras croisés et compte bien barrer la route aux éventuelles velléités de rachat dans le chef de Gilead. Il souhaite "construire un mur de défense" en invitant dans son capital un second groupe pharma qui détiendrait une participation de 10% ou plus. De quoi rendre très compliqué le lancement d’une offre hostile. Reste à identifier un partenaire qui serait prêt à mettre 450 millions d’euros sur la table.

"Plusieurs sociétés pharmaceutiques pourraient se montrer intéressées pour mettre en place une telle structure, estime Stéphanie Put analyste chez Degroof Petercam. Les noms qui viennent directement à l’esprit sont ceux d"AbbVie et de Servier qui sont partenaires de Galapagos dans des programmes de développement et qui ne sont probablement pas désireux de partager le contrôle sur ceux-ci avec un concurrent direct comme Gilead".

"Mais, comme ces programmes sont encore dans des stades relativement précoces de développement, trouver un partenaire souhaitant prendre une telle participation pourrait se révéler difficile" estiment, pour leur part, les analystes de KBC Securities.

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