La Belgique prête à former des pilotes ukrainiens sur F-16
La Belgique, comme le Royaume-Uni et la France, se dit prête à former des pilotes ukrainiens. Mais aucune décision sur la livraison d'avions de chasse à Kiev n'a encore été prise.
Depuis plusieurs semaines, le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame à ses alliés occidentaux des avions de chasse, en particulier des F-16, pour rétablir l'équilibre dans le ciel face à la force aérienne russe. Lors de sa tournée européenne en Italie, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, il a obtenu de nouvelles armes. Des chars, des missiles et des drones. Mais pas d'avion.
Les Européens n'ont pas encore pris la décision de livrer des jets à Kiev. Mais plusieurs pays, dont la Belgique, se disent prêts à former des pilotes ukrainiens. Le premier ministre britannique Rishi Sunak et le président français Emmanuel Macron ont donné leur accord de principe lors de la visite de Zelensky.
"Une telle décision doit être prise en concertation avec tous les alliés du Groupe de contact sur l'Ukraine."
Le premier ministre belge Alexander De Croo avait déjà annoncé à Zelensky, lors d'une réunion à La Haye début mai, que la Belgique est prête à former des pilotes ukrainiens sur F-16, confirme-t-on au cabinet du Premier ministre. Mais "une telle décision doit être prise en concertation avec tous les alliés du Groupe de contact sur l'Ukraine, une fois que certains d'entre eux auront décidé de livrer des F-16 à l'Ukraine", précise-t-on.
La ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS), contactée par nos soins, n'a pas confirmé la décision de former de pilotes ukrainiens.
Par ailleurs, la Belgique ne devrait pas livrer de F-16 à l'Ukraine. La flotte de chasseurs belges, utilisée intensivement à des missions de l'Otan et à la formation des pilotes, est en fin de vie et doit être remplacée progressivement par des F-35.
Les avions de chasse seront indispensables pour la contre-offensive ukrainienne
L'Ukraine, comme la Russie, a fait jusqu'ici un usage très parcimonieux de ses avions de chasse. En un an, elle a perdu une cinquantaine d'appareils sur les 250 qu'elle détenait. Sa flotte, composée essentiellement de SU-25 et de MIG-29, a été renforcée par 33 MIG-29 modernisés promis par la Slovaquie et la Pologne.
Ces avions seront indispensables pour mener à bien la contre-offensive qui se prépare. Mais ils sont insuffisants pour garantir à Kiev la maîtrise de son propre espace aérien face aux appareils russes, modernes et plus nombreux.
Le président Zelensky s'intéresse particulièrement aux F-16, équipés de radar et de missiles ultra-modernes. Il réclame un quarantaine de ces avions. La question est actuellement discutée entre les alliés au niveau du Groupe de contact, certains pays étant partisans d'une "coalition de jets", d'autres ayant peur de franchir la ligne rouge. Kiev reviendra avec cette demande lors du G7 qui s'ouvrira vendredi à Hiroshima et au sommet de l'Otan prévu mi-juillet à Vilnius.
Dossier spécial sur la guerre en Ukraine, lancée le 24 février 2022 par Vladimir Poutine: toute l'actu et les dernières infos sur le conflit armé entre l'Ukraine et la Russie.
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