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Cachez ce trou budgétaire que l’électeur ne saurait voir...

Chef d'édition Week-end et news manager

Après les élections de ce dimanche, le monde politique devra s'atteler à deux tâches urgentes: former les gouvernements fédéral et bruxellois et, surtout, confectionner des budgets crédibles en réduisant nettement les dépenses.

Une élection communale devrait avoir peu ou pas d’impact à l’échelon national. Ce n’est pas le cas en Belgique: le scrutin de ce dimanche, qui clôt une longue campagne débutée au printemps, revêt des enjeux importants pour les partis politiques comme pour des personnalités de premier plan.

Le MR et Les Engagés confirmeront-ils leur dynamique positive? Le PS gardera-t-il ses bastions rouges? Écolo et DéFI sauveront-ils la mise? Bart De Wever émergera-t-il à nouveau comme le patron d’Anvers, donc de la Flandre? Georges-Louis Bouchez réussira-t-il son OPA sur Mons? Les "nouvelles stars" socialistes (Thomas Dermine, Christie Morreale...) perceront-elles au niveau local? Voilà quelques questions auxquelles les électeurs apporteront des réponses.

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Les charges de pension, des CPAS et des zones de police en sont les principales causes. Trois postes qui ne vont pas s’améliorer par un coup de baguette magique.

En tout état de cause, on est impatient de voir cette séquence se terminer. Il est grand temps d’avancer. Deux gouvernements (le fédéral et le bruxellois) restent à constituer. C’est un secret de polichinelle que leurs formations respectives étaient sur pause pour cause d’élections. Et les exécutifs déjà composés ne sont pas vraiment rentrés dans le vif du sujet, par peur de fâcher les citoyens par l’une ou l’autre mesure impopulaire.

Un souci commun: le budget

Or, toutes les entités du pays ont un défi commun et urgent: le budget. Commençons par les communes, puisqu’elles sont à l’honneur ce dimanche. Il en a été peu question durant la campagne électorale. Pourtant, leur situation est très tendue. ING refuse d’assurer de nouveaux financements pour sept grandes villes wallonnes (Liège, Charleroi, Mons, Namur…) pour tenir compte des risques. À elle seule, la Cité Ardente a une dette qui dépasse le milliard d’euros! Les charges de pension, des CPAS et des zones de police en sont les principales causes. Trois postes qui ne vont pas s’améliorer par un coup de baguette magique. Bref, il faut repenser tout le système.

La Belgique n’est pas la Grèce d’avant la crise de 2008. Mais réduire drastiquement les dépenses publiques est un impératif.

Les communes ne pourront pas compter sur une aide substantielle des Régions ou du fédéral, eux-mêmes englués dans des difficultés budgétaires. À Namur, la nouvelle majorité a entamé son conclave et ne cache pas que des efforts conséquents vont devoir être faits. À Bruxelles, les signaux inquiétants se multiplient. Les caisses sont vides, comme en atteste l’épuisement des budgets dévolus aux primes énergie Renolution. Pour les payer comme il s’y est engagé, le futur gouvernement bruxellois devra trouver de l’argent... qu’il n’a pas.

Au fédéral aussi, un assainissement important est sur la table, comme vient encore de le confirmer la BNB. Le comité de monitoring a évoqué un effort de 3,6 milliards d’euros à engranger dès l’an prochain. Sous l’œil des institutions européennes et des marchés financiers, les autorités ne peuvent plus se cacher. Il ne s’agit pas de faire peur pour rien. La Belgique n’est pas la Grèce d’avant la crise de 2008. Mais réduire drastiquement les dépenses publiques est un impératif. Après le vote de dimanche, le retour à la réalité risque d’être dur, voire brutal. Pour nos élus, il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne.

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L'actualité sur les élections communales 2024 avec la rédaction de L’Echo. Les acteurs et enjeux dans chaque grande ville du pays.

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