Élections 2024 | "Georges-Louis Bouchez n'est absolument pas fiable", assène Melissa Depraetere (Vooruit)

Sammy Mahdi souhaite rester président du CD&V. Il a répondu ainsi dimanche dans l'émission De Zevende Dag (VRT 1) à des questions sur la possibilité qu'il rejoigne un gouvernement comme ses collègues Bart De Wever (N-VA), Georges-Louis Bouchez (MR) et Melissa Depraetere (Vooruit). "Je veux maintenant bien négocier", a-t-il ajouté.

Mahdi trouve positif que les négociations flamandes se déroulent discrètement. Dans le document de départ de l'informateur Bart De Wever, il doit y avoir pour le CD&V une attention particulière pour les services de garde d'enfants et les investissements dans l'enfance, ainsi que pour redonner confiance aux agriculteurs, indépendants, soignants et enseignants. Lors des négociations, il s'agit selon Mahdi de se respecter mutuellement et de faire des concessions.

Les élections locales en octobre auront un résultat complètement différent. "Localement, nous avons beaucoup de personnes fortes", a assuré Sammy Mahdi, qui a souligné que le parti doit continuer à se moderniser.

"Il est logique qu'un gouvernement flamand avec la Vooruit ait des orientations différentes de celles du précédent gouvernement de centre-droit. C'est ce qu'a déclaré la ministre flamande de l'environnement démissionnaire Zuhal Demir (N-VA) dans l'émission "De Ochtend" sur Radio 1 ce samedi. Elle a également indiqué qu'elle n'avait pas l'ambition d'entrer au gouvernement fédéral.

La présidente de Vooruit, Melissa Depraetere, n’est pas disposée à rentrer dans un gouvernement à n’importe quel prix. C’est ce qu’elle a fait comprendre dans une interview accordée à nos confrères du Tijd, confirmant par là les propos tenus quelques jours plus tôt par Conner Rousseau, l’autre figure de proue des socialistes flamands, qui avait considéré que "les chances étaient limitées" de voir son parti entrer dans un gouvernement de centre-droit.

-> Le résumé de l'interview à lire ici

Les présidents du MR et des Engagés, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot, entameront lundi une série de concertations avec des représentants de la société civile et "des acteurs de terrain qui font bouger la Wallonie", ont annoncé ce vendredi les deux partis dans un communiqué.

Du lundi 17 juin au jeudi 27 juin, les deux présidents vont écouter "les représentants des forces vives de la société civile ainsi que des acteurs économiques, sociaux, de la santé, sportifs, culturels et de divers segments actifs au sein de la Wallonie et de la Fédération au quotidien (les partenaires sociaux, les secteurs marchand et non marchand, etc.)"

Les premiers invités, lundi matin, seront les organisations patronales suivies des syndicats. Plus de 250 organismes sont listés à leur suite, en huit jours de concertations. Seront notamment invités, également, des acteurs bruxellois et flamands, "dans le but de faire fonctionner le pays et tirer le meilleur de nos régions".  Chaque organisme convié est invité à déléguer une seule personne et à être également accompagné d'un acteur de terrain "afin d'illustrer leurs priorités sectorielles et recueillir un témoignage pratique et concret de terrain".

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L'informateur flamand Bart De Wever rédigera bien une note de départ pour la formation d'un nouveau gouvernement flamand en collaboration avec le CD&V et Vooruit. Selon Vooruit, cela a été convenu lors d'une première réunion commune entre De Wever et les présidents Melissa Depraetere (Vooruit) et Sammy Mahdi (CD&V). La note sera rédigée à la demande expresse de Vooruit.

La date à laquelle la note devrait être prête n'est pas claire. L'informateur De Wever lui-même garde les lèvres bien fermées et veut procéder "en toute discrétion".

Melissa Depraetere a répété ce vendredi que son parti ne compte pas discuter du contenu d'un accord de coalition tant que Bart De Wever n'a pas lui-même proposé une "note de départ", un document de travail. La présidente de Vooruit l'a souligné avant de rencontrer le président de la N-VA et grand vainqueur des élections. Pour la première fois, l'informateur flamand rassemble autour de lui les présidents des socialistes et des démocrates-chrétiens flamands (CD&V).

"Il nous faut une note de base. Il doit y avoir un signal qu'une autre politique est possible", ajoute Melissa Depraetere. La présidente des socialistes est arrivée quasi en même temps que son homologue du CD&V Sammy Mahdi, à l'endroit où se réunit habituellement l'exécutif flamand. Ce premier contact à trois est une première étape vers la coalition envisagée en priorité par Bart De Wever: N-VA - CD&V - Vooruit, une majorité de 65 sur 124 sièges au Parlement flamand.

Sammy Mahdi s'est quant à lui abstenu de toute déclaration préalable à la discussion, "par respect" pour l'informateur. "On vient entendre ce que l'informateur Bart De Wever a à nous dire", a quant à elle lancé Melissa Depraetere. Les socialistes n'en font pas mystère: pour eux, une participation gouvernementale n'est possible que si la Flandre ouvre la porte à une politique "plus sociale". Et ils veulent des garanties sur papier en ce sens, avant de s'engager dans des négociations de contenu, a répété la présidence de parti vendredi.

Le Vlaams Belang n'a pu dégommer la N-VA lors du scrutin, mais affiche de sacrés gros scores. L'extrême droite flamande, encore plus vigoureuse qu'hier, attend son heure.

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La FGTB sera attentive à l'augmentation de l'emploi de qualité en Wallonie. Le syndicat craint une hausse des inégalités sociales, qui font le lit de l'extrême droite ailleurs en Europe, a relevé ce vendredi le secrétaire général de la FGTB wallonne, Jean-François Tamellini, interrogé sur LN24.

Un dialogue devrait s'ouvrir prochainement entre le duo MR- Les Engagés et les partenaires sociaux dans le cadre de la formation d'un gouvernement wallon. "S'ils nous invitent, nous saisirons cette balle pour voir si la négociation permet d'augmenter l'emploi de qualité, qui est l'enjeu wallon", a souligné M. Tamellini.

Avec la droite au pouvoir, son syndicat craint une augmentation de l'emploi précaire. "Les flexijobs et contrats d'intérim courts tirent les travailleurs vers le bas. Il faut des CDI et pas de l'emploi précaire."

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Il a rappelé que la limitation des allocations de chômage dans le temps était une "ligne rouge" pour le syndicat socialiste. "C'est une mesure qui ne fonctionne pas. Quand vous sanctionnez, vous ne ramenez pas l'emploi, vous éloignez de l'emploi. Ce qu'il faut faire, c'est mieux accompagner les demandeurs d'emploi", a-t-il signalé, appelant à engager davantage de conseillers au Forem.

Jean-François Tamellini a dit attendre la déclaration de politique régionale pour consulter ses instances et se prononcer. "Si nous avons la possibilité de négocier des mesures qui vont dans le sens de l'intérêt général d'augmenter l'emploi de qualité en Wallonie, nous serons les premiers", a-t-il relevé. Si le monde du travail n'est pas respecté et que les mesures proposées risquent de creuser les inégalités, il s'est dit prêt à "résister". Réduire les déséquilibres (entre "nantis et moins nantis", entre bas et moyens salaires) permet de faire barrage à l'extrême droite, a encore estimé M. Tamellini.

Si la formation d’une coalition Arizona se confirme, elle sera résolument pronucléaire. Seul Vooruit est mitigé, sans fermer toutefois la porte ni à une prolongation de certains réacteurs existants ni à la construction de nouvelles centrales. Mais les obstacles s'annoncent nombreux.

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Le menu "emploi" du futur accord de gouvernement wallon devrait être copieux. Plusieurs orientations font déjà consensus.

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Moins d'une semaine après les élections, la recherche de coalitions est lancée à tous les niveaux. 

Ce vendredi, l'informateur flamand (et aussi fédéral) Bart de Wever (N-VA) discutera avec les présidents de Vooruit, Melissa Depraetere, et du CD&V, Sammy Mahdi, pour une première réunion commune à propos de la formation du futur gouvernement flamand. Les trois présidents se verront à 16h30 à la place des Martyrs à Bruxelles.

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