Johan Van Overtveldt: "Le précompte mobilier est trop élevé"
Le ministre des Finances estime qu'une réduction du précompte mobilier, actuellement à 30%, doit être une priorité du prochain gouvernement.
"Le précompte mobilier est trop élevé." C’est ce qu’a admis le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), lors de l’évènement Finance Avenue organisé par Mediafin ce samedi sur le site de Tour & Taxis à Bruxelles.
"Mais dans le contexte politique actuel, il n’est pas possible de réduire le taux de 30%", précise-t-il. Par contre, Van Overtveldt a annoncé que ce point sera "une priorité à traiter par le prochain gouvernement".
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Rappelons que le précompte mobilier a été relevé de 25 à 27% en 2016 et de 27 à 30% en 2017. De plus, la base imposable pour le précompte a été élargie.
Le ministre N-VA refuse pour autant d’en porter le chapeau. "J’admets que nous avons fait des choses qui ne font pas nécessairement plaisir aux investisseurs, mais pour danser un tango à quatre, il faut savoir faire des compromis. Nous sommes d'ailleurs parvenus à annuler certaines mesures qui allaient beaucoup plus loin encore."
Ainsi par exemple, il se targue d’avoir évité l’instauration d’une taxe sur les plus-values boursières. "C’était pourtant un point au menu du gouvernement actuel, et on ne l’a pas fait. Nous avons pu stopper cela, mais je ne peux pas donner des assurances en ce qui concerne le prochain gouvernement dans la mesure où nous ne sommes pas certains d’y être…."
Belfius attendra
Pour ce qui est de l’entrée en Bourse de Belfius, le moment n’est plus très favorable, précise Van Overtveldt, compte tenu du niveau des actions bancaires. "Mais le vent peut tourner rapidement sur les marchés boursiers et nous sommes prêts à réagir à tout moment", précise-t-il.
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Par contre, tant que le dossier de l’IPO de Belfius n’est pas débloqué, les coopérants Arco ne doivent pas espérer grand-chose, a-t-il encore ajouté. "Ce n’est pas moi qui ai lié aussi étroitement les deux dossiers", justifie-t-il.
Quant à une éventuelle sortie de la Banque nationale de Belgique (BNB) de la Bourse, le ministre botte en touche. "Tout est envisageable. A ceci près qu’il faut toujours passer par la BCE. On peut décider tout ce qu’on veut au sujet de la BNB, mais si Francfort dit non, c’est non."
Enfin, le ministre s’est accordé un 7 sur 10 pour l’action qu’il a menée au cours de cette législature.
Le déficit budgétaire en Belgique pourrait être résorbé en un clin d'œil si davantage de personnes trouvaient un emploi à Bruxelles et en Wallonie, a déclaré le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), samedi soir lors du JT de VTM.
"Une pique communautaire à la Belgique francophone", estime la chaîne privée flamande, pour contrer les critiques selon lesquelles le ministre et son parti, chantres du retour à l'équilibre budgétaire, n'ont pas réduit davantage le déficit au cours de la législature.
"Ma conclusion après quatre ans est que la clef pour un équilibre budgétaire structurel dans ce pays se trouve au niveau de l'emploi", a affirmé Johan Van Overtveldt. En d'autres termes: les quelque 150.000 emplois actuellement vacants en Belgique devraient trouver preneurs pour résoudre le déficit public.
Et la suite de son raisonnement conduit le ministre N-VA à pointer le doigt vers Bruxelles et la Wallonie. "Le niveau d'emploi y est trop bas. Il doit d'urgence augmenter", estime Johan Van Overtveldt.
Le taux d'emploi des 20-64 ans s'élevait au deuxième trimestre à 74,5% en Flandre, là où il atteignait 62,1% en Wallonie et 60,6% à Bruxelles, selon des chiffres de Statbel.
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