Gouvernement fédéral: qui sont les ministrables francophones?
Coup de projecteur sur des personnalités qui pourraient bientôt être amenées à traduire l'accord du gouvernement Arizona en politiques concrètes.
L’encre de l’accord de gouvernement n’est pas encore sèche. Pourtant, point de répit pour les présidents de parti qui doivent désormais arrêter leur casting ministériel. Voici quelques pistes évoquées ces dernières semaines dans les partis francophones.
Au Mouvement Réformateur (MR) – 4 postes à pourvoir
Georges-Louis Bouchez: le président des libéraux, qui lorgne l’Intérieur, sera-t-il dans le gouvernement? À l'en croire, il serait bénéfique que les leaders des formations constitutives de l’attelage montent à bord pour éviter des interférences depuis l’extérieur. Problème potentiel: un changement des statuts de son parti s’impose s’il veut cumuler son job de président avec un maroquin ministériel, ce que n’ont d’ailleurs pas manqué de lui rappeler Sophie Wilmès et Adrien Dolimont. Autre option pour GLB: se faire remplacer à la Toison d’Or pour embrasser pleinement un destin ministériel. Un dilemme, en résumé.
David Clarinval: fidèle vice-premier libéral sous la Vivaldi, il pourrait à nouveau retrouver l’avant-scène. De toutes les négociations stratégiques lors des derniers mois, le voir passer à côté d’un poste serait une surprise. Mais au MR, on aime les surprises…
Mathieu Bihet: en parlant de surprise toujours, en voici une potentielle. Le député fédéral, issu de la province de Liège, dispose d’une bonne cote au parti. Alors que certains l’attendaient déjà dans la Vivaldi – qui pour la petite histoire lui doit son nom –, ce connaisseur des thématiques énergétiques pourrait finalement accéder à des responsabilités au sein de l’Arizona. Consciencieux, il travaille à améliorer son néerlandais depuis plusieurs années.
Florence Reuter: bourgmestre de Waterloo et députée fédérale, son travail est loué par ses pairs. Active au sein du parti, elle a soutenu les initiatives de son président en Brabant wallon après les élections.
Anne Laffut: députée wallonne et bourgmestre de Libin, cette figure plutôt discrète du parti pourrait constituer l’émissaire de la province de Luxembourg dans un gouvernement fédéral. Un temps évoquée dans le casting du gouvernement wallon, elle n'y figurait finalement pas. Prendra-t-elle sa revanche au Fédéral?
Chez Les Engagés (LE) – 3 postes à pourvoir
Maxime Prévot: le président du parti, qui est également bourgmestre de Namur – ville à laquelle il est particulièrement attaché –, n’a visiblement pas encore fait son choix. Il se murmure toutefois qu’il pourrait être convaincu de rejoindre l’exécutif, avec un intérêt particulier pour les Affaires étrangères, si le président du MR le faisait aussi. Une volonté de garantir une forme d’équilibre des puissances?
Vanessa Matz: la députée fédérale, très active en commission Justice sous la législature écoulée, fut particulièrement en vue lors des négociations fédérales. Une place dans l'équipe de Bart De Wever ne devrait probablement pas lui échapper.
Jean-Luc Crucke: l’ancien ministre wallon avait quitté le Mouvement Réformateur pour des désaccords de fond avec Georges-Louis Bouchez. Arborant désormais le turquoise des Engagés, il pourrait retrouver, et potentiellement ferrailler, avec son ancien président de parti au sein de l’Arizona. Expérimenté et parfait bilingue, friand des thématiques énergétiques, il dispose de nombreux atouts pour monter au Fédéral.
Yvan Verougstraete: cet entrepreneur, vice-président des Engagés, est très doué en communication. Depuis le Parlement européen où il siège, il est déjà parvenu à tirer son épingle du jeu à quelques reprises. De quoi convaincre son parti de miser sur lui à un autre niveau de pouvoir? "C'est un scénario, mais il y en a d'autres: par exemple le voir glisser vers la présidence du parti si Maxime Prévot venait à monter au Fédéral", nous glisse un observateur.
Dans les rangs de la N-VA, Theo Francken et Jan Jambon, tous deux membres du gouvernement Michel, ont de grandes chances de reprendre du service dans un exécutif cornaqué par Bart De Wever. La Gantoise Anneleen Van Bossuyt, ancienne eurodéputée et parlementaire fédérale, pourrait aussi se voir confier des responsabilités. Les noms de Maaike De Vreese, spécialiste migration au sein du parti, ainsi que celui de l'ancien ministre de la Défense, Sander Loones, circulent également avec insistance.
Chez Vooruit, Frank Vandenbroucke est évidemment candidat à sa propre succession au ministère de la Santé. Ambitieux, il souhaiterait gonfler ce portefeuille pour y adjoindre les Affaires sociales et l'Emploi. Joris Vandenbroucke, ancien chef de groupe des socialistes flamands à la Chambre, et Melissa Depraetere, qui vient pourtant de se voir confier des responsabilités en Flandre, sont également cités.
Enfin au CD&V, ce sont Annelies Verlinden et Vincent Van Peteghem, deux ministres actifs sous la Vivaldi qui sont en pole pour accéder au gouvernement.
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