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Facebook laisse un goût amer aux investisseurs après 10 ans en bourse

La performance de Facebook depuis son IPO est bien terne en comparaison aux autres géants de la tech: +430% contre +1.700% pour Netflix, +900% pour Amazon, +800% pour Microsoft, +680% pour Apple et +640% pour Alphabet (Google) sur la même période. ©Photo News

Bilan boursier en demi-teinte pour le réseau social. Il affiche la plus mauvaise performance parmi les FAANG. Mais reste un mastodonte incontournable à Wall Street.

Meta , la maison-mère du réseau social Facebook, fête ses 10 ans en bourse. Si elle peut se targuer de faire partie des plus importantes sociétés cotées à Wall Street et dans le monde, avec une capitalisation boursière d’environ 548 milliards de dollars, le gâteau d’anniversaire est difficile à avaler pour de nombreux investisseurs. Sa performance depuis son introduction en bourse (IPO) est bien terne en comparaison aux autres géants de la tech: +430% contre +1.700% pour Netflix, +900% pour Amazon, +800% pour Microsoft, +680% pour Apple et +640% pour Alphabet (Google) sur la même période.

38
dollars par action
Le 18 mai 2012, l'entreprise fondée par Mark Zuckerberg fait ses premiers pas sur le Nasdaq au prix de 38 euros par action. Sa valorisation atteint plus de 100 milliards de dollars et en fait à l'époque la plus importante IPO d'une société active sur Internet.

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L'histoire de Meta/Facebook sur les marchés financiers est en fait étroitement liée à la relation d'amour-haine avec les investisseurs. Or tout commence avec un fiasco retentissant. Le 18 mai 2012, l'entreprise fondée par Mark Zuckerberg fait ses premiers pas sur le Nasdaq au prix de 38 dollars par action. Sa valorisation atteint plus de 100 milliards de dollars et en fait à l'époque la plus importante IPO d'une société active sur internet. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Alors que la première cotation est attendue pour 17h (heure belge), il faudra patienter plus d'une trentaine de minutes pour voir s'afficher un cours.

"Nous avions mal conçu l'ouverture de l'action Facebook", reconnaît quelques jours plus tard le patron du Nasdaq en guise de mea culpa. Des soucis techniques ont entravé les échanges. Résultat: ce qui devait être une entrée en fanfare se solde par un semi-échec. Le titre clôture sa première séance sur une hausse de 0,61%.

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Descente aux enfers et période dorée

S'ensuit une sacrée crise de confiance. Dès le lendemain, l'action dégringole de 11%. Et chute encore de 9% le jour suivant... En moins de quatre mois, Facebook perd un peu plus de la moitié de sa valeur en bourse. Les investisseurs mettent en doute son modèle économique. Qui plus est, beaucoup accusent les banques d'avoir surévalué la société en faisant miroiter des perspectives plus attrayantes que dans la réalité.

Entre 2012 et 2018, les ventes d'annonces publicitaires sur mobile sont en plein boom. Et l'action Facebook aussi par la même occasion.

Il faudra plus d'un an avant que le titre Meta/Facebook retrouve le prix fixé pour son introduction en bourse. Petit à petit, l'entreprise basée en Californie redore son image auprès des investisseurs grâce à des résultats supérieurs aux attentes. Les ventes d'annonces publicitaires sur mobile sont en plein boom. Et son action aussi par la même occasion. Elle gagne plus de 700% entre mi-2013 et début 2018.

Cambridge Analytica

Puis éclate un nouveau scandale. L'affaire Cambridge Analytica - du nom de cette société britannique chargée d'exploiter les données de Facebook à des fins politiques - fait l'effet d'une bombe et éparpille par petits bouts façon puzzle la confiance du marché. L'entreprise perd un sixième de sa valeur boursière en un semaine.

-25,71%
2018 est la seule année (pour l'instant) où l'action Facebook affiche une performance négative (-25,71%).

Les investisseurs craignent une perte d'utilisateurs et surtout une réaction vive des politiques. Nombre d'entre eux s'attendent à une réglementation plus stricte aux États-Unis et en Europe qui pourrait peser sur les ventes des géants technologiques.

Cerise sur le gâteau (empoisonné), le 25 juillet 2018 au soir, Facebook fait état d'une croissance plus faible que prévu de son chiffre d'affaires. Et indique également que ses revenus resteront sous pression pour le reste de l'année. Le lendemain, c'est la débandade à Wall Street. Le titre dégringole de 19% en une seule séance et efface au passage près de 120 milliards de dollars en termes de capitalisation boursière. Du jamais vu à l'époque. Sa chute s'arrêtera la veille de Noël avec -43% au compteur.

Une valeur refuge devenue "has been"

Une fois de plus, Mark Zuckerberg et les autres dirigeants du réseau social parviennent à faire revenir progressivement les investisseurs grâce à des résultats records. Si la pandémie plombe un temps le cours de bourse, elle est très vite oubliée. Beaucoup voient les FAANG comme des valeurs refuge au cours de cette période d'incertitude. Ce qui fait bondir l'action Facebook à des niveaux historiques. Sa capitalisation boursière atteint ainsi 1.000 milliards de dollars fin juin 2021.

Meta/Facebook ne s'est toujours pas remis de sa chute historique de début février. Face à la remontée des taux, les investisseurs ont décidé de passer à autre chose.

Mais le vent tourne à partir de septembre dernier. Les doutes sur le modèle économique refont surface. Et les promesses véhiculées par le changement de nom en Meta n'y changent rien. Le coup de grâce est donné il y a trois mois. L'entreprise annonce avoir perdu des utilisateurs pour la première fois de son histoire. Le 3 février, l'entreprise voit sa valeur en bourse fondre de 231 milliards de dollars en quelques minutes. Encore un record.

Meta/Facebook ne s'en est toujours pas remis. Face à la remontée des taux, les investisseurs ont décidé de passer à autre chose. Les analystes restent cependant optimistes sur ses perspectives de croissance à moyen terme. Plus de la moitié d'entre eux recommandent d'acheter cette action devenue bon marché.

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