Comment sauver la Sécu?
Besoins en hausse et finances sous pression.
Voici des pistes de solution pour s’en sortir.
Par Benoît Mathieu 7 février 2020
Édition: Maxime Delrue & Serge Quoidbach Développement: Benjamin Verboogen
Sans avoir l’air d’y toucher, elle est au cœur du périlleux processus de recherche d’une coalition susceptible de reprendre en main la Belgique fédérale. Elle s’est invitée dans la note du duo Bouchez/Coens, où il était question d’une pension minimum pour ceux affichant une carrière honorable mais pas complète et du maintien à 1,5% de la norme de progression des dépenses de santé. Elle occupait, tout autant mais avec d’autres accents, une place de choix dans la note Magnette. De son côté, la N-VA la couperait bien en petits morceaux.
Alors qu’elle vient de célébrer ses 75 printemps, la sécurité sociale belge est l’objet de toutes les attentions, plus ou moins bienveillantes.
C’est que son état de santé n’est guère brillant. Que ses perspectives à moyen terme peuvent sembler inquiétantes. Qu’elle souffre d’effets secondaires fiscaux: quand la Belgique entend alléger la lourde fiscalité pesant sur le travail, elle l’effectue par le biais d’une baisse des cotisations sociales – synonyme de détricotage du financement de la Sécu, parce que la compensation ne suit pas toujours.
Ce n’est pas tout. Avec son poids de près de 100 milliards d’euros, le vocabulaire politique l’envisage essentiellement comme un centre de coûts, et donc de potentielles économies. Entre autres.
Tout cela mérite bien que l’on s’y arrête. Afin de brosser le tableau actuel et d’envisager des ébauches de solution.
Sommaire
Un paquebot de près
de 100 milliards
D’où vient tout cet argent, et où file-t-il? Et qu’en est-il de l’équilibre des comptes?
La Sécu, face à un parcours d’obstacles
Le vieillissement constitue le principal défi, mais ce n’est pas le seul.
Quelle stratégie pour équilibrer
les comptes?
On sabre, on finance, on envisage des mécanismes de correction automatiques?
Six pistes pour refinancer
la sécurité sociale
Que faut-il revoir pour pérenniser les recettes de la Sécu?