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Le Grand départ de la mobilité douce?

Le Tour de France à Bruxelles

Un anniversaire (les 50 ans de la première victoire d’Eddy Merckx), une météo clémente, un événement sportif mondial (le 3e après les JO et le Mondial de foot)… Tout est réuni pour que ce Grand départ du Tour de France ce week-end à Bruxelles soit une réussite.

Au-delà de l’aspect festif et sportif, le Tour est aussi le moyen de remettre la petite reine au centre des préoccupations en matière de mobilité.

Certes, il y aura toujours des grincheux pour se plaindre d’un événement qui va bloquer la ville pendant deux jours. Qu’il y a d’autres priorités. Certes, aussi, on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres. Mais accueillir le départ du Tour, c’est une bonne affaire. La facture totale (les 5 millions à payer à l’organisateur ASO auxquels s’ajoutent tous les frais annexes) s’élève à environ 11 millions, mais les retombées pour l’économie bruxelloise devraient tourner autour des 40 à 60 millions. Pas étonnant si villes et régions se disputent le privilège d’accueillir l’événement.

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Et puis, il y a l’image de marque. Le Tour est diffusé dans 190 pays. Son audience cumulée est estimée à 3,5 milliards de téléspectateurs. C’est donc une véritable vitrine pour Bruxelles. Une carte postale XXL. Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS), l’a bien compris en déclarant dans ces colonnes que jamais la Ville n’aurait pu se payer pareille campagne de com’. D’autant que contrairement à un Euro de football, par exemple, le Tour permet de mettre en valeur la ville et non l’un ou l’autre stade.

Bref, après les attentats de 2016, la saga du piétonnier et l’échec pitoyable du non-accueil de l’Euro 2020, c’est une occasion unique pour Bruxelles de se présenter sous son meilleur jour. Au-delà de l’aspect festif et sportif, c’est aussi le moyen de remettre la petite reine au centre des préoccupations en matière de mobilité. Soyons de bon compte, une certaine dynamique s’est engagée en la matière, de vraies pistes cyclables apparaissent, mais le retard de Bruxelles, encore vampirisée par la voiture, reste considérable. Espérons que ce Grand départ soit aussi celui d’une vraie politique de mobilité douce dans la capitale.

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