VIDÉO | Le moment Yaka! de... Stéphanie Reniers (Gentis)
Le "moment Yaka!" est un moment de déclic entrepreneurial, qui a bouleversé une trajectoire, modifié une vision et boosté l’ambition de celui qui l'a vécu. Six entrepreneuses et entrepreneurs belges racontent leur moment Yaka! à L’Echo.
"C’est le foutoir complet, on doit déménager, faire des entretiens dans des sous-sols et des garages, faute de bureaux". Stéphanie Reniers est la CEO et co-fondatrice de Gentis, une agence de recrutement spécialisée dans les métiers STEM (IT, finance, ingénierie, construction), qui a aussi développé une plateforme pour digitaliser le recrutement depuis 2014. L’entreprise est présente dans sept pays différents et compte 500 collaborateurs.
Le moment Yaka! de Stéphanie Reniers remonte à octobre 2014. "Nous ouvrons un bureau à Casablanca, au Maroc, et deux personnes de notre bureau de Bruxelles se proposent pour aller piloter cette ouverture. Sauf que six mois plus tard, ces deux managers partent coup sur coup, et en avril 2016, nous nous retrouvons sans manager au Maroc, sans personne pour gérer les équipes".
"C’est le foutoir. Tout est à recommencer à zéro, et nous devons commencer par gagner les confiance de nos collaborateurs."
Faires ses valises
La première réaction de Stéphanie Reniers, "assez impulsive, a été de faire mes valises sans réfléchir, pour aller gérer le bureau et son expansion au Maroc. Dans ma tête, c’était "on y va et on se donne à fond".
Ce qui ne veut pas dire pour autant que la cofondatrice savait, au moment de partir, qu'elle allait vivre plusieurs années à Casablanca. "Cela a été une discussion avec mon associé et mari. Mais la décision a payé. Au moment de partir avec notre famille, il y avait 15 employés au Maroc. En à peine 18 mois, ce chiffre passe à 60 employés".
Tout recommencer à zéro
Est-ce qu'il est facile de reprendre, du jour au lendemain, les rênes d’une antenne lancée par d'autres? "Non, pas du tout. Tout est à recommencer à zéro, et nous devions commencer par gagner les confiance de nos collaborateurs. C’est le foutoir, on doit changer de bureaux, on fait des entretiens d’embauche dans des garages et des sous-sols. Et au vu des conditions dans lesquelles certains ont été engagés, les collaborateurs qui nous ont fait confiance à ce moment-là, on leur en sera toujours reconnaissant. Cela a été un joyeux bordel, mais nous sommes contents du résultat."
À quel point est-ce que l’on regrette, par moments, la décision de s’expatrier? "Au début, je voulais rentrer chez moi tous les jours. Puis c’est devenu toutes les semaines, puis tous les mois. Quand on pense que le pire arrive dans une boîte, ce qu’on considère comme des menaces, ce sont en fait de très belles opportunités. Cela reste un des plus beaux moments de ma vie".
Si demain, Stéphanie Reniers voit plusieurs managers lui "claquer entre les doigts", elle l’assure avec le sourire, "je pars, je pars immédiatement!"
Découvrez tous les moments Yaka! en vidéo:
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