Comment le boulevard Anspach s’est transformé en piétonnier
En 2015, le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur (PS) frappe un grand coup en interdisant la circulation automobile sur les boulevards du centre. Cinq ans plus tard, les travaux d'aménagement du piétonnier bruxellois sont presque terminés. Illustration en photos.
Par Maxime Delrue 11 juillet 2020
Photos: Kristof Vadino & Maxime Delrue | Développement: Benjamin Verboogen
Le 29 juin 2015, révolution dans le Pentagone. Un nouveau plan de circulation voit le jour avec pour but principal de dissuader le trafic de transit dans le centre de Bruxelles.
Au cœur du dispositif, le boulevard Anspach. Cette artère qui traverse le centre-ville du nord au sud devient piétonne entre la place De Brouckère et la place Fontainas.
Le tronçon d’environ 800 m de long est alors aménagé provisoirement avec bancs et jeux. Quelques mois plus tard, le permis d’urbanisme pour le réaménagement définitif de l’artère est introduit. En janvier 2017, quelques recours plus tard, les travaux sont lancés.
Entre la rue Fossé aux Loups et la rue de l’Evêque, les quatre bandes de circulation ont disparu au profit d’une grande esplanade qui relie la place De Brouckère au début du piétonnier.
Quelques dizaines de mètres plus au sud, les places de stationnement ont été rayées de la carte. Les pelouses, bancs et fontaines invitent les habitants à s'approprier l'espace.
La place de la Bourse a été rénovée, tout comme la place De Brouckère, en une esplanade capable d’accueillir différents types d’évènements. La bâtiment historique de la Bourse sera lui rénové à partir du mois d’août. En 2023, il sera rouvert au public et accueillera un musée de la bière.
Trois ans après le début des travaux, le piétonnier bruxellois se montre chaque jour un peu plus sous ses habits définitifs. D’ici l'automne, le chantier sera terminé. La rue Orts, en face de la Bourse, doit par exemple encore être réaménagée et un miroir d’eau doit y être installé.
En tout, la piétonisation du boulevard Anspach aura coûté 27,8 millions d’euros.