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Bruxelles sans diesel à l'horizon 2030

©BELGA

Le gouvernement bruxellois s'est entendu pour la mise en place d'un processus qui mènera d'ici 2030 à l'interdiction du diesel sur les routes de la capitale.

C'est la ministre bruxelloise de l'Environnement, Céline Fremault (cdH) qui l'annonce: un accord a été trouvé au sein de l'exécutif régional sur les modalités qui mèneront d'ici 2030 à la fin du diesel dans la capitale.

Selon la note déposée par la ministre deux raisons ont guidé cette décision. D’une part, parce que les normes européennes qui déterminent notamment l’interdiction progressive des véhicules polluants (la Zone de basse émission mise en œuvre à Bruxelles depuis le mois de janvier) sont jugées insuffisamment restrictives par rapport aux effets de la pollution sur la santé. "Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé sont d’ailleurs souvent plus strictes que les normes européennes", relève la note.

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D’autre part, il s’agit pour Bruxelles de répondre aux objectifs climatiques de l’accord de Paris visant spécifiquement les gaz à effet de serre dont les véhicules diesel sont d’importants émetteurs.

Pas que le diesel

Ainsi, l’agenda prévu par la zone de basse émission qui vise à interdire progressivement les véhicules les plus polluants en fonction des normes européennes, peut être prolongé jusqu’à l’interdiction totale du diesel en 2030. Les véhicules à essence et LPG pourraient être interdits en 2035, selon le même canevas.

©BART DEWAELE

Le gouvernement bruxellois a donc chargé la ministre Fremault  de "lancer une concertation avec les parties prenantes et les secteurs professionnels concernés, notamment le Conseil économique et social et les organismes publics concernées en vue de l’interdiction des véhicules diesel au plus tard en 2030, de l’interdiction des véhicules essence dans une étape suivante et du développement à court et moyen terme des technologies alternatives, et notamment celles déjà disponibles comme les véhicules électriques, hybrides et roulant au CNG".

La ministre de l’Environnement devra mettre sur pied un comité de suivi chargé de définir le périmètre des études nécessaires à la réforme. Le gouvernement insiste sur l’importance du respect d’une certaine cohérence avec la fiscalité touchant l’automobile et sur une nécessaire distinction entre véhicules privés et professionnels.

La question fiscale, on vous en parlait déjà la semaine dernière, avec le mandat donné à une série d'experts pour plancher sur une réforme de la fiscalité censée décourager les automobilistes voulant acquérir un véhicule roulant au diesel. L'encouragement fiscal pour l'achat de véhicules plus "propres" se retrouve dans le projet présenté ce jeudi par la ministre de l'Environnement et avalisé par ses collègues du gouvernement. Il faudra donc s'attendre à un accroissement significatif des taxes de mise en circulation et de circulation pour les moteurs tournant au diesel.

Et que font les autres villes?

Bruxelles s'aligne donc sur l'objectif des autorités wallonnes qui, l'été dernier, ont décrété 2030 comme l'année de la mise à mort du diesel en bonne et due forme. Les efforts allant dans ce sens se multiplient. Le centre de la ville d'Anvers a été classé comme zone de basse émission il y a un an, barrant graduellement la route aux vieux diesel à coup d'amendes salées. Bruxelles et Malines ont suivi l'exemple anversois depuis le début de l'année civile et Gand prévoit de le faire en 2020.

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A l'étranger, Paris, Madrid, Mexico et Athènes ont annoncé leur intention d'interdire les véhicules diesel dans les centres-villes d'ici 2025, tandis que le maire de Copenhague veut interdire l'accès à la ville dès l'année prochaine aux nouvelles immatriculations diesel. En 2040, les voitures neuves à essence et diesel seront totalement interdites en France et en Grande-Bretagne, au profit des véhicules électriques.

Hambourg, première ville allemande à interdire le diesel

La ville de Hambourg est devenue ce jeudi la première ville allemande à interdire partiellement la circulation de certains véhicules diesel polluants, une mesure symbolique mais redoutée par le gouvernement et les constructeurs.  Les plus vieux véhicules, ceux ne respectant pas la norme diesel dite "Euro 6", ne peuvent plus emprunter deux tronçons de rue de 1.600 mètres et 580 mètres, avec des exceptions pour les résidents, voitures de livraison ou ambulances.

 

 

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