Contamination aux PFAS: Bruxelles avance vers la conformité à la norme européenne
Alain Maron, Vivaqua et Bruxelles Environnement ont tenu une réunion clé sur les PFAS dans l'eau bruxelloise, un dossier qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.
Comme l'avait annoncé le ministère en fin de semaine dernière, une rencontre technique cruciale a eu lieu lundi après-midi, impliquant Vivaqua, Bruxelles Environnement et le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Ecolo).
Cette réunion, centrée sur la question préoccupante de la présence de PFAS dans l'eau distribuée à Bruxelles, a été confirmée par le cabinet du ministre en début de soirée. Elle fait suite à l'intervention du ministre devant le Parlement régional, après celle de la ministre wallonne Céline Tellier, pour clarifier la situation concernant les PFAS dans l'eau bruxelloise.
"L'accès à une eau potable de qualité est un droit fondamental et protéger la santé des Bruxelloises et Bruxellois est une priorité pour le ministre et les opérateurs de l'eau."
Lors de cette concertation, le cabinet du ministre et les deux entités responsables de la gestion de l'eau ont effectué un examen approfondi de la qualité de l'eau distribuée dans la capitale belge. Le cabinet du ministre a tenu à rassurer la population, soulignant que la situation de l'eau à Bruxelles est "tout à fait rassurante".
Samedi dernier, Alain Maron avait révélé devant le Parlement wallon que depuis juin 2022, Vivaqua effectue des contrôles sur vingt PFAS, avec des résultats toujours inférieurs à la future norme européenne de 100 ng/l, qui n'a donc jamais été dépassée à Bruxelles. Le seuil d'alerte de 30 nanogrammes par litre que compte instaurer la Région bruxelloise n'a jamais été atteint non plus.
La réunion a servi de plateforme initiale pour entamer des discussions sur l'application de cette norme européenne, qui sera mise en œuvre à Bruxelles dès 2024, avant son application dans l'Union européenne en 2026.
Le député régional Christophe De Beukelaer (Les Engagés) avait toutefois découvert que les taux de quatre PFAS dangereux dans le réservoir de Rhode, géré par Vivaqua, dépassent les normes et seuils indicatifs établis au Danemark (2 ng/l) et en Flandre (4 ng/l). Entre octobre 2021 et octobre 2022, la concentration moyenne de ces PFAS a atteint 6,9 ng/l. Or ce réservoir alimente en eau plus de la moitié des robinets de Bruxelles.
Application de la norme européenne
La réunion a servi de plateforme initiale pour entamer des discussions sur l'application de cette norme européenne, qui sera mise en œuvre à Bruxelles dès 2024, avant son application dans l'Union européenne en 2026. Cette démarche vise également à définir de futurs seuils de vigilance ou objectifs intermédiaires, dans un contexte où Bruxelles n'a pas encore transposé la directive européenne sur la qualité de l'eau potable dans son droit régional, un processus retardé par une décision initiale inappropriée du gouvernement.
Cette concertation devra s'étendre aux autres Régions. "L'accès à une eau potable de qualité est un droit fondamental et protéger la santé des Bruxelloises et Bruxellois est une priorité pour le ministre et les opérateurs de l'eau", a déclaré le cabinet du ministre Maron dans une communication transmise à l'agence Belga.
Tout savoir sur la contamination des eaux au PFAS en région wallonne: les causes de la pollution, les acteurs du dossier et les dernières infos.
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