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Les coulisses de la rédaction

Chaque semaine, L'Echo vous livre quelques informations récoltées en coulisses.

Le SAV de Catherine et Jean-Pierre

Allô, service après-vente… À l’assemblée générale d’Engie, la question climatique était au cœur des discussions. Un point spécifique a d’ailleurs été inséré à l’ordre du jour, durant lequel un groupe d’actionnaires a pu défendre sa proposition de résolution demandant un meilleur suivi et une meilleure transparence de la stratégie «climat» du groupe. Celle-ci n’a pas été adoptée, mais, comme s’en est félicité Jean-Pierre Clamadieu à plusieurs reprises, «elle a permis de créer un espace d’échanges». Problème, l’«espace» ouvert a créé une brèche, dans laquelle certains actionnaires (individuels) se sont engouffrés. Rapidement, le débat a changé de nature. Et la stratégie climatique du groupe s’est vue injecter une bonne dose de réalité. «Engie veut-il vraiment aider le climat alors que cela fait des mois que j’essaye de faire installer une pompe à chaleur chez moi, sans succès?». Voilà l’essence d’un récit ayant accaparé l’assemblée pendant une dizaine de minutes devant les mines déconfites (mais rieuses) de Catherine MacGregor et Jean-Pierre Clamadieu. Une autre actionnaire, également déçue du service client de l’énergéticien, a elle aussi menacé de passer chez un concurrent. D’un coup, les grandes orientations stratégiques ont semblé bien floues face à la réalité du terrain. La CEO a tout de même, tant bien que mal, tenté de défendre la qualité des services de l’entreprise, redirigeant les actionnaires-clients vers un stand dédié aux réclamations, installé à l’occasion. «Votre cas y sera pris en charge en priorité», a-t-elle promis. Quand la qualité du service n’est pas au rendez-vous, le président du conseil et la directrice générale du géant énergétique doivent en répondre. Impitoyable transition énergétique…

Vacances… Vous avez dit vacances?

©Photo News

Rififi gouvernemental sur les congés. La réforme des rythmes scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles n’a pas fini de faire parler d’elle. Aux parents et enseignants qu’elle crispe, il faut désormais ajouter quelques membres de la Vivaldi. Alors que certains ministres envisageaient de lever le pied la semaine prochaine, le Premier ministre Alexander De Croo – qui a de son côté pu profiter d’un petit break lors de la première semaine des vacances scolaires flamandes – n’a pas prévu de mettre les travaux en stand-by. En agendant le bouillant dossier des pensions dans les prochains jours, il agace même visiblement certains membres de son exécutif. «Il le fait exprès pour enquiquiner les francophones», peste un collaborateur de
ministre. «Pas du tout», rétorque-t-on du côté du cabinet du Premier où l’on fait valoir qu’il a été prévu en gouvernement de se caler sur le calendrier flamand des congés cette année et de ralentir le rythme dès l’année prochaine lors de la première semaine des congés de chacune des deux communautés. Un message que tous n’ont visiblement pas intégré. «Notre ministre, en tout cas, sera à l’étranger!», avertit un conseiller d’un autre ministre francophone, qui affirme qu’il avait été décidé en conseil des ministres de faire une pause la première semaine d’avril et la première semaine de mai. «Les Flamands ne vont pas maintenant nous priver de congés, parce qu’ils ont un peu prolongé les leurs, avec très peu de réunions la deuxième semaine d’avril, et un conseil des ministres à distance», rouspète un cabinettard. Dans un autre cabinet ministériel, où le ministre a aussi prévu de s’absenter quelques jours, on relativise toutefois l’enjeu. «Un ministre, ça reste toujours disponible, vacances ou pas.»

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Mon bateau, c’est le plus beau

Lundi dernier, à Ostende, la deuxième édition du Sommet de la mer du Nord a permis au Premier ministre de briller face à ses confrères européens.
Inspirées par les «grosses turbines» du chantier naval d’Esbjerg, au Danemark, l’an dernier, les équipes du Premier ont voulu éclabousser leurs invités de la grandeur du savoir-faire belge en matière d’éolien offshore. Et quoi de mieux qu’un bateau de dragage pour habiller l’arrière-plan du tapis rouge? Problème, des dragueurs de renommée internationale, il en existe deux en Belgique: Deme et Jan De Nul. Et le port d’Ostende ne permet pas d’accueillir deux vaisseaux de cette magnitude côte à côte… Il a donc fallu choisir. En coulisses, on comprend que c’est par souci d’équité que le «Connector» rouge-vif de Jan De Nul a été préféré à Deme, plus souvent mis en avant lors d’événements précédents. «C’était au tour de De Nul», entend-on. «Une question de disponibilité», avance-t-on aussi. À peine revenu de mer de Chine, le «Connector» a même eu le temps d’être repeint pour l’occasion.
Au fil des arrivées des chefs d’État, Luc Vandenbulcke, le CEO de Deme, a fait tout son possible pour diriger les regards vers «son» navire, amarré un peu plus loin, dans le dos des caméras. Le ponton du «Connector», où a eu lieu le shooting officiel du sommet, offrait d’ailleurs une vue imprenable sur ce dernier. Mais, là encore, le photographe était de dos.

C’est mon île!

Une histoire de photos et de protocole… Les navires des «frères-ennemis» Jan De Nul et Deme n’étaient pas les seules mascottes du Sommet de la mer du Nord. Une maquette en 3D de l’île énergétique d’Elia – l’île Princesse Élisabeth –, qui sera d’ailleurs construite par les deux dragueurs, avait été spécialement commandée pour l’occasion et a servi de point de passage obligé pour tous les invités, guidés par le quatuor composé d’Alexander De Croo, Julie De Nul, Luc Vandenbulcke et Chris Peeters. Moment clé pour ce petit monde: la photo avec Ursula von der Leyen, histoire d’ancrer pour de bon le rôle de l’île dans la stratégie énergétique européenne. Seulement, nous revient-il, le protocole exigeait que la Commissaire européenne à l’Énergie, Kadri Simson, soit également de la partie… ce qui n’était visiblement pas du goût de sa présidente, apparemment peu partageuse pour les photos.
Pour contourner le problème, il a été convenu que Tinne Van der Straeten, notre ministre de l’Énergie, se charge d’accueillir la commissaire, pile au moment de la présentation de la maquette à Ursula. Un système D qui imposait de facto un timing très serré à Van der Straeten qui espérait, elle aussi, poser pour la postérité. C’est aussi un peu son île, après tout.
Arrivée trop juste, la ministre a bien failli rater son moment, bloquée derrière une cohorte de journalistes, agglutinés autour de von der Leyen. Par chance, le Premier veillait au grain et, d’un signe de la main, a invité sa ministre à rejoindre le petit groupe. Juste à temps pour la photo…

Quand les travailleurs de Liberty Steel et les policiers se font la bise

Audience sous bonne garde mardi matin au tribunal de l’entreprise de Liège. Alors que plus de 200 travailleurs de Liberty Steel avaient fait le déplacement afin de voir à quelle sauce leur entreprise allait être mangée, une escouade de policiers montait la garde devant la salle d’audience (bourrée et surchauffée) afin de maintenir l’ordre en cas de débordement. La présence policière n’a pas manqué d’interpeller l’un ou l’autre «camarade», exprimant haut et fort qu’en cas de grabuge, les policiers mettraient tout le monde à la porte. «Qu’ils viennent, ils sont quatre, nous sommes 200», a répliqué – non sans raison – un travailleur. Mais guère d’affrontement ce jour-là, que du contraire. Profitant d’une pause, deux des pandores sont entrés dans la salle afin de… claquer la bise à une poignée de travailleurs. Si l’on dit souvent que le monde est un village, la principauté de Liège en est le parfait exemple!

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En 2024, le gaz russe transitant par l'Ukraine représente encore 5% du total des importations de l'UE, contre 11% en 2021.
Le gaz russe donne un nouveau coup de chaud aux prix énergétiques européens
La fin d'un contrat permettant le transit de gaz russe par l'Ukraine rajoute une couche de pression sur les prix du gaz, déjà poussés vers le haut par la baisse des importations de GNL, l'utilisation des stocks et le froid.
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