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Michel d'Alessandro, CEO de PPP: "Bpost va devoir se restructurer"

"Nous sommes certains de prendre beaucoup de parts de marché, ce qui va pousser bpost à devoir se restructurer dans la distribution des journaux", a déclaré Michel d'Alessandro, le CEO de PPP, ce vendredi. ©Valentin Bianchi / Hans Lucas

PPP, qui s'était classé premier du marché de la distribution des journaux, au détriment de bpost notamment, prépare une "offre alléchante et agressive". Et annonce qu'il ira en justice.

Après s'être donné le temps de la réflexion, Michel d'Alessandro, le patron du distributeur PPP, a pris la parole sur un mode offensif. "Nous travaillons actuellement sur une offre alléchante et très agressive pour la distribution des journaux dans les zones non rurales", a-t-il expliqué.

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L'homme entend se présenter comme le partenaire incontournable des éditeurs de journaux pour la distribution dans les zones non rurales. "Nous sommes certains de prendre beaucoup de parts de marché, ce qui va pousser bpost à devoir se restructurer dans la distribution des journaux", a précisé le CEO de PPP.

"Il est apparu que le gouvernement voulait bien une concession tant que l'argent allait à bpost".

Michel d'Alessandro
CEO de PPP

Des "manœuvres politiques"

Le patron de PPP, qui assure que ses équipes ont travaillé dur pour décrocher la concession, voit un "dangereux précédent" dans la situation telle qu'elle existe aujourd'hui. "Il est apparu que le gouvernement voulait bien une concession tant que l'argent allait à bpost", a regretté Michel d'Alessandro, qui dénonce des manœuvres politiques.

"Quel impact pour les entrepreneurs qui investissent du temps et de l'argent pour répondre à des appels d'offre, qui sont ensuite annulés si le résultat ne plaît pas au gouvernement! Ce n'est pas un bon message vis-à-vis des entrepreneurs et de la population", a encore dénoncé Michel d'Alessandro.

Pour ce dernier, en abandonnant la concession, le gouvernement a opté pour une solution lose-lose au lieu d'une solution win-win. "Nous permettions aux éditeurs de distribuer leurs journaux à des prix compétitifs et nous étions disposés à travailler avec bpost comme sous-traitant dans les zones rurales", a expliqué Michel d'Alessandro. Et le patron de PPP de préciser qu'il était disposé à reprendre des travailleurs de bpost aux mêmes conditions que celles dont ils disposent actuellement.

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"Les grands perdants sont les éditeurs, même ceux qui ont critiqué PPP. Aujourd'hui, ils sont dans l'inconnue et dans six mois, ils devront payer plus cher pour distribuer leurs journaux."

Michel d'Alessandro
CEO de PPP

L'impact sur les éditeurs

En évoquant une solution lose-lose, le patron de PPP montre du doigt les éditeurs qui, dans six mois, devront payer plus cher qu'aujourd'hui pour assurer la distribution de leurs journaux. "Les grands perdants sont les éditeurs, même ceux qui ont critiqué PPP. Aujourd'hui, ils sont dans l'inconnue et dans six mois, ils devront payer plus cher pour distribuer leurs journaux", assure Michel d'Alessandro.

Au rang des perdants, on retrouve aussi PPP, qui a vu la concession s'échapper, mais également bpost. Le patron l'a assuré, il travaille d'arrache-pied pour préparer une "offre alléchante et agressive" pour distribuer les journaux dans les zones rurales. Certain de décrocher la plupart des villes, le patron de PPP estime que bpost devra se restructurer sur cette activité. "Quand le gouvernement dit qu'il a sauvé de l'emploi, nous ne partageons pas cette analyse. Le problème a juste été déplacé après les élections", assure notre interlocuteur.

"Nous devrons analyser l'argumentaire du gouvernement avant de lancer notre action (en justice)".

Michel d'Alessandro
CEO de PPP

Action en justice

Il y a quelques jours, le patron de PPP avait déjà réuni la presse pour annoncer son intention de lancer une action en justice en cas d'abandon de la concession. Il n'a pas changé d'avis. "Nous allons lancer une action en justice, mais tant que nous n'avons pas reçu la notification officielle du gouvernement, nous ne savons pas dans quelle direction aller. Nous devrons analyser l'argumentaire du gouvernement avant de lancer notre action", a-t-il précisé.

On ne sait pas encore quelle piste sera retenue, mais il pourrait être question d'une forme de dédommagement. Enfin, le patron de PPP estime que la prolongation de la concession durant six mois est illégale. Cette voie n'était prévue qu'en cas d'octroi de la concession, ce qui n'est pas le cas. "Nous n'allons pas en rester là", conclut Michel d'Alessandro.

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