Guerre en Ukraine: la Belgique en faveur d'un embargo sur le gaz russe
En parallèle à sa décision de livrer des F-16 à l’Ukraine, le kern a décidé vendredi de défendre au niveau européen un embargo sur le GNL russe.
La ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Groen) a reçu pour mission du gouvernement belge de préparer, pour le défendre au niveau européen, un dossier sur la cessation progressive du transbordement de gaz liquéfié (GNL) russe dans les ports européens, indique son cabinet. Une décision intervenue en parallèle à celle de livrer des F-16 à l’Ukraine. "Le gouvernement s'engage à soutenir l'Ukraine et les Ukrainiens pour faire face à l'invasion russe. Mais cela n'a de sens que si on arrête d'alimenter le trésor de guerre de Poutine. C'est pour cela que, dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, le gouvernement fédéral demande la cessation progressive du transbordement de GNL russe dans les ports européens", explique le cabinet Van der Straeten.
"Soutenir l'Ukraine et les Ukrainiens n'a de sens que si on arrête d'alimenter le trésor de guerre de Poutine."
La Belgique, plaque tournante
Le terminal GNL de Zeebruges est une des plaques tournantes du commerce de gaz en Europe. Et en 2023, la moitié environ du GNL qui y a été déchargé venait de Russie. C’est le résultat d’un contrat conclu en 2015 par Fluxys Belgium, le gestionnaire du réseau de gaz en Belgique, avec l’entreprise privée Yamal LNG, qui exploite un énorme champ gazier au nord du cercle polaire, en Sibérie, un gaz qui est liquéfié et transporté par méthaniers.
La Suède plaide pour l’introduction du GNL russe dans le quatorzième paquet de sanctions contre la Russie. Le vice-chancelier allemand Robert Habeck a confirmé le soutien de son pays à une interdiction totale de l’importation de GNL russe dans toute l’Europe.
Fluxys Belgium a expliqué a maintes reprises qu’en l’absence de sanctions contre le gaz russe, elle devait honorer ses contrats, mais que si des sanctions entraient en vigueur, elle ferait tout pour les respecter.
L'uranium aussi
La ministre Van der Straeten plaidera aussi pour que seuls les contrats existants concernant de l’uranium d’origine russe soient exécutés, et que plus aucun nouveau contrat ne soit conclu avec la Russie dans ce domaine, sauf si cela compromet notre approvisionnement en énergie, ajoute son cabinet.
Vu l'importance de la dépendance de l'Europe vis-à-vis de l'uranium russe, un tel embargo semble toutefois peu probable à court terme.
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