Le choix de l'opposition divise l'Open Vld
Lourdement sanctionné le 9 juin, le parti du Premier ministre sortant organise son élection interne. Certains spéculent déjà sur un échec de l'Arizona qui peine à décoller.
Huit candidats se sont finalement déclarés pour prendre la succession de Tom Ongena à la présidence de l'Open Vld. Pour rappel, les libéraux flamands ont été lourdement sanctionnés le 9 juin et ne disposent plus que de huit sièges à la Chambre, dont celui d'Alexia Bertrand, élue sur la liste bruxelloise du MR. Pour l'heure, ils semblent condamnés à une cure d'opposition. Au niveau fédéral où un attelage N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Engagés semble imposé par l'arithmétique comme à la Communauté flamande.
Eva De Bleeker, Frédéric De Gucht, Maxime Natus, Stefaan Nuytten, Bert Schelfhout, Tineke Van hooland, Maurits Vande Reyde et Vincent Verbeecke sont en lice. Peu de noms connus côté francophone, si ce n'est celui d'Eva De Bleeker, ex-secrétaire d'État au Budget ou celui de Frédéric De Gucht, fils de Karel, figure historique du parti.
D'ici à la fin du mois de juillet, ces candidats doivent s'assurer d'un soutien interne suffisant pour accéder au scrutin majoritaire à deux tours dont l'organisation est prévue à la fin du mois d'août.
Une Arizona un peu courte
En attendant, le parti gamberge. Concomitamment au retrait de Tom Ongena, il avait rapidement opté pour l'opposition à tous les niveaux, à l'exception de Bruxelles où les troupes de Sven Gatz s'avèrent nécessaires à Elke Van den Brandt (Groen) pour contourner la N-VA et le Belang.
Mais le parti demeure divisé sur cette posture décidée en très petit comité après l'échec d'une stratégie de campagne axée presque exclusivement sur la personne d'Alexander De Croo, Premier ministre sortant.
Si une opposition bien menée peut remettre un parti sur les rails, d'aucuns s'interrogent sur ce que l'Open Vld pourra bien opposer à une coalition dirigée par la N-VA où le MR renforcé de Georges-Louis Bouchez pèsera de tout son poids. Mais, pourtant très "famille" avant les élections, ce dernier n'a rien fait pour ramener les libéraux flamands à la table, dit-on en passant au sein de l'Open Vld.
Celui-ci pourrait soutenir de l'extérieur des mesures telles que la limitation dans le temps des allocations de chômage et batailler contre les accents de Vooruit et des centristes de la coalition "Arizona" qui, rappelons-le, n'est pas encore lancée.
À l'Open Vld, il en est aussi qui rappellent qu'avec 87 députés, la Vivaldi avait parfois du mal à réunir le quorum en commission à la Chambre. Qu'en sera-t-il avec les 81 députés de l'Arizona? Un appoint pourrait s'avérer numériquement souhaitable, spécule-t-on. Il ferait de la famille libérale la première de cette coalition à six partis. L'enjeu pourrait animer la campagne interne qui ne fait que commencer.
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