Les coulisses de la rédaction
Un grand moment de nostalgie boursière / Retrouvailles entre le professeur et son élève / Un nom plutôt c… pour une société / Warren Buffett, Steve Jobs ou… Patrick Juvet? / Quand l'histoire semble se répéter / Une institution sourde et muette à l'aube d'un événement majeur.
Une expo boursière transférée?
Henri Servais, Olivier Lefebvre, Bruno Colmant… Trois anciens patrons de la Bourse de Bruxelles réunis sur le parquet. Une "première" et… une "dernière". Le Belgian Finance Club avait invité du beau monde mardi soir pour la visite de l’expo "Behind the numbers" consacrée à l’histoire de la Bourse. En tant que président du BFC, Bruno Colmant a aussi salué la présence d’Étienne Cooreman qui a présidé le conseil d’administration de la Bourse au milieu des années 90. Quant à Jan Smets, le gouverneur de la BNB, il a rappelé que son institution avait participé à sa façon à la vie de la Bourse, via le marché des rentes et le fixing du franc belge. Inutile de dire que l’on baignait dans la nostalgie au Palais de la Bourse. Un palais qui a été récemment déserté par les équipes d’Euronext et qui laissera la place d’ici la fin 2018 à un musée de la bière. Et la belle expo "Behind the numbers" dans tout cela? Elle devrait être démontée après le 8 novembre. Mais il se chuchote en coulisses qu’une institution pourrait l’accueillir en son sein. À suivre…
Le patron de Belfius éjecté d’un restaurant…
C’était en 2012 à Bruxelles. Marc Raisière avait été invité à l’époque par un responsable de Dexia Asset Management. Lorsque le restaurateur, profondément marqué par la crise bancaire, a entendu que la table avait été réservée au nom de Dexia, son sang n’a fait qu’un tour. Il a demandé à Marc Raisière de quitter illico le restaurant.
"Oui, c’était un bon élève."
Cette anecdote, le CEO de Belfius Banque l’a racontée lors d’un exposé devant l’Ecofin Club au Cercle Gaulois. Une manière de montrer combien les choses ont changé depuis lors, la banque ayant retrouvé des couleurs, au point d’évoquer la possibilité de verser en 2016 un premier dividende à l’État, son actionnaire.
Lors de sa conférence-débat de mardi, Marc Raisière a eu la grande surprise de retrouver dans l’assemblée son professeur de l’UCL Christian Jaumain. C’est lui (avec Jean-Jacques Gollier) qui lui a donné le goût de l’actuariat pendant les études. "Oui, c’était un bon élève", a reconnu Christian Jaumain.
C’est qu’avant d’être patron de Belfius Banque (depuis janvier 2014), la carrière de Raisière est placée sous le signe des assurances. Il a été CEO de Belfius Insurance et a exercé de hautes responsabilités chez Axa. Pourtant, il l’avoue encore aujourd’hui, il aimait tellement la vie universitaire qu’au départ, il ne voulait pas vraiment travailler. Allez, un espoir pour tous les étudiants qui nous lisent…
Nom commun ou propre?
Ducon change de nom. Ça ressemble à une blague de potache, et pourtant… Le 31 août dernier, la SPRL Ducon, basée à Wevelgem, a enregistré devant notaire sa nouvelle dénomination sociale, "Reno-C". Après huit années d’activités exercées sous un nom qui, de ce côté-ci de la frontière linguistique, n’aurait sans doute pas été pris au sérieux, la PME flamande s’est résolue à changer de peau – de mot (de maux?). On pourrait croire qu’elle l’a fait pour corriger le tir après avoir pris conscience d’un problème, disons, d’euphonie. Mais ici aussi, on aurait tout faux. Si ses gérants ont franchi le pas, c’est tout simplement parce qu’ils ont modifié l’objet social de la société. L’entreprise de menuiserie et constructions préfabriquées a en effet élargi la palette de ses activités en y ajoutant, notamment, la rénovation de bâtiment. Reste que "Reno", c’est tout de même plus explicite que "Ducon", non? À se demander où les entrepreneurs vont chercher leur inspiration, au moment de déclarer la naissance de leur business…
Erreur sur les fiches.
Jeudi, la presse était conviée à (re) découvrir le BPS22, musée d’art contemporain à Charleroi après 18 mois de travaux. La ministre de la Culture de la Communauté française, Joëlle Milquet, était tout heureuse d’être là alors que l’inauguration officielle se déroulait le lendemain. "Parce qu’en Fédération Wallonie Bruxelles, la fête du 27 (septembre) se déroule le 25 et je ne pouvais pas venir." Ce qui ne l’a pas empêchée, faisant référence au directeur du lieu, Pierre-Olivier Rollin, de citer Pierre-Yves Rollin. Une fois, ça arrive, deux fois, il y a manifestement une erreur sur les fiches…
Liège a son Warren Buffett.
"La société Tesla Experience parrainée notamment par Laurent Minguet, notre Warren Buffett liégeois" a posté sur Facebook Damien Ernst, professeur d’électromécanique à l’ULg, même si le serial entrepreneur liégeois n’a pas encore investi dans cette start-up qui propose un service de limousines électriques – mais il l’accueille dans ses locaux. Le post de Damien Ernst n’est pas resté inaperçu. "Minguet, ce n’est pas plutôt notre Steve Jobs?" interrogeait un internaute. Laurent Minguet lui-même y est allé d’une photo de sa jeunesse, assurant qu’on l’appelait alors plutôt Patrick Juvet. Si, si!
On n’est jamais trop prudent!
L’histoire semble parfois se répéter. La 18e chambre de la cour d’appel de Bruxelles a rendu jeudi un arrêt fort attendu. Il s’agissait de se prononcer sur la validité des amendes requises par la FSMA à l’encontre d’Ageas (ex-Fortis) et de trois de ses anciens dirigeants (Jean-Paul Votron, Gilbert Mittler et Herman Verwilst). Le gendarme des marchés avait mis tout ce monde à l’amende pour communication fausse et trompeuse. La cour d’appel a, dans les grandes lignes, confirmé l’analyse de la FSMA. Cette affaire, c’est assez rare, a fait l’objet d’un communiqué émanant de la cour d’appel elle-même. Et voici ce qu’on peut lire en fin de ce communiqué: "La cour d’appel précise que l’un des magistrats, qui a siégé et délibéré avec les autres dans ces affaires, est pour des raisons de santé dans l’incapacité physique de signer les arrêts; les deux autres magistrats ayant siégé et délibéré avec lui l’ont signé, comme le prévoit l’article 785 du Code judiciaire". Excès de formalisme et de prudence? Pas nécessairement…
Il faut savoir que la 18e chambre était présidée par Mireille Salmon, une magistrate dont les qualités sont louées de toutes parts. Or, le 12 décembre 2008, Mireille Salmon siégeait déjà dans cette 18e chambre qui, pour le dire simplement, avait pris un arrêt bloquant le démantèlement de Fortis. À l’époque, cet arrêt n’avait pas été signé par une des juges, Christine Schurmans. Cette absence de signature avait fait couler beaucoup d’encre et l’affaire, appelée Fortisgate, avait débouché sur la démission du gouvernement Leterme. Mireille Salmon et Paul Blondeel (le président de la 18e chambre à l’époque) avaient été poursuivis pour faux en écriture, avant d’être blanchis. On leur reprochait d’avoir délibéré en l’absence de la juge Schurmans. Et tout ça, pour une signature manquante. On n’est jamais trop prudent!
Oups, j’ai perdu mon Samsung…
Nick Nuttall a du fil à retordre ces derniers temps: ce Britannique est le coordinateur de la communication de la Convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques – UNFCCC pour les intimes. Or les 196 pays qui ont adhéré à cette Convention se réunissent fin novembre à Paris pour une grand-messe sur la lutte contre le réchauffement climatique, la "COP 21". Et alors?, direz-vous. Eh bien il se fait que ce garçon a perdu son GSM. Dans un message désespéré sur Twitter, il interpelle les taxis new-yorkais: "J’ai perdu mon Samsung" sur le trajet de l’aéroport Kennedy à l’Avenue Lexington. Voilà donc l’ONU sourde et muette à l’aube d’un événement majeur, qui pourrait marquer l’Histoire! Mais qu’on se rassure, si les "yellow cabs" ne parviennent pas à remettre la main sur le précieux smartphone, Samsung ne devrait pas tarder à en offrir un nouveau à Nick: le groupe est un "silver sponsor" de la COP 21.
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