N-VA et Vlaams Belang lancent déjà leur campagne sur Facebook
Alors que le spectre d'un retour aux urnes pointe doucement le bout de son nez dans le débat politique, quelques partis ont déjà entamé leur campagne électorale sur les réseaux sociaux à coups de publications sponsorisées. Comme en mai dernier, Vlaams Belang et N-VA mènent la danse.
C'était l'un des facteurs qui a porté le Vlaams Belang lors des élections fédérales de mai 2019. Avec plus de 500.000 likes sur Facebook (premier parti de Belgique sur la plateforme) et des milliers d'euros injectés en publications sponsorisées, c'est grâce à son omniprésence sur le web et les réseaux sociaux que le parti nationaliste flamand a réussi sa percée historique, avec un score de 18,5%.
Alors que les négociations au fédéral traînent et que le spectre d'un retour aux urnes se fait de plus en plus présent dans le débat politique, certains partis ont décidé d'adopter cette stratégie pour amorcer leur campagne sur les réseaux sociaux.
N-VA et Vlaams Belang mènent la danse
Des données récoltées sur la plateforme "Bibliothèque publicitaire" de Facebook nous ont permis de chiffrer les dépenses des partis politiques en publications sponsorisées sur le réseau social ainsi que sur Instagram.
À ce petit jeu, ce sont (encore une fois) les partis nationalistes qui sont en tête, avec 17.181 euros dépensés en 30 publications par la N-VA sur la période entre le 11 et le 17 février, suivi par le Vlaams Belang (13.658 euros pour 14 publications sur la même période). À noter que ces deux partis sont les plus dépensiers en la matière de manière générale, avec 841.457 euros dépensés pour le Vlaams Belang et 298.333 euros pour la N-VA, sur la période entre mars 2019 et le 17 février 2020. Un rapide calcul nous montre donc que la N-VA a dépensé 5,75% de son budget Facebook au cours de la première moitié de février, contre 1,62% pour le Vlaams Belang.
Les partis traditionnels moins dépensiers
En troisième et quatrième position des partis les plus dépensiers, on retrouve le PVDA (9.534 euros dépensés pour 40 publications entre le 11 et le 17 février) et le PTB (3.913 euros pour 20 publications). Ce qui confirme une tendance des partis populistes pour la campagne sponsorisée en ces temps de crise politique.
En revanche, les partis "traditionnels" ne semblent encore pas encore vouloir s'engager dans la bataille des posts sponsorisés. Hormis Groen qui a dépensé 2.920 euros en 46 posts (majoritairement ciblés sur la tranche d'âge 18-24 ans), les autres partis n'ont pas dépensé plus de 1.100 euros en février (voir l'infographie), ou même... rien du tout pour le MR et Ecolo.
Si ces partis n'utilisent pas ou peu les outils de sponsorisation de publication, ils se montrent en revanche bien présents sur les réseaux sociaux, mais de manière native, avec en moyenne une vingtaine de publications sur la première moitié de février. Les résultats du prochain informateur royal pourraient bien faire évoluer les dépenses à la hausse.
Si le PS ne semble pas être friand de posts sponsorisés dernièrement, il a l'art de créer des contenus qui font du bruit.
Dans une vidéo publiée par Paul Magnette ce lundi 17 février, le président du Parti Socialiste nous enjoint à "rester zen" en cette période de crise politique. Durant plus de deux minutes, il nous explique pourquoi "mettre un gouvernement sur pied est difficile" et affirme que de nouvelles élections "ne sont pas une réponse" à la crise, avant d'égratigner le précédent gouvernement. Une manière surprenante de communiquer pour un homme politique, mais qui semble porter ses fruits. La vidéo cumulait hier en fin d'après midi à plus de 30.000 vues pour la version francophone, et plus de 45.000 vues pour la version néerlandophone.
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