Van Peteghem n'exclut pas un nouveau bon d'État à un an en mars
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a affirmé, lors de Finance Avenue, que l'Agence de la dette pourrait, à nouveau, émettre un bon d'État à un an en mars 2024.
Un nouveau bon d'État à un an, avec un avantage fiscal comme celui émis en septembre dernier, pourrait-il revoir le jour? "La possibilité existe désormais pour l'Agence de la dette de diversifier ses emprunts avec des maturités plus courtes. C'est une décision qui doit être prise, en fonction notamment du plan de financement de l'Agence de la dette", a affirmé le ministre des Finances Vincent Van Peteghem, lors de l'événement Finance Avenue, organisé par L'Echo et De Tijd. Un bon d'Etat à un an serait assorti, à nouveau, d'un précompte réduit de 15%.
"En septembre, lorsque nous avons émis le bon d'État à un an avec un précompte réduit à 15%, c'était pour relancer la concurrence entre les banques."
Alors que l'Agence de la dette a annoncé, hier, qu'elle émettrait en décembre deux bons d'État, à 5 ans et à 8 ans, le ministre a également expliqué la raison pour laquelle ce choix avait été posé. "En septembre, lorsque nous avons émis le bon d'État à un an avec un précompte réduit à 15%, c'était pour relancer la concurrence entre les banques. Pour cela, il fallait concurrencer les comptes d'épargne dont les intérêts sont également taxés à 15%, au-delà de 980 euros. Pour l'émission de décembre, un bon d'État à un an ne rentrait pas dans le plan de financement de l'Agence de la dette. Les maturités de 5 et 8 ans ont été choisies, mais étant donné que les produits d'épargne de même maturité sont taxés au précompte mobilier de 30%, nous avons maintenu la même fiscalité", a-t-il détaillé.
Concurrence bancaire
Le bon d'État à un an avait été lancé pour concurrencer les banques afin qu'elles remontent, enfin, les taux d'intérêt sur les comptes d'épargne alors que les taux des crédits hypothécaires avaient déjà considérablement augmenté. "À l'époque, tous les partis étaient d'accord pour relever le taux d'intérêt minimum de 0,11%. J'étais le seul à penser que cela n'allait pas du tout relancer la concurrence entre les banques. Et finalement, nous avons opté pour le bon d'État, sur une échéance courte et avec un avantage fiscal", explique-t-il.
Mais alors que l'Autorité de la concurrence a également épinglé les banques belges pour leur manque de concurrence, le ministre affirme qu'il faut travailler sur plusieurs axes, sans menacer la stabilité du secteur bancaire. Comme dans les secteurs de l'énergie et des télécoms, "il faut notamment travailler sur la transparence et la facilité pour changer de banque".
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