Le congé parental corona rencontre moins de succès auprès des indépendants
Les indépendants font moins appel au congé parental corona que les employés. Plus de 1.000 demandes ont été enregistrées pour les premiers auprès d’Acerta, contre plus de 60.000 pour les seconds.
Environ 3 semaines après l’approbation du congé parental corona pour les indépendants, Acerta comptabilise 1.093 demandes. "Il s’agit d’un succès prudent", relève Acerta, qui note un contraste avec la popularité du droit-passerelle, pour lequel le service RH comptabilisait, en moyenne, 90.000 demandes par mois (mars, avril et mai). Et le contraste est encore plus fort par rapport au nombre de salariés ayant décidé de faire appel à ce congé parental particulier, puisqu’au 3 juin, Acerta recensait plus de 60.000 demandes.
Succès auprès des professions libérales
"Cette mesure ne remporte pas autant de succès auprès des indépendants qu’auprès des salariés, mais ce n’est en soi pas étonnant. On ne peut pas comparer le congé corona pour les salariés avec le congé corona pour les indépendants. Si un indépendant ne travaille pas, le travail reste à faire. Tandis que chez les employés, il y a souvent des collègues qui reprennent le travail du collègue absent", indique Nadine Morren, directrice service à la clientèle chez Acerta.
"Cette mesure ne remporte pas autant de succès auprès des indépendants qu’auprès des salariés, mais ce n’est pas étonnant."
Elle explique que ce régime rencontre surtout un succès auprès d'un petit groupe cible "auquel il est principalement destiné à la base, et il semble lui être d'un grand secours". Il s'agit des professions libérales (avocats, dentistes, kinés, médecins...), puisque 53% des demandes pour le congé parental corona émanent de ce groupe cible.
Pas cumulable avec le droit-passerelle
Outre cette différence de taille, les indépendants qui font usage du droit-passerelle ne peuvent pas cumuler ce droit avec l’allocation du congé parental coronavirus. Ce congé d’adresse aux indépendants (en activité principale ou conjoints aidants) qui réduisent leur activité afin de s’occuper d’un ou plusieurs enfants. "Les autres statuts d’indépendant (à titre complémentaire, par exemple, NDLR), peuvent y avoir accès si leurs cotisations obligatoires s’élèvent à minimum 739,05 euros par trimestre", ajoute Nadine Morren.
Pour y avoir droit, il faut que le parent demande ce congé pour s’occuper d’un ou plusieurs enfants biologiques, adoptés ou placés ayant 12 ans ou moins (21 ans pour les enfants présentant un handicap). Les indépendants intéressés peuvent introduire une demande pour mai, juin, juillet et/ou août avant le 30 septembre 2020 auprès de leur caisse d’assurance sociale. L’allocation s’élève à 532,24 euros par mois. Pour les familles monoparentales, le montant est porté à 875,00 euros par mois.
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