Le Conseil national de sécurité met le déconfinement en pause
Le Conseil national de sécurité a décidé ce mercredi de mettre en suspens la phase 5 du déconfinement face au mauvais bilan sanitaire des derniers jours.
Les chiffres du Covid-19 sont à la hausse en Belgique, ce n'est plus un secret pour personne. Ce mercredi, le CNS a donc décidé de temporiser et de ne pas donner d'autorisation pour l'enclenchement de la phase 5 du déconfinement.
Une nouvelle réunion du CNS aura dès lors lieu le 23 juillet, lors de laquelle les chiffres seront à nouveau étudiés. Les experts tenteront notamment de comprendre pourquoi les contaminations augmentent. Il sera alors décidé si de nouveaux assouplissements seront autorisés (notamment le doublement du nombre de personnes admises lors des événements intérieurs et extérieurs) ou si au contraire de nouvelles restrictions seront décidées (obligation du masque dans de nouveaux lieux ou reconfinements locaux, par exemple).
C'est le secteur des foires et salons qui doit être déçu, lui qui attendait cette réunion en espérant enfin reprendre les activités. Il faudra donc encore attendre une semaine pour savoir si ces grands rassemblements seront autorisés.
Concernant les établissements horeca, les cafés qui sont trop bondés pourront être fermés par arrêté ministériel. Des contrôles et des sanctions par la police sont également prévus en cas de non-respect des mesures. La bulle sociale est maintenue à 15 contacts. Quant au code couleur controversé mis en place pour les voyages, celui-ci sera maintenu et ses critères affinés dans les prochains jours, promet la Première ministre.
Appel à la vigilance
"Le taux de reproduction du virus est à nouveau au-dessus de 1%. Cela n'est pas bon"
Sophie Wilmès a appelé à de maintes reprises la population à la vigilance, surtout les jeunes. Le taux de contamination est en effet double chez eux. "C'est humain qu'ils aient plus de mal à respecter les règles vu leur tempérament festif", a-t-elle commenté. Ce mercredi, une jeune femme de 18 ans est décédée des suites du coronavirus à Bruxelles.
Sophie Wilmès a également mis en garde contre "les super spreader events", des grandes fêtes à très haut taux de contamination, qui sont très difficilement traçables.
Concernant le port du masque, obligatoire dans les magasins et d'autres lieux depuis le 11 juillet, elle a également prévenu que celui-ci pourrait être étendu si la situation sanitaire le demande. De nouveaux stocks de masques chirurgicaux et FFP2 sont par ailleurs prévus, et la volonté est désormais de "maintenir notre capacité de testing entre 30.000 et 35.000 par semaine en septembre et de l'élargir en octobre".
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