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Le projet belge de SMR retenu par l'Alliance industrielle européenne

Le projet de petits réacteurs modulaires auquel travaille le SCK-CEN de Mol, avec des partenaires italiens et roumain, a été retenu par l'Alliance industrielle européenne pour les SMR. ©BELGA

Le projet auquel travaille le centre de recherche nucléaire de Mol a été sélectionné par l'Alliance industrielle européenne pour les petits réacteurs.

Le projet de recherche sur les réacteurs modulaires auquel travaille le SCK-CEN de Mol avec les italiens Enea et Ansaldo Nucleare, et le roumain Raten, a été sélectionné, avec huit autres projets, par l'Alliance industrielle européenne pour les petits réacteurs, soutenue par la Commission européenne. Des réacteurs sur lesquels le secteur nucléaire fonde de grands espoirs: il espère que, fabriqués en série, ils seront non seulement plus flexibles et moins coûteux que les centrales actuelles, mais aussi plus sûrs.

Pas moins de 21 projets avaient été déposés, dont celui poussé par le centre de recherche nucléaire belge, qui parie sur un réacteur refroidi au plomb, avec pour objectif de construire en 2035 à Mol un réacteur de petite taille, puis un réacteur plus important en Roumanie, avant une commercialisation à grande échelle.

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Un "vote de confiance"

"Notre projet reçoit un label, un vote de confiance de la part de l'Europe. Cela ne fait que renforcer notre ambition."

Marc Schyns
Directeur des systèmes nucléaires innovants au SCK-CEN

"Notre projet reçoit un label, un vote de confiance de la part de l'Europe, réagit Marc Schyns, directeur des systèmes nucléaires innovants au SCK CEN. Cela va donner un énorme coup de pouce aux partenaires qui travaillent sur le projet, et cela ne fait que renforcer notre ambition de démontrer le potentiel de la technologie des réacteurs rapides refroidis au plomb."

Concrètement, aucun financement n'accompagne actuellement cette reconnaissance. Mais faire partie de cette Alliance industrielle européenne pourrait aider à lever des fonds, publics ou privés.

Un consortium qui tarde

Comme L'Echo l'écrivait en août dernier, le consortium international que le SCK-CEN doit officiellement mettre sur pied autour de ce projet se fait attendre. Le géant américain Westinghouse, qui devrait être un des partenaires du projet, s'est retiré. Et l'accord liant qui devait être signé en mai avec les partenaires à l'international ne l'a pas encore été. Mais le travail continue, avec pour objectif de signer avant la fin de l'année, indique le SCK-CEN.

Des discussions vont aussi être entamées avec le français Newcleo, qui planche sur un projet concurrent.

Des discussions vont aussi être entamées avec le français Newcleo, qui planche sur un projet concurrent qui mise lui aussi sur un réacteur modulaire refroidi au plomb, et qui a également été retenu par l'Alliance industrielle européenne. Un acteur dont certains se demandaient, au moment où l'identité des partenaires pressentis pour former le consortium autour du SCK-CEN a été dévoilée, pourquoi il n'avait pas été retenu.

Le départ de Westinghouse facilite désormais un possible rapprochement. "L'idée est de voir comment nous pouvons collaborer, pour développer des synergies et éviter de faire des travaux redondants", explique Marc Schyns.

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